La première église connue, de style gothique, datait du début du 16e siècle. La deuxième église, construite entre 1712 et 1725, comprenait une nef, deux bas-côtés et un seul bras méridional de transept, un petit porche méridional et un petit clocher au pignon ouest. Elle fut jugée trop petite dès 1738.

Le 3 juin 1738, trois procureurs spéciaux sont nommés en vue de la reconstruction : Alain du Parc, Prigent de Kersaintgilly et le recteur Bonnemez. Les travaux sont exécutés progressivement entre 1744 et 1768, faute de crédits suffisants, sous la direction de l'architecte Yves Queré de Plouescat ; les verrières sont l’œuvre de Kergréac'h. Avant 1767 le chœur est boisé, le sanctuaire pavé, l'ossuaire reconstruit. Les travaux sont terminés entre 1767 et 1768 grâce à l'emprunt de 6000 livres au clergé du Léon.

Deux documents permettent de connaître les prééminences existant entre 1614 et 1714 : le manuscrit de Jan Bouricquen, chargé par Charles de Maillé de relever, dans toutes les églises et chapelles du Léon, les droits honorifiques de sa famille ; un procès-verbal, dressé à l'occasion de la reconstruction de l'église en 1744 relève l’existence de nombreux écus en ronde bosse et d'armoiries peintes sur les vitres. En 1868, le conseil de fabrique juge nécessaire d'entreprendre des restaurations dans l'église : réfection de la charpente, agrandissement et redressement des arcades.

L'église renfermait cinq autels : le maître-autel fait à Saint-Pol-de-Léon en 1864, les autels du Sacré-Coeur, de Sainte-Anne, de Saint-Joseph et du Rosaire, achetés en 1783.

Quelques pierres tombales de l'ancien cimetière ont été utilisées pour le pavement extérieur à la sortie occidentale de l'église.

(M. -D. Menant)