Master Restauration et réhabilitation du patrimoine bâti (2015-2016)
- inventaire topographique, Miniac-sous-Bécherel
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Bredoux BérangèreBredoux Bérangère
Master Restauration et réhabilitation du patrimoine bâti (2015-2016)
Dossier non géolocalisé
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Dénominationsmaison, ferme
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Aires d'étudesRennes Métropole
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Adresse
- Commune : Miniac-sous-Bécherel
Le patrimoine bâti de Miniac-sous-Bécherel est essentiellement composé de maisons et de fermes. Sur la commune 77 maisons et fermes ont été recensés, en ayant traité que les bâtiments construits avant 1950.
Implantation
Les maisons et fermes sont en grande partie localisées en écart et elles sont très souvent regroupées en hameaux, plusieurs maisons et fermes se rassemblent autour de bâtiments collectifs tels que les puits, fours à pain et autres dépendances. Nous avons cependant rencontré quelques maisons isolées avec pour exemple la « maison blanche » et « Rusa », ces maisons et fermes sont alors construites proches des axes de circulations principaux comme la route de Bécherel à Rennes.
Mise en œuvre et matériaux
Sur l’ensemble des édifices recensés il existe deux types de maçonneries. Le premier type est une mise en œuvre en moellon de pierre de granite. L’ensemble de l’édifice est alors constitué de pierres à la taille variable assemblées entre elles par un mortier de terre. Le deuxième type de mise en œuvre est un appareillage mixte de moellon de granite et de terre: de la bauge. La bauge est particulièrement présente sur les parties hautes des maisons et fermes ou sur les dépendances. La bauge repose sur un solin de pierres en granite ou alors vient compléter l’appareillage de pierre. Une démarcation est parfois visible entre le logis qui est maçonné en pierre et les étables, grenier ou autres dépendances qui sont en réalisés en bauge. La pierre plus coûteuse est préférée pour l’habitation. Certaines maisons sont aujourd’hui enduites de ciment recouvrant probablement les parties en bauge préexistantes.
Ces maisons et fermes sont majoritairement couvertes d'ardoises. Certaines sont encore couvertes d'ardoises fibro-cimentées, ou parfois de tôles ondulées.
Les encadrements de baies sont majoritairement réalisés en pierre de taille de granite comme aux « Louages ». Les ouvertures peuvent aussi avoir des encadrements en brique, nous le constatons aux « Gassiaux» mais il s'agit d'une modification récente pour ce lieu-dit ( dans les 30 dernières années). Certaines maisons et fermes présentent des encadrements en bois avec comme exemple les « Marcades » et aussi en béton comme dans la ferme du « Ponset ». Ces différents types d’encadrement peuvent coexister sur une même façade.
Typologie du bâti
Les maisons et les fermes de la commune possèdent toutes au minimum deux niveaux d’élévations. A partir de l'observation des maisons et fermes et des recherches antérieures on peut définir deux typologies de maisons et fermes.
- La première typologie se décline en un logis à pièce unique, c’est-à-dire la salle de vie surmontée d’un grenier.
- La seconde typologie est le logis à fonctions multiples qui à deux variantes :
La première : il peut n’y avoir qu’une seule pièce à feu. Les maisons se composent au rez-de-chaussée d’un logis et d’une étable avec deux ouvertures distinctes. Le second niveau abrite un grenier voire deux greniers séparés et accessible par deux gerbières distinctes.
La deuxième : il peut y avoir deux pièces à feu. Au rez-de-chaussée on trouve le logis et l’étable avec deux ouvertures distinctes. Au second niveau, la chambre qui se situe au-dessus de la salle et un grenier au-dessus de l’étable.
- Troisième typologie : les logis à fonction unique. Ils sonstruits dans le prolongement d’un alignement plus ancien. Ces maisons se composent d’une ou de deux deux pièces au rez-de-chaussée et des chambres à l’étage.
