Enquêteur Inventaire
- étude d'inventaire
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Guémené-sur-Scorff - Guémené-sur-Scorff
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Commune
Ploërdut
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Lieu-dit
Kermapucano
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Cadastre
1955
C1
151
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1842
01
114
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Dénominationsmanoir
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Parties constituantes non étudiéespuits
La silhouette de ce logis construit en pierre de taille, isolé de ses dépendances (aujourd'hui disparues), est bien celle d'un manoir, de même que sa structure à rez-de-chaussée occupé par la salle et un cellier, l'étage par deux chambres desservies par un escalier en vis dans une tourelle postérieure en demi hors-œuvre. Cependant, sa proximité et de forme, et de structure avec des constructions roturières comme Bronzard à Ploerdut, illustre la minceur de la frontière existant entre riches maisons rurales et petits manoirs, d'autant qu'avec la transformation de son statut sans doute en 1619 de manoir à métairie, l'étage a désormais une double fonction d'habitation et de stockage, révélée par l'ouverture d'une porte au nord desservant directement l'étage sans passer par la salle.
Son isolement actuel est trompeur : en effet, le plan cadastral de 1842 révèle, au sud du manoir, la présence d'une autre ferme orientée vers l'est et l'entrée de la cour du manoir, avec tour d'escalier postérieure, sans doute la métairie de la Porte aujourd'hui disparue. Sur ce même plan, se développe autour de la cour le logis au nord avec dépendances en alignement vers l'est, alors en ruines et depuis reconstruites, des dépendances en retour à l'est existant en 1967, aujourd'hui détruites ; la maison de four à l'ouest jouxtant l'aire à battre et le colombier à l'entrée sud-est de la cour ont disparu avant 1967, la première remplacée au 19e siècle par une petite maison couverte en chaume (photo 1967, disparue). (CT, 2014).
Signalé comme terre noble dans la réformation de 1427, Kermapucano (Kermazguegadnou) appartient à Jehan Pestiffien. En 1448, il est de nouveau signalé comme manoir, toujours à Jehan Pestivien, puis en 1514 à M. De Kerbrigent. Cependant, dans la réformation de 1536, il n'apparaît plus comme manoir, et peut-être est-ce entre ces deux dates que le manoir est déclassé ; sa date de construction correspond peut-être à cette période. Il est en partie remanié en 1619, date portée sur la corniche : la porte ouest de la façade sud et celle percée à l'étage de la façade nord (porte liée à la transformation au moins partielle de l'étage en stockage), l'appui à godron de la fenêtre médiane à l'étage de la façade sud datent de ce remaniement, de même que la diminution de la fenêtre ouest (étage) ; les parties agricoles, construites avec des éléments contemporains avant 1845 car elles figurent sur le cadastre ancien, sont partiellement en ruines lors de l'enquête de 1967 et disparues en 2000. Au milieu du 20e siècle, la fenêtre de la salle est agrandie et dotée d'un linteau et appui en ciment, linteau qui est remplacé par du granite lors de la restauration en maison des années 1990 ; toiture et charpente sont refaites lors de cette dernière période, avec suppression du coyau et du lignolet ; depuis la prise de vue de 1984, dépendances à l'est et puits ont disparu. (CT, 2014).
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Période(s)
- Principale : 1er quart 16e siècle , (incertitude)
- Secondaire : 1er quart 17e siècle
- Secondaire : milieu 20e siècle
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Dates
- 1619, porte la date
Le logis est construit en granite, pierre de taille, grand et moyen appareil réglé (élévation sud) et moellon (élévation nord). L'élévation irrégulière se développe sur deux niveaux habitables et le comble. La partition intérieure est assurée par un mur de refends qui divise l'édifice en deux pièces de dimensions différentes. Au rez-de-chaussée, la salle, chauffée par une cheminée sur le refends ouest, à partir de laquelle part l'escalier en pierre en vis, dans une tourelle en demi hors-œuvre qui dessert l'étage. A côté de la salle, le cellier desservie par une porte en anse de panier et éclairée d'un jour. L'étage, à deux chambres, n'a pas été vu. Sur la façade postérieure, l'escalier droit mène à la porte haute percée au 17e siècle en demi-étage dans la tour d'escalier correspond probablement à la modification d'usage des chambres devenues greniers à cette date.
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Murs
- granite moyen appareil
- moellon
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Toitsardoise, chaume
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Étages1 étage carré
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Couvertures
- toit à longs pans
- pignon découvert
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Escaliers
- escalier demi-hors-oeuvre : escalier en vis sans jour en maçonnerie
- escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
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Statut de la propriétépropriété privée
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Intérêt de l'œuvreà signaler
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
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http://www.infobretagne.com/ploerdut.htm
Bibliographie
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LAIGUE, Comte René de. La noblesse bretonne au XIVe et XVe siècles. Réformations et montres. Evêché de Vannes. Rennes : Plihon, 1902. Rééd. 2001.
p. 501-509 -
Inventaire général de monuments et richesse artistiques de la France. Vallée du Scorff : Bretagne. Images du Patrimoine, n°196 , Rennes, APIB, 2000.
p. 79
Documents figurés
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Plan cadastral 1842, section 0 1ère feuille.
Chargée d'études à l'Inventaire
Chargée d'études à l'Inventaire