Sise au 6 de la rue de la Prison, à deux pas de la place de la République, la maison dite « le Marquisat » présente trois niveaux d’élévation desservis par un escalier à vis établi dans une tour postérieure.
Maçonnée en moellons de granite (enduits seulement sur sa façade postérieure), elle offre de nombreux effets décoratifs extérieurs soignés tels la porte d’entrée sud, l’encadrement des baies, la fenêtre d’angle, la corniche du toit en cavet et la tête sculptée sur la crossette du pignon sud-ouest.
Au rez-de-chaussée se trouvent quatre pièces dont une cuisine avec cheminée et système d’évacuation des eaux usées. Ces dernières passent sous l’écurie attenante et viennent se déverser dans une étroite courette située au nord.
Au deuxième niveau d’habitation se trouvent quatre chambres dont l’une (au nord) communique avec de petites latrines intégrées à la tour d’escalier (ces dernières n’apparaissent pas sur le plan de 1985 car découvertes lors de la restauration de 1996). Les deux chambres au sud possèdent chacune une cheminée (dont celle à l’ouest est cachée derrière des boiseries 18e siècle) et une fenêtre à coussièges. La fenêtre de la chambre au sud-est est une fenêtre d’angle dont la vue donne directement sur la place de Pont-Croix.
Le troisième niveau est composé d’un comble à léger surcroit éclairé par une lucarne au sud disposant également de deux coussièges dont les deux pignons accueillent une cheminée.
La tour d’escalier de section carrée abrite un escalier à vis en pierre. Elle est percée entre le premier et le deuxième niveau d’une porte donnant sur l’arrière-cour et entre le deuxième et troisième niveau d’une fenêtre munie d’un unique coussiège. Sur le palier du troisième niveau, l’escalier en pierre laisse la place à un escalier en bois menant à une petite tourelle carrée percée de trois fenêtres donnant au nord, à l’est et à l’ouest. Notons que la fenêtre ouest offre une vue dégagée sur le Goyen, propice à la surveillance, à l’endroit où celui-ci entre à Pont-Croix.
Chargée d'études à l'Inventaire