La seigneurie de Bohurel paraît appartenir, dès le début du XVIe siècle, à Yves Pellerin, lieutenant du roi à Ploërmel, secrétaire du roi, seigneur de Beaumont, de la Chapelle, de la Chesnaye, de Bohurel, de Kerbocqueleon, et à Marguerite Le Flo, son épouse. Les armes des deux familles sont :

Pellerin : d’argent à trois coquilles de sable 2, 1.

Le Flo : de gueules à trois rencontres de cerf d’or 2, 1.

Ils eurent trois filles :

1. Louise Pellerin, épouse de Jean de Becdelièvre.

2. Renée Pellerin, morte en 1588, épouse de Jean Cado, mort en 1591, seigneur de Bohurel, etc…, ayant pour armes : d’azur à la fasce de gueules chargée de trois besants d’or accompagnés de trois étoiles d’argent.

3. Bertranne Pellerin, épouse de Jean de Sévigné.

Bohurel revint à Renée et à son mari Jean I Cado, qui eurent quatre enfants :

1. Jean II Cado, époux de Louise Le Moyne. En tant qu’aîné, il devient seigneur de Bohurel.

2. Yves Cado

3. Marguerite Cado, épouse d’Yves de Porcaro.

4. Raoulette Cado, épouse de Jean de Luxembourg, seigneur de la Villeneuve, receveur des fouages à Rennes en 1568. C’est lui qui donna la cheminée située au-dessus du pavillon d’entrée de Bohurel. Il est difficile de savoir quel lien existait entre cette famille de Luxembourg et celle qui donna quatre empereurs à l’Allemagne, trois rois à la Bohème, un à la Hongrie et une duchesse à la Bretagne, en la personne de Catherine, troisième femme du duc Arthur III en 1445. Sébastien de Luxembourg, mort en 1569, fut gouverneur de Bretagne.

Raoulette Cado et Jean de Luxembourg eurent sept enfants dont :

Jacquemine de Luxembourg (16 août 1602-28 novembre 1668)

Pierre, conseiller au Parlement de Bretagne en 1603

Claude, conseiller en 1615.

Jean II Cado et Louise Le Moyne eurent sept enfant dont :

Jean III Cado, seigneur de Beaumont

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Françoise Cado, épouse en secondes noces de Pierre Le Goasbe (2 août 1627-2 décembre 1692), seigneur de la Grée-Bernard dont les armes sont : d’or à trois épées de gueules posées en pal, la pointe en bas, surmontées en chef d’un croissant montant de même.

Il prit, pour sa femme, levée de la succession de Jacquemine de Luxembourg. On ne sait si Bohurel revint à Raoulette Cado et à son mari Jean de Luxembourg ou s’il revint par succession de Jean II Cado à Françoise Cado et à Pierre Le Goasbe. Il est possible aussi que Jean et Raoulette de Luxembourg aient hérité d’une partie, et, en particulier, du pavillon d’entrée. Pierre Le Goasbe qui en aurait eu une autre partie, aurait pu racheter la totalité par la suite, comme cela se faisait fréquemment à l’époque.

Pierre Le Goasbe et Françoise Cado eurent trois enfants :

1. Anne Le Goasbe (10 août 1653-2 novembre 1688), dame de Bohurel, qui épousa en 1685 François de Téhillac, qui porte : de gueules à trois croissants montant d'argent. Elle céda Bohurel à son frère cadet Sébastien-Guy.

2. François Le Goasbe

3. Sébastien-Guy Le Goasbe (17 septembre 1654-29 juillet 1729), avocat, procureur du roi à la sénéchaussée de Ploërmel, seigneur de Boyac, de Bellée, de Bohurel, conseiller du roi, syndic de Ploërmel de 1721 à 1723, député à la sénéchaussée de Ploërmel aux États de Bretagne en 1720. Il semble que Sébastien-Guy ne vint jamais habiter à Bohurel, car la seigneurie de Boyac, située au nord de Ploërmel possédait un château très important, qui existe encore.

Il épousa Anne Naschebout ; ils eurent plusieurs enfants :

1. Anne Le Goasbe, dame de Boyac, de Bellée (Saint-Congard) et épouse de Louis-Judes Le Febvre, seigneur de Pinquelin (Plumelec)

2. Pierre-François Le Goasbe (20 décembre 1681-mars 1732), seigneur de Boyac, avocat. Il épouse Jeanne Edy qui porte : d'azur à la bande d'or. Pierre-François ne porta pas le titre de seigneur de Bohurel (on ne sait pas s'il l'a possédé) et si oui, ce ne fut que pendant deux ans et demi puisque c'est l'intervalle entre la mort de son père et la sienne.

Pierre-François Le Goasbe et Jeanne Edy eurent plusieurs enfants dont :

1. Jean-Louis Le Goasbe, seigneur de Boyac, sénéchal de Ploërmel.

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2. Louis-René Le Goasbe (4 septembre 1722-15 septembre 1779), seigneur de Réron, de Bohurel, de Thieux, chevalier de Saint-Louis, capitaine des grenadiers royaux au bataillon de Rennes ; le 16 juin 1749, il épouse Jeanne-Thérèse Pierrès de la Gravelaye, qui porte : d'or à la croix pattée et alésée de gueules. Il est a présumer que, son père étant mort peu après son grand-père, la seigneurie de Bohurel lui revint directement. Louis-René Le Goasbe habita, sa vie durant à Bohurel, avec sa famille.

Louis-René Le Goasbe et Jeanne-Thérèse Pierrès de la Gravelaye

1. Louise-Sébastienne Le Goasbe de Réron, née le 23 juillet 1754 au Bohurel, épousa son cousin germain Sébastien-Jean Le Goasbe de Bellée.

2. Louis Le Goasbe (21 janvier 1751-18 septembre 1799) épousa Marie-Mathurine Trégarot et habita Bohural.

Les temps orageux de la Révolution et la guerre civile qui en fut la suite dans cette région de la Bretagne rendant le séjour à Bohurel très dangereux, Louis Le Goasbe de Réron alla habiter Vannes avec sa famille ; à sa mort, sa veuve alla habiter Ploërmel. Sa mère, née Pierrès de la Gravelaye, habita également Bohurel jusqu'à sa mort en 1788.

Les archives familiales à partir desquelles cette notice a été rédigée ne mentionnent plus Bohurel à partir de 1792.

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