Kervallon est un lieu de promenade et de pratiques sportives le long de la Penfeld mais c’est aussi, des "jardins familiaux collectifs" avec vingt-et-une parcelles. Par la présence de murs de soutènement et de terrasses étagées, Kervallon témoigne des anciens jardins de la résidence du marquis de Fayet achetée en 1789 par le négociant Jean-François Riou-Kerhallet (1746-1827). Entre 1800 et 1812, Riou-Kerhallet achète également la "bastide Tremblay", grande demeure toute proche donnant sur la Penfeld connue aujourd'hui comme la "Maison du corsaire".
Dans l'anse de Kervallon, Riou-Kerhallet dispose au début du 19e siècle d'un quai et d’une cale pour ses navires armés au commerce ou à la course et d'un chantier de construction navale, d’un grand magasin-entrepôt, de deux moulins à eau, d'une scierie et d’une tannerie… Seul défaut du site, son implantation géographique en fond de Penfeld qui oblige ses navires à traverser l'arsenal. En 1835, la marine achète le quai et les deux magasins pour l’usage de la direction de l’artillerie.
Au 20e siècle, le vallon aux pentes boisées abrite un débit de boisson nommé "La descente de Kervallon". Les magasins servent d’hôpital-dépôt pendant la Première guerre mondiale. Lors de la Seconde guerre mondiale, l'occupant allemand y implante des bunkers afin de défendre les rives de la Penfeld.
La "Maison du corsaire" - ex "bastide Vassal", Tremblay puis Riou-Kerhallet - a brulé en 2007. Ces vestiges sont visibles depuis la promenade des Rives de Penfeld.