• inventaire topographique
  • inventaire topographique, Pont-Croix
Couvent des Ursulines puis Petit Séminaire, rue du Général de Gaulle (Pont-Croix)
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Communauté de communes Cap Sizun - Pointe du Raz

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Cap Sizun - Pont-Croix
  • Commune Pont-Croix
  • Adresse rue du Général de Gaulle
  • Cadastre 2022 AC 640 AC640 à AC648 + AC631 + AC568
  • Dénominations
    couvent
  • Genre
    d'ursulines
  • Destinations
    collège, petit séminaire
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, enclos, cloître, chapelle, buanderie, four à pain, séchoir

Le couvent des Ursulines : 1652 à 1793

Fondé en 1652 par Sébastien II de Rosmadec et trois Ursulines venues de Quimper, le couvent a abrité une communauté de religieuses chargées principalement de l’instruction des jeunes filles de la ville et des alentours.

A cette époque, les bâtiments conventuels consistent en deux ailes (actuelles ailes sud et est) disposées en équerre avec un cloître. Il existait également plusieurs bâtiments agricoles au nord-est de l’ensemble.

La construction de la chapelle des Ursulines s’est déroulée entre 1720 et 1730 dans le prolongement ouest de l’aile sud. Elle comportait deux parties se coupant à angle droit appelées le chœur des religieuses, réservé aux Ursulines et intégré à l’aile sud, et chœur des fidèles auquel on accédait par l’actuelle rue Laënnec.

Période transitoire : 1793 à 1822

Après la Révolution, en 1793, les 34 Ursulines présentes au couvent sont expulsées. Certaines d’entre elles se retirent à la communauté de Quimper, tandis que d’autres restent à Pont-Croix pour poursuivre leur œuvre d'assistance et d'enseignement. C’est à cette même date que le bâtiment principal est transformé en caserne et fabrique de poudre de salpêtre et la chapelle en temple de Raison.

Les bâtiments sont finalement mis en vente par l’Etat en 1796 et achetés par Louis Tréhot de Clermont, député, qui les louent en partie à la gendarmerie tout en laissant quelques chambres à la disposition des religieuses restées à Pont-Croix.

Le petit séminaire : 1822 à 1873

En 1822, Louis Tréhot de Clermont vend l’ensemble des bâtiments au Séminaire de Quimper qui y ouvrira en octobre le Collège de Pont-Croix érigé l’année suivante en Petit Séminaire.

Le cadastre de 1836 montre un ensemble de bâtiments tel qu’il était au temps des religieuses avec, en plus, une aile à l’ouest de la cour. Cette dernière a été déplacée dans les années 1860 de quelques dizaines de mètres vers l’ouest.

Plusieurs nouveaux bâtiments sont construits dans la seconde moitié du 19e siècle : un grand portail (dont il ne reste aujourd’hui qu’une partie du pilier nord) donnant sur l’actuel boulevard du Général de Gaulle, une aile au nord de la cour (1875) et un séchoir / buanderie en 1878 (date portée à l’intérieur sur le pignon ouest).

En septembre 1902 est entreprise la démolition de la chapelle des Ursulines jugée « sombre et noire, irrégulière et sans style » par Mgr Dubillard, évêque de Quimper. Une nouvelle chapelle est érigée à l’emplacement du chœur des fidèles sur les plans du chanoine Abgrall. Elle est consacrée le 21 Juin 1905 et placée sous le vocable de Saint-Vincent de Paul. De la chapelle des Ursulines subsistent encore aujourd’hui l’autel ainsi que le chœur des religieuses dans l’aile sud des bâtiments conventuels. Les orgues installés dans l’ancienne chapelle en 1850 ont été restaurées puis réinstallées en 1906.

La première moitié du 20e siècle voit plusieurs modifications se réaliser sur les bâtiments réquisitionnés lors des deux Guerres mondiales. Au vu de la fréquentation grandissante de l’établissement, une seconde cour est aménagée à l’ouest de l’ensemble close à l’ouest par un long préau. Ce dernier est transformé en salle des fêtes en 1926 ; on aperçoit encore aujourd’hui les anciens piliers en acier. Puis, en 1933, un étage est ajouté aux ailes ouest et sud.

Le déclin de l’établissement s’amorce dans les années 1960 jusqu’à une fermeture définitive en 1973.

L’après petit séminaire : 1973 à 2023

Les décennies qui ont suivi ont vu se succéder divers projets de réhabilitation. En 2006 un important incendie va précipiter la destruction de l’aile nord.

Les bâtiments accueillent aujourd’hui des logements (aile est), une médiathèque (rez-de-chaussée de l’aile ouest), une maison médicale (étages de l’aile ouest) et plusieurs salles communales au sud et à l’ouest de la cour ouest. L’aile sud est en cours de restauration pour y accueillir une salle culturelle.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 17e siècle
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 19e siècle
    • Principale : 1er quart 20e siècle
  • Dates
    • 1904, daté par source

Les bâtiments de l’ancien Couvent des Ursulines devenu Petit Séminaire se trouvent en plein centre-ville de Pont-Croix, entre l’église paroissiale et la route départementale. Tels qu’ils se présentent en 2023, ils forment deux cours de taille égale.

