L’étude du cadastre de 1836 montre que Penneac’h s’est considérablement agrandi ces deux derniers siècles. Le nombre des habitations a doublé tout comme la superficie du village. Celui-ci s’est développé principalement vers le sud en direction de la côte. Pourtant, l’implantation des chemins et des bâtiments de son cœur ancien (la partie nord de l’actuel village) est bien préservée.
Le changement majeur qui impacta le village au 19e siècle est la disparition de la chapelle Saint-Molien qui se trouvait à environ 250 mètres au sud-ouest de l’actuelle place Clémenceau, près du lavoir du village. Bâtie en 1662, elle fut détruite en 1852 et ses pierres servirent la même année à la restauration du clocher de la chapelle voisine dédiée à Notre-Dame de Bon-Voyage.
Avec sa trentaine de feux signalés en 1836, Penneac’h a toujours été un village important de la commune. Les maisons de pêcheurs aux rares dépendances agricoles y côtoient quelques grandes fermes situées en majorité dans le nord du village. Mais sa proximité avec la côte, la présence du petit port de Pors Loubous et les vestiges d’une activité liée à la récolte du goémon montre que le village était avant tout tourné vers la mer.
Bien que quelques linteaux ou pierres en réemploi observés sur certains bâtiments renvoient aux 17e et 18e siècles, les dates relevées dans le village concernent dans leur grande majorité le 19e siècle et plus précisément sa deuxième moitié. Notons également que la plupart des habitations a subi d'importants remaniements au courant du 20e siècle.
Excepté le mouillage de quelques canots à Pors Loubous pendant la période estivale, la vocation maritime du village a aujourd’hui totalement disparu. D’ailleurs, la majorité des habitations sont devenues des résidences secondaires ou des gîtes ruraux loués à la semaine. Il subsiste tout de même à Penneac’h une exploitation agricole à petite échelle d’élevage de poules et de chèvres.
Chargée d'études à l'Inventaire