Les parties les plus anciennes de l’église Saint-Mélar remontent au 13e siècle, mais la présence d’une stèle gauloise (autrefois située contre le chevet et aujourd’hui transformée en monument aux morts) montre que le site abritait probablement un lieu de culte plus ancien. Cette époque de construction concerne la nef, la croisée du transept et une partie de la façade occidentale (porte basse).
L’abbé Roland suggère une datation encore plus ancienne. Il écrit dans le bulletin diocésain de l’année 1912 : « ce qui attire au plus vite le regard [du visiteur] c'est la partie véritablement ancienne de l'édifice. A chaque côté de la nef, au bas de l'église, il voit devant lui trois arcades bien conservées, qui sont visiblement du roman le plus primitif. Autrefois, du côté du chœur, il existait d'autres arcades datant de la même époque ; on en aperçoit encore les traces dans les constructions remaniées aux XVIIe et XVIIIe siècles. Les travées qui restent sont étroites et peu élevées ; elles semblent remonter au XIIe siècle, et sont antérieures à la nef de l'église de Pont-Croix, type achevé de cette architecture. »
Le porche sud date, quant à lui, du 16e siècle, époque à laquelle fut également rebâtie la façade occidentale de l’édifice comme l’indique les inscriptions visibles à gauche de la porte ouest : « CASTREC F. LAN 1588 » et « LOVIS EMERI RECTOR 1588 ». R. Couffon et A. Le Bars indiquent, dans leur « nouveau répertoire des églises et chapelles » que cette date renvoie à la création de l’archivolte. Notons la présence de nombreuses autres pierres portant des inscriptions mais ces dernières sont trop érodées pour pouvoir être déchiffrées.
Deux autres dates ont été relevées sur l’édifice : 1771 sur le chevet (intérieur) qui renvoie à un remaniement de ce dernier et du chœur dans son ensemble et 1837 sur le clocher. Tombé lors d’une tempête l’année précédente, il a été remonté selon les plans de l’architecte Joseph Bigot. On lit sur son côté nord « CLAQVIN.MAIRE/JESUS ET MARIE » et sur son côté ouest « Mr. J. BERNARD RECTEVR / GLORIA IN EXCELSIS DEO 1837. »
Église paroissiale jusqu’en 1910, Saint-Mélar a cédé sa place à sa voisine, la chapelle dédiée à Notre-Dame de Confort.
Chargée d'études à l'Inventaire