• étude d'inventaire, Guémené-sur-Scorff
  • inventaire topographique, Vallée du Scorff
Maison, Kerguo (Lignol)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Guémené-sur-Scorff - Guémené-sur-Scorff
  • Commune Lignol
  • Lieu-dit Kerguo
  • Cadastre 1842 J1 103, 101  ; 2015 I1 20
  • Dénominations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    étable, logement, puits

Cette maison de grande qualité, en cours de restauration en 2015, pose encore une fois la question de la position sociale de son constructeur, et de la limite entre maison et manoir. La structure à distribution croisée est très proche de celle de Branzar à Locmalo : salle au rez-de-chaussée dans la partie allongée, grenier au-dessus ; de l’autre côté d’un mur de refend qui porte la cheminée de la salle, étable surmontée d’une chambre à feu accessible par une tour renfermant un escalier en vis en pierre, escalier auquel on accède à partir de la salle. Ce type de distribution est proche de celui des manoirs contemporains, si ce n'est que le manoir ne dispose pas d'espaces agricoles intégrés au logis. La souche de cheminée est ornée d’arabesques et d’un croissant de lune, motif emprunté au vocabulaire décoratif de la Seconde Renaissance qui date l’édifice de la fin du 16e ou du début du 17e siècle. (C. Toscer)

Logis principal 17e siècle ; deuxième logis porte la date 1667. (J. P. Ducouret)

Le plan cadastral de 1842 montre un grand logis avec tour d'escalier postérieure avec logis jointif en retour à l'est. La crèche et le four au sud de la cour ont disparu. Un second alignement à l'ouest du précédent, partagé entre plusieurs propriétés en 1842, comportait aussi un logis à étage (abaissé dès le 19e siècle) dont le pignon conserve les vestiges d'un cheminée d'étage du 16e siècle.

Le logis principal est construit dans la 2e moitié du 16e siècle. La porte de la salle (à gauche) est changée au milieu du 17e siècle, et les deux fenêtres de la salle sont modifiées, peut-être à la même époque ; l'oculus de l'étage date aussi du 17e siècle.

La dépendance en alignement peut dater de 1667, date portée sur la clef de la porte, mais elle remploie des ouvertures plus anciennes.

La dépendance avec logement en retour à l'est peut dater du 17e siècle d'après la forme de la cheminée, mais sur le plan de 1842, elle est jointive de l'alignement principal : il est donc plus probable qu'elle ait été reconstruite au milieu du 19e siècle en remployant la cheminée et des ouvertures anciennes, dont la porte haute du pignon sud, du 16e siècle.

La toiture du grand logis est tombée en 1999 ; la restauration est entreprise en 2015, avec construction d'un appentis postérieur qui englobe la tour d'escalier. Les deux fenêtres du rez-de-chaussée ont été changées. La fenêtre gauche haute de la dépendance en alignement est agrandie et le mur nord est largement percé d'ouvertures. (C. Toscer)

  • Période(s)
    • Principale : limite 16e siècle 17e siècle
    • Principale : milieu 17e siècle
  • Dates
    • 1667, porte la date

L'ensemble est constitué d'un plan en U aujourd'hui non jointif, dont le nord est occupé par un alignement qui comporte un logis à étage dit à distribution croisée : au rez-de-chaussée, salle avec cheminée en granite à consoles en pyramide incurvée renversée ; la cheminée jouxte une porte en anse de panier placée en angle qui donne dans la tour d'escalier, placée à cheval sur les deux parties du logis. Dans le mur nord est insérée une armoire murale en plein cintre avec ergots recevant une tablette (disparue). La porte voisine donnait autrefois sur l'extérieur, ce qui explique qu'elle soit moulurée sur la face extérieure. Le mur de refends sépare la salle d'une seconde pièce non chauffée à usage de dépendance. L'escalier en vis est en pierre. L'étage n'a pas été vu, mais la pièce au-dessus de la dépendance (cellier ?) possède une cheminée contre le mur de refends.

Sur la souche de cheminée sont représentés un cartouche avec deux points, encadré de volutes et d'un croissant de lune à droite, d'un animal (renard?) à gauche.

Devant le logis, puits en pierre de taille à margelle monolithe et piédroits moulurés portant une traverse à quatre boules.

En alignement de ce grand logis, dépendance à comble en surcroît sans cheminée. La restauration en cours actuellement empêche la compréhension du fonctionnement d'origine.

En retour à l'est, logis étable secondaire orienté vers l'est, chauffé par une cheminée au pignon nord à consoles en quart de rond à piédroits largement chanfreinés. Sur les poutres est posé directement le plancher du comble. En pignon, porte en anse panier moulurée.

  • Murs
    • granite
    • moellon
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    1 étage carré
  • Couvertures
    • toit à longs pans pignon découvert
    • pignon couvert
  • Escaliers
    • escalier demi-hors-oeuvre : escalier en vis sans jour en maçonnerie
  • Typologies
    étable intégrée ; grand logis à distribution croisée avec tour d'escalier ; armoire murale
  • État de conservation
    mauvais état, restauré
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • volute, cartouche, croissant de lune, animal
  • Précision représentations

    Sur la souche de cheminée, sont représentés un cartouche encadré de volutes et d'un croissant de lune à droite, d'un animal (renard?) à gauche.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Bibliographie

  • Inventaire général de monuments et richesse artistiques de la France. Vallée du Scorff : Bretagne. Images du Patrimoine, n°196 , Rennes, APIB, 2000.

    p. 60
  • TOSCER, Catherine. L'habitat rural de la Haute Vallée et ses transformations. Extrait de : Aspects de la dynamique des paysages dans la Vallée du Scorff (Morbihan). Mémoirs de la Socitété d'Histoire et d'archéologie de Bretagne, T. LXXIX, 2001

    p. 413-428

Annexes

  • Etude d'inventaire sur le canton de Guémené-sur-Scorff, 1967 :
  • Vallée du Scorff
Date(s) d'enquête : 1967; Date(s) de rédaction : 1967, 1975, 1999, 2015
Articulation des dossiers