Actuellement les maisons et fermes ont majoritairement une toiture à deux pans comme on peut le voir avec une des maisons du « Cheslais ». On peut remarquer pour certaines toitures la présence de coyaux, notamment aux « Chesnots ». Ces coyaux sont visibles sur des toitures légèrement plus hautes que les autres avec une pente plus droite. Ils permettent d’évacuer l’eau le plus loin possible de la façade. Il existe sur le territoire des toitures à quatre pans, comme à la « Hardouinais ».
Nous avons aussi quelques exemples de toiture à croupe et notamment de toiture à croupe avec coyaux, dont un bel exemple à « Lanjouan » malgré son état. Ces toitures à croupe se composent de quatre pans, elles ont un caractère plus noble.
Les décors et caractéristiques
Les portes :
De nombreuses maisons de Miniac-sous-Bécherel présentent des portes en plein-cintre, et pour la majorité des portes à doubles rouleaux en plein cintres. Ces portes présentent des encadrements chanfreinés ou moulurés comme aux « Louages ». Deux portes peuvent être accolées, ce sont des portes jumelées à doubles rouleaux en plein cintre, généralement une des deux portes est plus haute que l’autre, hiérarchisant en façade les espaces. Ainsi la porte la plus haute correspond à l’entrée de l’espace de vie des habitants, le logis, et la deuxième plus petite, à l’entrée de l’étable. Ces ouvertures ont donc particulièrement retrouvées dans les maisons suivant la logique du « logis-étable » du 17ème et 18ème siècles.
La modénature des baies :
Les baies des maisons ou fermes sont parfois ornées de modénatures avec un simple chanfrein ou un décor plus travaillé. Notamment au niveau des linteaux des fenêtres on peut observer des accolades ou des symboles sculptés (calice, étoile), voire les deux. On peut en trouver dans les villages suivants : la Meseray, le Chelais, la Coudray, les Trois Chênes, le Champs aux Moines, les Gassiaux, le Pront, les Ecotais.
Les corniches à modillons :
Au niveau des arases des murs on peut observer des corniches à corbelet, et parfois à modillons. Ils sont soit en bois, soit en pierre de calcaire, et lorsque ce sont des modillons ils sont en pierre. On peut trouver notamment des modillons avec des décors d’arabesques comme aux « Marcades ». Les modillons sont des décors datant du XVII au XVIII. Les corbelets en bois sont généralement simplement équarris.
La ferronnerie :
Certaines maisons de Miniac-sous-Bécherel ont conservés des ferronneries. Ce sont alors soit des « crochets » à la destination encore indéterminée, soit des grilles de baies. Les « crochets » ou les grilles peuvent être simples ou porter un décor.
Les « crochets » sont scellés dans les maçonneries, présents à hauteur d’homme, une façade peut en comporter plusieurs. Ils sont de forme concave. Leur fonction reste indéterminée, on peut seulement faire des suppositions, cela pourrait servir : pour l’activité agricole (lin-chanvre), pour attacher une bête (bien que la hauteur puisse poser problème), ou pour soutenir une gouttière ou encore un auvent. La plupart de ceux encore en place à Miniac-sous-Bécherel portent un décor gravé d'épis, comme aux « Marcades » ou à la « Pomardière ».
Les grilles de ferronneries sont présentes dans les fenêtres basses et « jours », comme aux « Marcades » ou à « La Ville Hobé », ou dans les ouvertures hautes, quand il s’agit de « jour ». Ce sont généralement des grilles rentrantes scellées en retrait du parement. On trouve notamment aux « Marcades » une grille à fers plats et larges décorée de motif d'épis gravées.
Les cheminées :
Les souches des cheminées portent parfois un décor sculpté. Il y a à Miniac-sous-Bécherel un exemple sur une maison de la « Meseray » de souche ornée d’un symbole : un demi-soleil.