La cour principale se trouve à l’est. Elle est cernée par les bâtiments conventuels à l’est et au sud et par l’aile ouest du Petit Séminaire. La cour ouest est délimitée par des annexes du Petit Séminaire totalement remaniées.

La chapelle Saint Vincent se dresse dans le prolongement sud de l’aile ouest du Petit Séminaire.

L’aile est

Elle est cantonnée aux extrémités nord et sud de deux pavillons dotés d’un escalier à volées droites éclairé par des oculi. Dans le pavillon sud, au pied de l’escalier se trouvent une cheminée en pierre ainsi qu’une niche-lavabo décorée de trois angelots.

Sa façade présente une élévation ordonnancée à sept travées. Toute en pierres de taille, elle est composée de trois niveaux d’habitation séparés par des bandeaux saillants et un étage de combles. La porte d’entrée, très soignée, est décorée de pilastres, d’une console à clé d’arc et d’une corniche sculptée d’une colombe encadrée par deux visages d’angelots. Son fronton accueille par une statue en kersantite de la Vierge provenant du portail de la chapelle des Ursulines détruite.

Sa façade ouest présente la même élévation qu’à l’est mais possède, au rez-de-chaussée, un cloitre composé de arcades vitrées en plein cintre reposant sur des piles carrées. L’appareillage mêle la pierre de taille (niveaux 1 et 2) et le moellon de granite enduit (niveau 3). La porte d’entrée, similaire à la porte est qui lui fait face, est ornée des monogrammes de Jésus, Marie et Joseph.

L’aile sud

Elle est composée de quatre niveaux d’habitation. Sa façade sud en moellons de granite enduits seulement sur les deux niveaux supérieurs ne présente pas de porte d’entrée. Côté ouest, la présence de cinq fenêtres hautes rappellent l’emplacement de l’ancien chœur des religieuses. Ce dernier possède un plafond vouté et lambrissé toujours visible aujourd’hui.

Sa façade nord présente une élévation régulière à 11 travées et un cloitre similaire à celui de l’aile est. Hormis ce dernier qui est en pierres de taille, l’ensemble de la façade est enduit avec quelques éléments décoratifs : un bandeau saillant entre les niveaux 3 et 4 et une statue en kersantite de saint-Vincent de Paul dans une niche au centre du 4eme niveau. Deux portes ouvertes dans le cloitre permettent d’accéder à la chapelle Saint-Vincent et l’ancien chœur des religieuses.

L’aile ouest

Le bâtiment, cantonné au nord par un pavillon carré en moellons enduits, est sur quatre niveaux d’habitation. Sa façade présente les mêmes caractères architecturaux que le côté nord de l’aile sud : appareillage en moellon enduits sauf sur le cloitre, élévation à travées et bandeau saillant entre les niveaux 3 et 4. On note la présence d’un blason qui ressort de l’enduit au niveau 2. Il s’agit de celui de Mgr René-Nicolas Sergent, évêque de Quimper et de Léon entre 1855 et 1871, époque de la construction du bâtiment.

Hormis la présence de fenêtres hautes à la place du cloitre, la façade ouest du bâtiment est en tous points identique à la façade est.

La chapelle Saint-Vincent

Il s’agit d’un édifice, axé nord-sud, en pierres de taille incrusté dans les ailes ouest et sud précédemment décrites. Elle comprend une nef centrale à quatre travées avec bas-côtés et chevet semi circulaire au sud. Au droit de la quatrième travée se trouvent deux chapelles en ailes. La sacristie à mur pignon et toit à long pans se situe au droit de la troisième travée, côté est.

Autres dépendances

Les autres dépendances et annexes observées sont des bâtiments en moellons de granite enduits pour la plupart : il s’agit de la buanderie avec séchoir en dernier niveau, d’un long bâtiment qui longe la rue Laënnec, d’anciennes salles de classe et salle des fêtes, de la maison du gardien et d’un parloir à proximité du portail démoli.

  • Murs
    • granulite pierre de taille
    • granulite moellon enduit
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    2 étages carrés
  • Couvrements
    • voûte d'ogives
  • Couvertures
    • flèche en maçonnerie
    • toit à longs pans
    • toit à longs pans brisés
    • pignon découvert
    • noue
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • Vierge
    • ange
    • IHS
    • MA
    • saint Vincent de Paul
  • Précision représentations

    Masques.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
    propriété d'une société privée
  • Éléments remarquables
    escalier

Bibliographie

  • Frédéric Tanter, notice historique sur le couvent. Dans le Bull. communal de Pont-Croix, juillet et Aout 2022

  • René Gougay, le Petit Séminaire Saint-Vincent, Pont-Croix 1822-1973, édité par l'Association des Anciens Élèves de l'Institution Saint Vincent · Pont-Croix (Finistère), juin 1986.

    Collection particulière
  • COUFFON, René, LE BARS, Alfred. Diocèse de Quimper et de Léon. Nouveau répertoire des églises et chapelles. Quimper : Association Diocésaine, 1988.

Documents figurés

Annexes

  • Enquêtes de 1977-1978, 1980-1984
Date(s) d'enquête : 1983; Date(s) de rédaction : 1984, 2023