Au fond d'une cour, flanqué de ses anciens communs, le logis de Balangeard combine, en 1634, archaïsme et modernité. Sur la façade principale, l'élévation symétrique et le toit à croupes sont incontestablement des traits nouveaux. À l’intérieur, en revanche, l'ensemble cuisine-salle, unies par une porte et un passe-plat, reprend une formule plus ancienne. À l'arrière, l’escalier, à volées droites, associé à des latrines, est d'une forme nouvelle ; toutefois le pavillon hors œuvre qui le contient et dépasse largement la base du toit se rattache au principe des pièces hautes fréquent dans les manoirs plus anciens. Les armes sculptées au-dessus de la porte, la relative simplicité du logis et, de part et d'autre du portail, les deux personnages en costume Louis XIII, qui surmontaient les lucarnes de pierre supprimées au 19e siècle, évoquent bien la demeure d'un simple gentilhomme ou "sieur".
(J. P. Ducouret)
Photographe à l'Inventaire