Certaines cheminées portent des décors sur leurs jambages. On peut observer à plusieurs reprises sur la commune la présence de têtes humaines, représentant probablement le couple de propriétaires, comme aux « Marcades », à « la Hardouinais », aux « Ecotais » ou encore à la « Pommardière ».
Les dépendances
Le patrimoine d’accompagnement comprend les dépendances des maisons et fermes, c'est à dire les granges, les soues à cochons, les fours, les fournils et les puits.
Les granges sont principalement construites en maçonnerie mixtes, en terre et en pierre, beaucoup de bâtiments présentent une maçonnerie majoritairement en terre (bauge), alors que d’autres présentent d’avantage de pierres. Cela dépend de la disponibilité en pierre (présence de carrières) et de la richesse du propriétaire. En façade ses granges sont dotées d’ouvertures à encadrement en bois, il s’agit souvent de portes d’accès assez larges, accompagnées soit de fenêtres hautes ou des gerbières (lorsqu’il y a un grenier), voire de petites ouvertures hautes pour ventiler le bâtiment. Les granges peuvent venir s’appuyer dans l’alignement des maisons, ou se placer en équerre, voire détaché de l’habitation, permettant parfois de former une cours.
Les soues à cochons, comme les granges sont construites en maçonneries mixtes de terre et de pierres. Elles sont souvent accolées à un bâtiment, la maison ou une grange. Mais elles peuvent aussi former un bâtiment à part entière. Les encadrements des ouvertures sont en bois ou en pierre. Les ouvertures sont alors souvent constituées de porte et de « jours » des petites ouvertures.
Les fours sont présents dans hameaux, on peut même en trouver plusieurs par hameau, comme à la « Biette » , il s’agit alors de four privés. On peut ainsi trouver soit des fours, soit des fournils dans les villages. Les fours sont en maçonnerie mixte en terre et en pierre, ou en maçonnerie de pierre. On en trouve dans les hameaux suivant : La Hardouinais, Lanjouan, La Mare, Rusa, et le Cheslais. Ces fours sont en fer à cheval, situés à l'entrée du hameau (bord de route) ou à l’intérieur d’une cour. Ils sont couverts d’un dôme de terre végétalisé ou d’un toit d’ardoise (toit en cul de four).
Le four de « Rusa » quant à lui, maçonné en pierre et de plan rectangulaire, avec un toit d’un seul pan, est accolé d’un préau pour protéger et préparer les denrées cuisinées dans le four. C’est le seul exemple de four à préau sur la commune.
Les fours peuvent être accolés d’un bâtiment, on parle alors de fournils. Ils sont généralement en maçonnerie mixte comme les granges et les soues à cochons. Le four est en fer à cheval, et le toit est en cul de four. Les hameaux suivant : le Ponset, les Pinsots, la Ville Hobbé, les Marcades, et la Hardouinais comportent des fournils. Certains ont été transformés en habitation, ou intégrés dans les habitations.
Les puits observés sur la commune sont soit remaniés, soit « rudimentaire » et alors juste constitués du mur de margelle et de la margelle. Cependant on peut noter la présence d’un puits intégré dans une maçonnerie dans le bourg.
Edifices des 17e, 18e et 19e siècles ; chronogrammes : 1617, 1655, 1662, 1686, 1689, 1708, 1727, 1733, 1762, 1787, 1788, 1825, 1839.
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Période(s)
- Principale : 17e siècle
- Principale : 18e siècle
- Principale : 19e siècle
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Typologieslogis à fonctions multiples, porte haute ; travées jumelées ; haut surcroît ; armoire murale ; alignement
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Toits
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Murs
- granite
- terre
- schiste
- calcaire
- quartz
- moellon
- pierre de taille
- appareil mixte
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Décompte des œuvres
- bâti INSEE 222
- repérés 18
- étudiés 3
- (c) Inventaire général, ADAGP
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- (c) Région Bretagne
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