Sur le plan cadastral de 1840, le château de Kerambourg apparaît dans un vaste espace de larges parcelles en partie encloses, entouré de douves sur trois côtés, nord, ouest et une partie du sud avant le logis ; ces douves ont totalement disparu. Plusieurs allées menaient au château : à l'ouest, l'allée enjambait les douves et passait sous un corps de passage dont ne subsiste aujourd'hui que la partie sud. Bien que large et rectiligne, cette allée large et tectiligne n'était sans doute pas l'allée principale, car elle conduit à la frontière de la commune délimitée par un ruisseau. Au 19e siècle, elle s'interrompt sur un bois taillis. Cette allée a disparu lors du remembrement dans les années 60. La seconde entrée, à l'est, est plus évidente bien que moins large : venant du bourg, l'accès se fait par une porte charretière doublée d'une porte piétonne, cette dernière murée. Ce portail à double entrée remontant au 16e siècle est percé dans un mur d'enceinte reliant les corps sud et nord ; une tour au sud du portail dotée de bouches à feu a peut-être été édifiée lors des troubles de la Ligue.
Enfin un troisième accès menait au Grillec, ferme du domaine au sud, et à la métairie et passait près du colombier. Ce dernier était logé dans un jardin enclos dans le mur duquel le plan cadastral de 1840 montre le tracé d'une tour de surveillance disparue.
Les bâtiments sont disposés autour d'une vaste cour totalement enclose à l'origine : trois corps de bâtiments occupaient les côtés nord, sud et ouest tandis que le côté est est fermé par un mur ; un remarquable puits à côtés concaves en pierre de taille et une vasque monolithe ronde qui datent du 16e siècle, oeuvre probable de la famille de Malestroit, occupent le centre de cette cour.
Au nord de la cour, le premier corps de bâtiment remonte au 15e siècle : il s'agit d'un rare et remarquable exemple de dépendance associant une grange à l'est et un logis à étage à l'ouest. La grange qui occupe la partie est consiste en un vaste volume unique ; une haute porte en arc brisé en permet l'accès. Le grenier planchéié a disparu, mais son accès à partir de la partie ouest est encore visible. Cette dernière, à étage, pobablement le logis du métayer, a vu ses ouvertures remaniées au début du 20e siècle, avec des encadrements de bois, à l'exception de la porte d'entrée rectangulaire chanfreinée. Dans le mur nord, à l'étage, la trace de l'ancienne fenêtre de la chambre haute, agrandie, est marquée par un arc de décharge. A gauche de cette fenêtre, deux pierres saillantes pourraient être le vestige de latrines en surplomb disparues. L'étage est en partie desservi par un escalier en vis en bois dont seule est conservée la seconde révolution. Visible au pignon ouest, le four figure sur le plan cadastral ancien.
Le corps de passage à l'ouest de la cour, identifié comme logis neuf dans un acte de 1500 (Landaul hier et aujourd'hui : Kerambourg) est aujourd'hui très fragmentaire : en ruines sur le plan cadastral de 1837, il comportait au pignon sud, une tour desservant l'étage : il est réputé comme logis principal et semble figurer sur une gravure des propriétés de Robien. Seule la partie au sud du passage a été remontée : c'est une dépendance à étage remaniée dans la 2e moitié du 19e siècle ; quelques ouvertures au rez-de-chaussée du mur ouest, dont une porte bouchée, sont les seuls éléments permettant une datation de cette partie, peut-être de la fin du 15e siècle. De la partie nord, se voient les vestiges d'une cheminée au rez-de-chaussée du logis.
Le grand corps de logis a subi de nombreux remaniements au cours des siècles et sa structure est aujourd'hui plus difficile à interpréter ; il semble constitué au départ d'un plan classique pour l'époque, avec à deux pièces par niveaux (salle, cuisine et chambres) desservies par une tour d'escalier, suivie d'une partie plus récente vers l'est comprenant la chapelle à l'extrémité. Cependant, dans certains grands manoirs comme à Kernault en Mellac, on retrouve au 15e siècle cette structure de grand logis terminé par une chapelle et on ne peut exclure un tel plan dès l'origine.
La partie ouest de ce grand logis est la plus ancienne et remonte au 15e siècle : elle consistait en deux pièces superposées desservies par une tour d'escalier hors-oeuvre avec pièce haute au sommet. Sur le mur sud, les grandes fenêtres de l'étage à appui mouluré datent plutôt du 16e siècle. Les ouvertures du mur nord sont reprises au cours du 18e siècle. Elles correspondent à l'agrandissement vers le sud ou à la reprise totale de ce logis. La construction (ou la reprise) de la chapelle est contemporaine. L'escalier en demi-hors-oeuvre logé dans le pavillon carré en saillie sur le mur sud qui dessert l'étage est construit dans la 2e moitié du 19e siècle et correspond à un nouveau remaniement du logis suite à l'acquisition par la famille Parmentier. A cette époque, la chapelle désaffectée est divisée en deux niveaux et sert de dépendance : une porte haute est percée dans le pignon est.
Le colombier au sud du manoir, de grandes dimensions, est contruit en moellon et a perdu sa voûte. Une accolade profonde orne le linteau de la porte.
Malgré les nombreux remaniements résultant de changements de propriété, le château a conservé des éléments très intéressants de l'origine de sa construction, comme la grange, le puits et la vasque de la cour, le vaste colombier : ce sont donc plutôt les dépendances que le logis qui attirent l'attention aujourd'hui, malgré la déplorable modification de son environnement naturel après le remembrement des années 1970.