Le logis du château forme avec les communs au nord et la ferme au sud un plan en U allongé et ouvert vers l’est, ménageant entre eux une grande pelouse sur laquelle est creusé un puits.
À l’ouest, l’espace est occupé par une première terrasse enherbée en contrebas du château ; accessible par un escalier en schiste, elle est close de murs qui soutiennent au nord et au sud une terrasse maçonnée. Après le mur de soutènement bas, parallèle au château, un second jardin descend en pente douce vers ce qui était autrefois la pièce d’eau. Ce jardin est encadré au nord et au sud d’allées de tilleuls.
Le logis du château est orienté nord-sud. Il a adopté un plan régulier en H, dont le corps central, très étiré, est accosté au nord et au sud de deux petits corps perpendiculaires. Son élévation régulière, elle aussi, se compose d’un rez-de-chaussée surélevé sur un sous-sol (sauf dans le petit corps sud), surmonté d’un étage carré et d’un comble. Sur les deux façades, le corps central est ouvert de quatre travées de fenêtres à feuillure et linteau en arc surbaissé, de part et d’autre d’une porte en plein cintre. Les deux niveaux inférieurs du bâtiment sont construits en moellons de schiste, avec encadrements des baies en pierre de taille de granite. Les murs ont été entièrement enduits - probablement au 19e siècle - ; on a alors peint les bandeaux séparant les niveaux, les encadrements des baies et les chaînes d’angles ; c’est également à cette époque que l’on a bouché les fenêtres sud du petit corps nord, en peignant de fausses fenêtres à leur emplacement pour rétablir l’équilibre visuel.
Le matériau utilisé pour la partie supérieure est le calcaire ; on le retrouve dans les lucarnes en plein cintre et la corniche : simplement moulurée depuis l’angle nord-est à l’angle sud-ouest, elle est ornée de denticules de l’angle sud-ouest à l’angle nord-est.
La façade principale, à l’est, se distingue par une grande sobriété : au niveau du comble, une lucarne fronton occupe la partie centrale ; ses deux fenêtres sont surmontées d’un œil-de-bœuf encadré de la date de construction : 1732. Sur les petits corps de bâtiments, une lucarne vient équilibrer l’ensemble. On accède à la porte par un escalier en fer à cheval en granite, à simple volée. La fenêtre inférieure du corps nord a été transformée en porte. La façade ouest est rythmée par sept lucarnes cintrées à clé pendante. La façade nord comporte deux travées. La façade sud se distingue des autres : la porte, précédée d’un petit escalier semi-circulaire, reprend le dessin des deux portes principales ; elle forme travée avec une porte-fenêtre dont le balcon a disparu, elle-même surmontée d’un fronton triangulaire encadré de deux lucarnes aux piédroits à volutes. Sur le mur est fixé un cadran solaire portant l’inscription : PLACÉ PAR MR B[...]LON EN 1782.
À l’intérieur - non visité – les espaces sont simples en profondeur : chaque pièce prend jour à l’est et à l’ouest. L’escalier central à retours avec jour est en bois, mises à part les premières marches, en granite ; les balustres sont droit ; la rampe était autrefois en fer forgé.
Au sous-sol, un escalier droit en granite sépare un espace de stockage au nord, de la cuisine au sud. Celle-ci dispose d’une grande cheminée et d’un four à pain.
Les communs, de plan rectangulaire, sont aspectés au sud ; élévation en rez-de-chaussée surmonté d’un comble à trois lucarnes passantes, qui font travée avec trois portes alternant avec une fenêtre. Dans la partie est s’ouvre une porte charretière. Linteaux en arc surbaissé délardé, sauf pour la porte charretière. La porte centrale n’est pas au nu du mur comme les autres baies, mais légèrement saillante.
Bâtiment construit en moellons de schiste – enduits sur les façades sud et ouest ; encadrements des portes et fenêtres du rez-de-chaussée en pierre de taille de granite à chaînes alternées ; corniche sud et ouest à denticules et lucarnes sud en calcaire à clé pendante. La façade est ne comporte ni lucarne ni corniche ; la façade nord est aveugle, sauf une fenêtre de comble incluse sous le toit, à encadrement de bois ; sa corniche en quart de rond est en schiste. Important coyau.
Presque parallèles aux communs, les logis mitoyens de la ferme sont eux aussi orientés au sud. Le toit au coyau important se termine en croupe aux deux extrémités. Ils sont construits en longs moellons de schiste avec quelques blocs de quartz et quelques traces d’enduit ; le rez-de-chaussée est surmonté d’un comble. On distingue une reprise dans la maçonnerie au niveau de la souche de cheminée centrale.
Le logis de l’est, aux ouvertures en granite et bois (linteau de la porte), se poursuit par une petite étable surmontée d’un comble qu’éclaire une lucarne passante (récente) en parpaings, à fronton triangulaire en bois et linteau en arc surbaissé ; plus loin, une soue couverte en appentis. Le logis de l’ouest comporte aujourd’hui deux portes (celle de droite est récente) et une fenêtre à linteaux de bois. Dans le montant droit de la porte gauche, des blocs de calcaire renvoient à la fenêtre incluse sous le toit, qui fait travée avec la porte : ses encadrements sont entièrement en pierre de taille de calcaire, mis à part l’appui qui est en schiste.
Les parties agricoles de la ferme sont séparées du logis et forment un ensemble en équerre au sud-ouest par rapport à lui : un petit bûcher remplace celui, détruit, qui s’élevait au nord du logis du château (cadastre de 1825), suivi de deux séries de soues à porcs qui pouvaient abriter chacune quatre animaux. En perpendiculaire, deux remises ; le tout est construit en moellons de schiste.
La chapelle, mentionnée dans la documentation, la serre, à l'angle sud-est du logis et l'étang, à l'ouest ont disparu.
(M. -D. Menant)
Chargée d'études à l'Inventaire