La date portée sur la lucarne du logis, au sud de l’alignement ouest, est 1689, avec le graphisme schématique d’un calice (désignant une maison de prêtre) interposé entre le 16 et le 89. Il faut lire : I6X 89
Cette date coïncide avec la corniche à modillons, ainsi qu’avec l’ensemble des baies, à l’exclusion de celle de l’étage remaniée, à la fin du XVIIIe siècle. La date de 1817 sur la souche de cheminée ne concerne qu’un remaniement ponctuel.
Le logis qui suit, dans l’alignement, a été entièrement remonté en 1788, avec de nombreux réemplois comme l’attestent les dimensions et le couleurs disparates des chaînages des baies. Le logis antérieur devait s’arrêter à 1,50m au-dessus de l’actuelle corniche comme l’indique un collage visible en haut du mur, à la rencontre des deux bâtiments. D’autre part, le regroupement inégal des travées, peu conforme à l’orthodoxie classique, correspond sans doute aux contraintes de plan entrainées par l’édifice antérieur.
Au nord de la cour, un autre alignement, aujourd’hui dénaturé, pose davantage des problèmes : s’agit-il de l’ancienne métairie du manoir, devenue dépendance après 1825, après destructions de bâtiments à cet usage qui fermaient la cour le long du chemin ?
Quoi qu’il en soit, l’ensemble du Verger est un exemple intéressant de petit manoir (toutefois non attesté dans les réformations de noblesse) auquel est associé un logis de prêtre. Peut-être sur le plan chronologique s’agit-il du contraire : ce serait alors d’une logis de prêtre que serait sorti le pseudo-manoir du Verger.
Photographe à l'Inventaire