Bâtie en 1768 afin de rétrécir le lit de la rivière et de creuser plus profondément le chenal menacé d’ensablement, la digue dite « du vieux môle » ne sera pourtant pas achevée tout de suite, probablement par manque d’argent.
Rendant l’entrée du port plus périlleuse encore du fait du descellement de blocs de granite qui formèrent autant de nouveaux écueils, le vieux môle sera finalement terminé en 1791 grâce aux sollicitations incessantes de l’audiernais Mathieu Guezno auprès de la Convention dont il était un membre éminent.
Seul ouvrage portuaire en bon état en cette fin de 18e siècle, il matérialisait à cette époque l’entrée du port d’Audierne. Celle-ci fut déplacée plus en aval, à l’embouchure du Goyen avec la construction du môle du Raoulic édifié entre 1847 et 1854 lors des importants travaux de rénovation du port entrepris au 19e siècle. Le vieux môle est alors devenu la plus ancienne portion du chemin de halage achevé en 1894 avec la construction de la passerelle des Capucins.
Notons qu’en 1957 il fut prolongé par un épi en enrochements au bout duquel a été positionnée une balise. Avec un épi du même type situé à quelques 300 mètres au sud-ouest, au bas de Coz Fornic, ils signalent encore aujourd’hui le chenal intérieur du port d’Audierne.
Chargée d'études à l'Inventaire