• étude d'inventaire, Vallée du Scorff
Les maisons et les fermes de la commune de Berné
  • Dénominations
    maison
  • Aires d'études
    Faouët (Le)
  • Adresse
    • Commune : Berné

Alors que une seule maison avait été recensée au bourg lors de l’enquête de 1964, 89 maisons ou fermes ont été repérées sur le territoire de Berné lors de l’enquête de 1999, dont 10 en village. Cependant, le retour sur le terrain en 1999 ne consistait pas en un recensement systématique et les limites de l’enquête en terme chronologiques sont patentes : une partie des édifices édifiés à la fin du 19e siècle et ceux postérieurs à 1900 n’apparaissent pas dans ce recensement. A la suite de cette enquête, cinq maisons et quatre fermes ont fait l'objet d'un dossier d'étude.

Plusieurs observations émergent de cette enquête partielle.

Tout d’abord, le nombre des constructions portant une date, et en particulier au 18e siècle (11 dates, dont les 2/3 dans la 1ère moitié du siècle) et au 19e siècle (13 dates). Ces dates ne recoupent qu’en partie les périodes de constructions des maisons et fermes, puisque l’on ne compte que huit logis du 18e siècle, contre 25 du 17e siècle, peu datant. 26 maisons ou fermes du 19e siècle ou début 20e siècle ont été recensées, ce qui ne reflète pas la réalité du terrain, les maisons remaniées n’ayant pas été prises en compte.

On notera la qualité des mises en œuvre de granite, en particulier pour les périodes les plus anciennes (17e-18e siècles) : si la pierre de taille est rare (cinq maisons) et de plus employée exclusivement au 19e siècle (maison au bourg datée 1855, fig.), il n’en est pas de même du moellon équarri plus ou moins régulier, une constante pour les 17e et 18e siècles, parfois très proche de la pierre de taille (Kerloaz, 17e siècle ?, Ouadec Vihan, maison sélectionnée datée 1721). On observe qu’au 17e siècle, le granite employé est à grains plus fins qu’au 18e siècle, sans que l’on puisse en déduire la provenance.

Les compositions des fermes sont souvent en alignement, regroupant plusieurs logis et dépendances, contemporains (Prad er Gazec) ou successifs . Les logis à pièce unique (11 maisons recensées) sont présents à toutes les époques, mais plus fréquents aux 17e-18e siècles. Au début du 20e siècle, on note un cas unique de logis jumelés sur cave à Roscorbal.

Les logis à deux pièces (14 cas recensés) ne se répandent qu’au 19e siècle, avec un nombre important de logis à élévation ordonnancée dont les jours de comble en travées sont passants ou inclus dans le mur, imitant le-type ternaire des maisons à étage (Zinzec, daté 1886) ; on signalera l’exception du logis de Kerloaz, dont on peut penser que si matériaux et ouvertures datent du 17e siècle, sa structure semble bien appartenir au 19e siècle : il s'agirait alors de remplois (fig.).

A l’exception de celles du bourg, les maisons à étage sont rares ; toutes en moellon, à l’exception d’une en pierre de taille (Le Coronc), elles datent du 19e siècle et du début du 20e siècle (8 cas en milieu rural) ; cependant, deux maisons à étage du 17e siècle ont fait l'objet d'un dossier, de plan massé associé à une partie basse (Noguel) et de plan allongé regroupant deux logis à pièces superposées en alignement (Prad er Gazec).

On compte 18 cas de logis mixtes ou logis étable, le plus souvent à porte unique (le plus ancien au Noguello). Dans le logis de Bonot, daté 1686, et celui de Ty Névé, des années 1600, salle et étable ont chacune leur propre entrée. La partie ancienne de Ty Névé (ouest) dont le comble (peut-être un ancien étage) est desservi par un escalier dans une tourelle hors-œuvre, est un unicum dans la commune : son caractère d’exception résulte sans doute de son statut initial, peut-être une métairie noble de la seigneurie Pont-Callec, puisqu’il est isolé en lisière de la forêt.

Parmi les dépendances, les puits à superstructure moulurée sont les plus remarquables. les plus anciens remontent peut-être au 17e siècle (Prad er Gazec) ; plusieurs sont datés, à Nahellec de1740, à Kerihuel de 1775, à Kerhério de 1808.

Très présents sur l'ancien cadastre, les fours sont peu nombreux et de tailles diverses. La grange morbihannaise, à ouverture charretière en pignon (au Léannec, datée 1851, à Kerharff, fig.) n'est pas très répandue.

Enfin, on notera le poulailler suspendu de Kerhenry ; très fréquent dans la vallée moyenne du Scorff au 19e siècle, il permettait de conserver la volaille hors des prédateurs nocturnes (fig.).

Maisons ou fermes édifiées aux 16e, 17e, 18e et 19e siècle. Dates portées sur les constructions : 1674, 1686, 1701, 1721, 1724, 1726, 1733, 1731, 1740, 1764, 1767, 1775, 1778, 1808 (deux fois), 1817, 1847, 1851, 1855, 1861 (2 fois), 1870, 1879, 1882, 1886, 1890.

  • Période(s)
    • Principale : Temps modernes, 19e siècle
  • Toits
  • Murs
    • granite
  • Décompte des œuvres
    • bâti INSEE 478
    • repérés 1
    • étudié 1

Bibliographie

  • Cantons Le Faouët et Gourin. Inventaire topographique. Secrétariat d'État à la culture, Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France, Commission régionale de Bretagne ; [sous la dir. de André Mussat et Jean-Claude Menou]. Paris : Impr. nationale, 1975.

  • Inventaire général de monuments et richesse artistiques de la France. Vallée du Scorff : Bretagne. Images du Patrimoine, n°196 , Rennes, APIB, 2000.

    p.23-24

Annexes

  • Carte de localisation et datation des maisons et fermes repérées
Date(s) d'enquête : 1966; Date(s) de rédaction : 1966, 1999, 2015