La seule date relevée sur les bâtiments (1845) se trouve sur le puits et est bien postérieure à la construction de la maison. Selon les enquêteurs de l’Inventaire Général, cette maison datant de la première moitié du 17e siècle a subi deux importantes modifications : la première consiste en la construction des cloisons en pierre du couloir, sans doute au 18e siècle, alors que la maison était occupée par deux familles. La seconde concerne les transformations de la pièce commune, conséquences de la construction du puits en 1845 : création d’un jour éclairant l’arrière cuisine, d’un évier avec écoulement extérieur, d’étagères murales, agrandissement de la fenêtre ouest et modification du piédroit nord de la cheminée. Toujours selon eux, cette même époque a vu la surélévation de la façade antérieure d’une rangée de pierres dans laquelle trois jours ont été ouverts pour éclairer les combles.
L’étude du cadastre de 1837 montre une disposition des bâtiments quelque peu différente d’aujourd’hui. A cette époque une dépendance se trouvait accolée à l’ouest, à la place du puits. Deux autres étaient situées au sud, créant ainsi une petite cour. Seule la crèche pour un cochon est toujours visible aujourd’hui. L’autre dépendance a été remplacée par une maison moderne au début du 20e siècle.
Les maisons de ce type sont rares dans le Cap-Sizun. Très peu d’habitations ont en effet échappé au renouvellement quasi-systématique de l’habitat rural qui s’est tenu sur l’ensemble du territoire au courant du 19e siècle. D’autres ont cependant été observées sur la commune à Landrevet et Kergadou.
On remarque également la présence d’une seconde maison très proche à l’est. Celle-ci, toujours visible aujourd’hui, semble plus récente.
Chargée d'études à l'Inventaire