Chargée d'études Inventaire
Chargée d'études à l'Inventaire
- étude d'inventaire, Guémené-sur-Scorff
- inventaire topographique, Vallée du Scorff
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Guémené-sur-Scorff - Guémené-sur-Scorff
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Commune
Locmalo
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Lieu-dit
Menoray
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Cadastre
1940
B3
383, 385
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Dénominationschâteau
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Parties constituantes non étudiéeschapelle, colombier, cour, enclos, communs, ferme, pavillon, remise
Le château de Menoray offre l’intérêt majeur d’avoir conservé intact, comme le proche château du Croscro dont il est contemporain, la totalité de son environnement du 17e siècle, allée d’accès, communs, chapelle, pigeonnier et enclos hiérarchisés des différentes cours et jardins, complété au 19e siècle d’une ferme modèle aujourd’hui en ruines.
Le logis du 17e siècle occupe le centre la composition : la cour limitée au sud par une balustrade est limitée à l’ouest par la chapelle, à l’est par une balustrade la séparant de la remise. Au nord du logis l’enclos est cantonné aux angles par deux pavillons rectangulaires à toiture en pavillon. Le pavillon nord-est à étage habitable montre une souche de cheminée sur le mur nord.
La chapelle en pierre de taille n’est pas orientée ; son chevet au sud à pan coupé comme la porte en plein cintre au nord tournée vers le logis, ses fenêtres en plein cintre et sa corniche à modillons, caractéristiques du milieu du 17 siècle, signalent la chapelle comme contemporaine du logis.
La seconde enceinte au sud limite l’avant-cour ; à l’angle sud-ouest est le colombier, dépourvu de toiture, et qui, d’après ses ouvertures non moulurées, semble aussi contemporain du logis ; il a été restauré depuis 1967.
Quoique paraissant parfaitement homogène, le logis principal a cependant subi des modifications consécutives à son agrandissement vers l’est au 18e siècle. En l’absence de visite intérieure, il est difficile de comprendre certains de ces changements et on ne peut que conjecturer sur l’état initial.
Le logis principal en pierre de taille est donné pour avoir été édifié en 1620 pour la famille de Cadillac, mais semble plutôt remonter au milieu du 17e siècle : en effet, avec sa travée centrale plus haute individualisée par une toiture en pavillon, ses ailes couvertes d’une toiture indépendante à croupes, sa silhouette évoque en réduction plusieurs châteaux classiques, tel Balleroy, construit par François Mansart vers 1626, ou encore plus tardif, Cheverny (plus grand) ou Le Mesnil Voisin. Malgré la différence de toiture, sa parenté avec le proche château du Croscro est aussi patente. L’intérieur n’a pas été vu, mais la travée centrale devait à l’origine abriter l’escalier plus tard déplacé dans l’aile latérale, escalier qui devait être surmonté de deux pièces hautes superposées en un héritage des manoirs médiévaux. Au contraire du Croscro, il était sans doute en bois, sa suppression s’il avait été en pierre semblant structurellement impossible.
Le plan cadastral de 1841 montre que le plan symétrique induit par la façade, escalier médian desservant une ou deux pièces latérales, était complété d’une aile postérieure qui devait abriter la cuisine : sa destruction est intervenue dans la 2e moitié du 19e siècle et des traces d’arrachement se voient sur la façade postérieure de la partie est .
A l’initiative de la puissante famille Le Gall de Cunffio, propriétaire de Ménauray depuis la fin du 17e siècle (et aussi de nombreuses seigneuries locales, dont le Pallévart à Ploerdut, Kerguelavan, Saint-Urchaud à Pont-Scorff…) le logis est augmenté vers l’est au milieu du 18e siècle d’une aile perpendiculaire individualisée par sa toiture à croupes. Elle contient le très élégant escalier à rampe en fer forgé et jour central : en raison du décalage de niveau du terrain et des deux cours, l’accès à l’escalier se fait à l’étage inférieur. Le corps d’escalier est complété et contemporain de l’aile sur la cour est, inférieure d’un étage, si bien que l’étage de cette aile se trouve au niveau du rez-de-chaussée du corps principal, séparé par l’escalier. Cet étage qui n’est pas divisé est réputé avoir servi de salle de bal : ce serait peut-être un exemple unique en Bretagne.
Les dépendances figurant sur le plan de 1841 n’ont pas toutes été conservées : ainsi le long bâtiment fermant la cour en contrebas a disparu. Le bâtiment en L qui occupe le sud de la cour inférieure, en partie remanié, date du 17e siècle pour sa partie est : il déploie une série de souches de cheminée dont la destination reste obscure en l’absence de visite.
Le commun sud-est à porte charretière en plein cintre qui datait du 17e siècle n’a conservé de cette époque que la base et une porte de l’élévation est, le reste semblant refait à l’identique au 18e ou 19e siècle.
