Le 17e siècle, sur la commune de Dompierre-du-Chemin, marque une phase de construction d’habitat en pierre dont quelques vestiges subsistent encore aujourd’hui. Hormis des édifices relevant de l’architecture seigneuriale et religieuse, peu de constructions antérieures au 19e siècle subsistent aujourd’hui. Toutefois, de nombreux lieux-dits conservent des traces d’édifices des 17e et 18e siècles, tels des vestiges ou réemplois de portes en plein cintre (le bourg, Les Haries, Les Quatre Sillons, Le Bas Marais). De nombreux appuis de fenêtre saillants et de pierres d’encadrements chanfreinées restent encore en place sur les bâtiments aujourd'hui en grande partie réhabilités (le bourg, Les Bois, La Haye Robert, Les Thays). Des cheminées en pierre de taille de granite sculptée restent encore en place à l'intérieur de certaines fermes (Les Bois, Le Marais du Pin).
Tous ces éléments constituent alors des témoins de l’architecture rurale ancienne. Ainsi la commune de Dompierre-du-Chemin comptait de nombreuses fermes regroupées en villages ou plus rarement isolées. Ces ensembles qui présentent des caractéristiques architecturales voisines s’organisent de manière variable : les constructions peuvent être ordonnées en alignements et complétés de dépendances éparses ou réparties avec plus ou moins de régularité autour d’une cour ouverte. Ces fermes qui sont encore pour beaucoup d’entre elles les sièges d’exploitations agricoles sont composées de bâtiments qui témoignent de leur évolution constante : les constructions les plus anciennes (limite 16e-17e siècles) sont presque systématiquement modifiées et accompagnées de bâtiments qui leur sont postérieurs. On doit voir dans la modernisation progressive des exploitations, comme dans leur transformation plus récente en résidences, la cause de remaniements souvent profonds.
A l’image des ressources du sol, les constructions en granite prédominent très largement avant 1950. Les murs sont formés de moellons et seuls les encadrements d’ouvertures (portes, fenêtres), les chaînages d’angles et bandeaux sont traités en pierre de taille. La brique fait son apparition au niveau des ouvertures dans la seconde moitié du 19e siècle (usage qui se poursuit dans la première moitié du 20e siècle). Les toits d’ardoise à longs pans sont les plus répandus. Leur forte pente, marquée par un coyau aux 17e et 18e siècles, se réduit à partir du 19e siècle.
Photographe à l'Inventaire