Daté par inscription de 1761, le moulin de Pen Ar C’han est signalé à son emplacement actuel sur le cadastre napoléonien avec sa dépendance encore visible au sud-est. La maison isolée plus à l’est (aujourd’hui ruinée) est postérieure à 1837 car n’y figure pas.
Plusieurs générations de meuniers s’y sont succédées dans un secteur où l’activité de meunerie était très importante. Ces derniers ont développé la capacité de production de leur moulin en y ajoutant au fil du temps deux nouvelles paires de meules (deux pirouettes sont signalées sur le cadastre ancien alors que quatre emplacements ont été observés en 2020).
Lieu emblématique de Pont-Croix, Pen ar C’han, son moulin et son bief ont été l’objet de plusieurs cartes postales touristiques et ont inspiré de nombreux peintres de passage dans la commune tels Gaston Bouillon, Paul de Lassence ou Lionel Floc’h.
Finalement le moulin de Pen ar C’han cessa son activité en 1961. L’année suivante, une tempête lui arracha sa toiture. Malgré des efforts de restauration, le moulin tomba peu à peu en ruines et les rives du bief se sont embroussaillées. Racheté par une association, des projets de restauration sont en vue. Au moment de l’enquête d’inventaire, le bief a été dégagé.
Chargée d'études à l'Inventaire