• étude d'inventaire, Guémené-sur-Scorff
  • inventaire topographique, Vallée du Scorff
Chapelle Saint-Houarno ou Saint-Hervé, Saint-Houarno (Langoëlan)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Guémené-sur-Scorff - Guémené-sur-Scorff
  • Commune Langoëlan
  • Lieu-dit Saint-Houarno
  • Cadastre 1937 F1 61
  • Dénominations
    chapelle
  • Vocables
    saint Hervé
  • Parties constituantes non étudiées
    fontaine de dévotion

La chapelle Saint-Houarno appartient à un groupe de trois chapelles datant de la fin du 15e ou du début du 16e siècle qui subsistent à Langoëlan, après la disparition de l'ancienne église du Merzer encore présente en 1845 sur le plan cadastral ancien.

Malgré les remaniements qui l'ont affecté après sa ruine déclarée après la Révolution, elle demeure un exemple homogène d'une petite chapelle rurale de la période flamboyante. Il est cependant étonnant d'y trouver trois portes d'entrée de style flamboyant ; elles sont révélatrices d’une organisation intérieure disparue, où les espaces séparés par des clôtures en bois respectaient la hiérarchisation de la société ancienne : le chœur pour le clergé, des chapelles privatives pour les familles nobles, le reste de l’espace pour le peuple. La plus soignée est, contrairement à l’habitude, la porte nord, avec son archivolte à fleuron qui supportait une statue ou un blason : il est possible que la proximité de la route ait justifié cette singularisation pour l’accès des fidèles qui utilisaient aussi la porte ouest qui semble un peu plus ancienne. Le mur sud conserve au-dessus de l’archivolte de la porte, la trace d’une niche abritant sans doute le blason d'une des familles prééminencières dont l’identité nous est inconnue, cette entrée lui étant réservée.

La chapelle conserve un bel ensemble de mobilier ancien parmi lesquels, l’armoire ou réserve eucharistique (16e siècle, classé MH) est un élément exceptionnel. (C. Toscer)

Édifice fin 15e ou début 16e siècle ; remanié au 19e siècle (charpente, rampants du pignon est, remplage de la maîtresse vitre détruit). (J. P. Ducouret)

La chapelle a probablement été élevée en une seule campagne, à la fin du 15e ou au début du 16e siècle comme l’indiquent la modénature relativement élaborée des portes et fenêtres. On note cependant l'interruption de la plinthe moulurée après la porte sud vers l'ouest, et la modénature différente de la baie sud, des portes ouest et nord (celle de l'ouest parait un peu plus ancienne), l'absence de contreforts d'angle à l'ouest peuvent faire penser à deux campagnes successives très proches, à moins qu'il ne faille imputer ces différences à la ruine de la chapelle en 1802 qui provoqua sa restauration complète à une date inconnue : le clocher date de cette restauration, de même que la reprise du pignon est modifiant la pente de toiture initiale, la disparition du pignon découvert du chœur et l’absence de pinacles sur les contreforts d'angle du chœur et celle du remplage de la maîtresse-vitre. La charpente date aussi de cette époque, quoiqu’elle ait conservé ses entraits et une partie de ses sablières. La fenêtre est, partiellement obturée en 1867 a été rouverte avant 2000. La porte nord fermée avant 1967, a été rouverte lors d'une récente campagne de travaux.

Au-dessus de la porte sud, porte probable d'entrée privative des seigneurs donateurs, encore inconnus, une niche aujourd'hui bouchée, mais visible en 1967 abritait sans doute leur blason, qui semble aussi avoir figuré sur le personnage sculpté inséré au-dessus de cette même porte.

Une sacristie est ajoutée au 18e siècle au nord de l'édifice. (C. Toscer)

  • Période(s)
    • Principale : limite 15e siècle 16e siècle
    • Secondaire : 19e siècle , (incertitude)
    • Secondaire : 18e siècle

Chapelle de plan rectangulaire à chevet plat limité par des contreforts d'angle. Quoique relativement petite, elle est desservie par trois portes de style flamboyant contemporaines : si la porte sud est bien l'accès réservée à une famille noble comme le montrait la niche qui abritait sans doute un blason au-dessus de la porte,ainsi que le buste sculpté arborant un blason buché, la porte ouest devait servir aux fidèles, mais à qui était réservée la porte nord, la plus ornée des trois portes, à pinacles et fleuron, contre laquelle s'appuyait un autel avant sa réouverture récente ?

  • Murs
    • granite pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan allongé
  • Étages
    1 vaisseau
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • appentis
    • pignon couvert
    • pignon découvert
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Bibliographie

  • Le patrimoine des communes du Morbihan. Paris : Flohic éditions, 2000. (Le patrimoine des communes de France).

    p.420
  • DANIGO, Joseph. Églises et chapelles du pays de Guémené. 1ère partie. Impr. Bannnalec, D. L. 1996

    p. 110-116
  • LE MENÉ, Jean-Marie. Histoire archéologique, féodale et religieuse des paroisses du diocèse de Vannes. Vannes, 1891-1894. Reéd. Coop Breizh, 1994.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)
    p. 397

Annexes

  • Etude d’inventaire sur le canton de Guémené-sur-Scorff, 1967 :
Date(s) d'enquête : 1967; Date(s) de rédaction : 1967, 1975, 1999, 2015
Articulation des dossiers