Mais la partie la plus intéressante des communs concerne la ferme modèle parfaitement homogène, aujourd’hui en piteux état, construite par les Kerizouet probablement vers 1870 après leur acquisition du domaine : implantée au sud-est du château dans un enclos ; son organisation est inspirée par les recueils ou traités d’architecture du 19e siècle, comme celui de Bouchard-Huzard paru en 1842 : autour de la cour sont disposés les différents bâtiments dont le logis occupe le nord, encadré des dépendances, remise, étable, four à pain, crèches… (C. Toscer)
Construit au 17e siècle probablement pour les Cadillac. (J.-P. Ducouret)
Rien ne subsiste du premier manoir, à l'exception d'éléments sculptés remployés dans les communs au sud du château (fig.).
La seigneurie est attestée en 1380, appartenant alors à Jean Caron, mort en 1393. Après plusieurs changements de main, elle passe au milieu du 16e siècle à la famille de Cadillac qui la conserve jusqu’à la 2e moitié du 17e siècle : en 1696, il appartient à la famille Le Gall de Cunffio. C'est donc à la famille de Cadillac qu'il faut attribuer la construction du corps principal qui aurait été édifié en 1620, et à la famille le Gall de Cunffio, l'ajout du corps d'escalier et du corps en prolongement vers l'est au cours du 18e siècle.
En 1841, la chapelle et le colombier sont en ruines (perte de toiture ?) ; la chapelle a depuis été restaurée. Le vivier et la fontaine (?) qui figurent sur le plan cadastral à l'ouest du château ont disparu.
Enfin, à la fin du 19e siècle, la famille de Kerizouët qui achète le château en 1867 fait édifier la tour secondaire postérieure du logis et supprimer une partie du corps postérieur qui figure sur le plan cadastral de 1841 ; elle est également à l'origine de la construction vers 1870 de la ferme modèle au sud-est du château (C. Toscer)
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Période(s)
- Principale : 1ère moitié 17e siècle
- Principale : 18e siècle
- Secondaire : 2e moitié 19e siècle
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Auteur(s)
- Personnalité : commanditaire attribution par travaux historiques
- Personnalité : commanditaire attribution par travaux historiques
- Personnalité : commanditaire attribution par travaux historiques
Allée d'accès bordée d'arbres menant à deux cours encloses successives, la première abritant le colombier (au sud-ouest), la seconde logis, communs, chapelle au sud-ouest, pavillons de jardin aux angles nord-ouest et nord-est. Décalage d'un niveau d'élévation entre la cour ouest et la cour est. Logis en pierre de taille (au sud, en moellon au nord) à élévation ordonnancée avec corps central plus élevé que les ailes, complété d'un pavillon d'escalier et d'une aile plus basse d'un étage.
Communs en pierre de taille de plan en équerre à toiture à croupes. Chapelle en pierre de taille non orientée à chevet à trois pans couverte d'un toit à pans. Colombier en moellon régulier, sans toit. Pavillons en moellon couverts en pavillon.
Ferme modèle à plan en U ouvert vers l'ouest, construite en moellon et couverte d'ardoise. Le logis occupe le nord de cour avec une grange à pignon en alignement. En retour, étable et grange en alignement. Au sud, remise, crèche et four à pain.
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Murs
- granite pierre de taille
- moellon
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Toitsardoise
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Étagessous-sol, 1 étage carré, étage de comble
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Élévations extérieuresélévation ordonnancée
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Couvertures
- toit à longs pans
- toit en pavillon
- croupe
- noue
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Escaliers
- escalier hors-oeuvre : escalier en vis avec jour
- escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour
- escalier de distribution extérieur : escalier droit
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Statut de la propriétépropriété privée
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Intérêt de l'œuvreà signaler
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Archives départementales du Morbihan
- (c) Inventaire général, ADAGP
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- (c) Région Bretagne
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Documents d'archives
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A. D. Morbihan. Série P. 3P 161. Plan cadastral communal, 1841.
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A. D. Morbihan. 9 FI. Cartes postales anciennes.
Bibliographie
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Le patrimoine des communes du Morbihan. Paris : Flohic éditions, 2000. (Le patrimoine des communes de France).
p. 429 -
DOUARD, Christel. LE BRIS DU REST, Erwan. DELMOTTE, Pascale. Bretagne : Habitat rural et société. Rennes : CRDP de Bretagne, [2001]. 26 fiches + 1 cédérom. (Itinéraires pédagogiques ; 2). ISBN 2-86634-342-5.
Périodiques
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GALLES, Louis. Étude de géographie féodale. Les arrières-fiefs de la seigneurie de Guémené. Extrait du Bulletin de la société polymathique du Morbihan, 2e semestre 1867.
p. 2-3
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Enquêteur Inventaire