Comme cette fontaine va de pair avec sa voisine consacrée à notre Dame de Bonne Nouvelle, on a tendance la dater du 16e siècle, sans grande certitude. Ce qui est sûr, c’est qu’un trou d’eau est signalé à cet endroit sur le cadastre de 1836.
Saint Fiacre est le patron des jardiniers et des laboureurs, mais on venait aussi ici l’invoquer pour les « maladies de langueur » (s’agissait-il de la tuberculose ou de la mélancolie ?). Selon un ancien membre actif de la vie paroissiale de Goulien, on y faisait des neuvaines (dévotions de neuf jours) par neuf femmes qui s’y rendaient par trois fois pour vider le bassin.
En plus de sa fonction religieuse, la fontaine avait comme rôle d’alimenter un ancien lavoir qui a disparu lors du remembrement, avec la construction d’une nouvelle route.
La fontaine s’est alors perdue dans la végétation. Elle a été retrouvée et restaurée à la fin du 20e siècle en réemployant les pierres qui, pour la plupart étaient encore présentes sur le site. La voute a cependant été taillée pour l’occasion par un sculpteur de Pont-Croix.
Chargée d'études à l'Inventaire