Bâtiment de plan allongé composé d'un étage de soubassement qui compense la dénivellation du terrain et porte un rez-de-chaussée surélevé surmonté d'un comble. Les murs élevés en moellons de granite et de schiste sont percés d'ouvertures soignées, traitées en pierre de taille (granite) comme le sont la corniche à modillons et les rampants des pignons.

La distribution du bâtiment était autrefois assurée par deux escaliers, l'un à l'extérieur, l'autre à l'intérieur. Aujourd'hui détruit, le premier était adossé à la façade nord (formé d'une volée droite) et donnait accès à l'étage de la maison. Le second, en vis, occupait l'angle sud-est du bâtiment, assurant sa distribution de la cave au comble (l'arrondi de la cage est encore visible à la cave).

Bien que la cave ait été équipée d'une cheminée (aujourd'hui détruite), le rez-de-chaussée surélevé constituait le cœur du logis. Il était composé de deux salles équipées chacune d'une cheminée : celle située à l'est comptait un vaisselier et un évier signalant la cuisine alors que celle située à l'ouest, éclairée au nord par une importante fenêtre à appui saillant, servait de chambre et peut-être même de salle de réception.

Le soin apporté à l'aménagement du bâtiment s'observe encore dans la mise en place dans l'angle sud-est de deux meurtrières adaptées à l'usage d'armes à feu de faible calibre. La qualité de l'ensemble signale la demeure d'un notable rural.

(Frédéric Déan)