130 000 dossiers d’Inventaire à explorer
« L’arme parfaite contre les déprédations de tous genres est l’intérêt que les usagers, les habitants des petites villes prennent à « leurs » édifices, même modestes […] » André Malraux, André Chastel 1964

Depuis la création de l’Inventaire en 1964 en Bretagne, plus de 130 000 dossiers d’études réunissent textes, photographies, plans, cartes, reproductions de documents anciens,

La méthodologie et les outils d’investigation ont varié au cours de ces 60 années d’exploration : les dossiers restituent aussi l’épaisseur historique et le contexte dans lequel chaque étude a été conduite. La photothèque permet de consulter et de commander les photographies liées aux enquêtes. Plusieurs milliers d’autres clichés, les « dossiers papier » réalisés lors des premières études et un fonds important d’ouvrages et revues sont consultables à notre centre de documentation.

La Région Bretagne s’attache à co-construire la connaissance des patrimoines bretons en invitant tous ceux qui le souhaitent à s’associer à ces explorations du territoire en utilisant l’application GLAD.

Image du jour
Vue générale
Lumière sur

Kervallon est un lieu de promenade et de pratiques sportives le long de la Penfeld mais c’est aussi, des "jardins familiaux collectifs" avec vingt-et-une parcelles. Par la présence de murs de soutènement et de terrasses étagées, Kervallon témoigne des anciens jardins de la résidence du marquis de Fayet achetée en 1789 par le négociant Jean-François Riou-Kerhallet (1746-1827). Entre 1800 et 1812, Riou-Kerhallet achète également la "bastide Tremblay", grande demeure toute proche donnant sur la Penfeld connue aujourd'hui comme la "Maison du corsaire".

Dans l'anse de Kervallon, Riou-Kerhallet dispose au début du 19e siècle d'un quai et d’une cale pour ses navires armés au commerce ou à la course et d'un chantier de construction navale, d’un grand magasin-entrepôt, de deux moulins à eau, d'une scierie et d’une tannerie… Seul défaut du site, son implantation géographique en fond de Penfeld qui oblige ses navires à traverser l'arsenal. En 1835, la marine achète le quai et les deux magasins pour l’usage de la direction de l’artillerie.

Au 20e siècle, le vallon aux pentes boisées abrite un débit de boisson nommé "La descente de Kervallon". Les magasins servent d’hôpital-dépôt pendant la Première guerre mondiale. Lors de la Seconde guerre mondiale, l'occupant allemand y implante des bunkers afin de défendre les rives de la Penfeld.

La "Maison du corsaire" - ex "bastide Vassal", Tremblay puis Riou-Kerhallet - a brulé en 2007. Ces vestiges sont visibles depuis la promenade des Rives de Penfeld.

Vue générale depuis la rive opposée en 2005 : au premier plan, la Penfeld ; le quai et la cale de Kervallon sont dominés par la demeure dite "Maison du corsaire"