Le manoir de La Villeneuve est en schiste, avec des encadrements de baies en granite. L’édifice principal adopte un plan régulier et une élévation ordonnancée sur un étage carré, couronné d’un toit en croupe à longs pans couvert d’ardoises. Il s’ouvre sur une cour d’honneur fermée par quatre bâtiments disposés en quadrilatère, délimitée par un mur d’enceinte et un portail monumental datant probablement du 17e siècle.
Le logis principal, de forme rectangulaire, présente une façade sobre percée de baies irrégulièrement réparties sur quatre travées. L’édifice s’étale sur 3 niveaux : rez-de-chaussée, un étage et des combles. Trois cheminées et plusieurs lucarnes à pignon percent la toiture. Une porte monumentale, cintrée et encadrée de granite sculpté, marque l’entrée du logis. Cette porte, dont certains éléments ont été refaits en ardoise, arbore un décor orné évoquant peut-être l’hermine bretonne.
Autour du logis, les dépendances se répartissent en plusieurs corps de bâtiment. Sur la gauche, un bâtiment rectangulaire en schiste, à un étage en surcroît, est couvert d’un toit à longs pans ponctué de lucarnes à pignons.
En face du logis, deux pavillons — l’un rectangulaire, l’autre carré — composent un second ensemble, également en schiste et moellons, couverts d’ardoises. Les encadrements de portes et de fenêtres, parfois en granite blond ou rose, témoignent de remaniements successifs. Une porte cintrée non décorée, une meurtrière et une lucarne de chargement encadrée en ardoise enrichissent les détails défensifs ou fonctionnels de la structure.
Enfin, l’entrée principale du domaine présente deux ouvertures, l’une piétonnière, l’autre pour les voitures, surmontées respectivement d’une niche et d’armoiries sculptées représentant les lignées seigneuriales associées au manoir. En effet, il ne s'agirait pas d'un blason classique, mais d'une composition héraldique stylisée regroupant, au centre, les armoiries de la famille de Guiller, entourées successivement de celles des familles de Kerman (au deuxième quartier), des Quénécan (au troisième), de Sarran, puis de Le Métayer de Kerdaniel — toutes ayant été propriétaires du manoir à différentes époques, pour des durées plus ou moins longues. En effet, il ne s'agirait pas d'un blason classique, mais d'une composition héraldique stylisée regroupant, au centre, les armoiries de la famille de Guiller, entourées successivement de celles des familles de Kerman (au deuxième quartier), des Quénécan (au troisième), de Sarran, puis de Le Métayer de Kerdaniel — toutes ayant été propriétaires du manoir à différentes époques, pour des durées plus ou moins longues.
(Enquête thématique régionale, Inventaire des demeures parlementaires en Bretagne - les châteaux de parlementaires en Côtes-d'Armor, Flavie Dupont, 2025)
Etudiante à l'Université Rennes 2, master 2 Histoire, civilisations et patrimoine double parcours Histoire et Sciences-sociales et parcours Médiation du Patrimoine de l'Histoire et des Territoires.
Dans le cadre d'une étude sur les châteaux parlementaires costarmoricains pour la réalisation d'un mémoire de recherche historique sur les châteaux habités par des parlementaires bretons. En partenariat avec l'association VMF et la Région Bretagne.