Bien que propriété privée, les ruines de l’ancienne église de Saint-Judoce présentent un intérêt patrimonial collectif indéniable, tant pour l’histoire de la commune de Saint-Judoce que pour celle du pays d’Evran. Le site tout d’abord, dans la proximité immédiate de la Rance qui rappelle celui de l’ancienne église de Saint-André-de-Eaux, est aussi sans doute à mettre en relation avec celui d’un ancien prieuré au village de la Chapelle en Evran, situé non loin de là de l’autre côté de la Rance, et dont subsiste aujourd’hui des vestiges du 14e siècle avec remploi de quelques éléments romans. Par rapport aux églises de Tréfumel, Saint-Maden, ou Saint-André des Eaux, qui ont conservé une bonne partie de leurs élévations romanes, l’ancienne église de Saint-Judoce présente la particularité d’avoir été presque entièrement reconstruite au 14e puis 15e siècle. Ceci explique très probablement l’absence d’arc diaphragme à la rencontre de la nef et du choeur, et sa forme de vaisseau continu jusqu’au choeur, reconstruit avec la même largeur que la nef. La trace d’une petite meurtrière dans le pignon ouest est très probablement un vestige de l’époque romane, par contre la porte sud avec sa mouluration prismatique et son larmier en accolade date incontestablement de la fin du 15e ou du tout début du 16e siècle.
- inventaire topographique
- inventaire topographique, Communauté de communes d'Evran
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Parc naturel régional de la Vallée de la Rance - Côte d'Emeraude
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Commune
Saint-Judoce
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Lieu-dit
le Vieux-Bourg
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Cadastre
1983
A4
460
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Dénominationséglise paroissiale
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VocablesSaint-Judoce
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Parties constituantes non étudiéesenclos
L´église est mentionnée dès le milieu du 12e siècle dans une charte de donation au prieuré de Léhon, sous la mouvance de l´évêché de Dol. De cette époque peuvent dater quelques parties de l´édifice actuel, parmi lesquelles une petite baie étroite actuellement murée dans le pignon ouest. L´église est paroissiale au 14e siècle, époque à laquelle elle est en grande partie reconstruite ainsi que l´atteste le portail ouest, le clocheton à jour surmonté d´une croix percée formée de quatre croissants qui le couronne et une baie au réseau composé de trilobes anguleux dans le mur sud du choeur. Dans l´élévation sud de la nef, une porte de la fin du 15e siècle porte l´inscription : « DIEX PARDOINT A VILLECMER », en souvenir d´une importante fondation expiatoire. Une sacristie surmontée d´une trésorerie a été ajoutée dans l´angle formé par le bras sud et le choeur au 17e siècle, elle porte des armes bûchées qui devaient être celles des Grignart seigneurs de Champsavoy. Une partie du choeur a été reconstruite à partir de 1740 par Gilles Gourdel, entrepreneur Suite à la création d´un nouveau bourg centré géographiquement au lieu dit le Champ Bossard, l´ancienne église fut désaffectée en 1924 et vendue avec le presbytère proche. L´édifice a été victime d´un incendie dans les dernières années qui l´a privé de l´ensemble de sa toiture. Eglise fermée au culte 1925 et désaffectée 1942.
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Période(s)
- Principale : 14e siècle
- Principale : 15e siècle
- Principale : 17e siècle
- Principale : 18e siècle
Eglise de plan en croix latine irrégulier : le bras sud est plus étroit que le bras nord. Sacristie à étage à la jonction du bras sud et du choeur. Clocher à jour pour deux cloches sur le pignon ouest. La façade ouest et le chevet son épaulés par de puissants contreforts à glacis dans le prolongement des murs. Matériaux : granite, calcaire coquillier, schiste, et quelques fragments de brique. La majorité du gros oeuvre est en schiste de provenance locale, associé à du granite ou de la granulite feuilletée. Les baies sont en granite probablement de Languédias avec quelques parties en calcaire des faluns. On remarque également de façon éparse quelques remplois de briques.
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Murs
- schiste
- granite
- falun
- brique
- moellon
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Toitsardoise
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Plansplan en croix latine
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Étages1 vaisseau
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Couvertures
- toit à longs pans
- pignon découvert
- croupe
- noue
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État de conservationmauvais état
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Statut de la propriétépropriété privée
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Intérêt de l'œuvreà signaler
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Protectionsinscrit MH partiellement, 1925/11/10
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Précisions sur la protection
Porte sud inscrite MH du 10 novembre 1925.
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Référence MH
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Région Bretagne
- (c) Région Bretagne
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- (c) Région Bretagne
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- (c) Région Bretagne
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- (c) Région Bretagne
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Photographe à l'Inventaire