• inventaire topographique, Bécherel
  • inventaire topographique, La Chapelle-Chaussée
Village (La Chapelle-Chaussée)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Bécherel - Bécherel
  • Commune La Chapelle-Chaussée
  • Cadastre 1983 A2, B1
  • Dénominations
    village
  • Parties constituantes non étudiées
    chapelle

Historique et implantation

Le bourg de La Chapelle-Chaussée s’est principalement constitué le long d’une voie romaine à partir de 1243. Axe central du village (Rue de Montmuran, aujourd’hui D27), cette voie était l’ancienne route allant de Rennes à Corseul. Le centre-bourg se forme donc à partir d’un carrefour formé par les rues du Lavoir, de Brocéliande, de Montmuran et de l’église Saint-Pierre datant de la première moitié du XVe siècle. C’est après 1825 (date du Cadastre Napoléonien), que le village se développe vers l’Ouest et le Nord. La présence du château à l’Est du bourg induit cette évolution géographique, laissant le paysage de l’entrée du village dégagé. Le terme de village-rue est un terme que l’on peut associer au bourg de La Chapelle-Chaussée à partir de cette époque. En effet, le développement du village est marqué par la construction de maisons regroupées le long de la voie principale allant, aujourd’hui, de Rennes à Bécherel. Des parcelles, souvent de forme allongée et rectangulaire, se greffent à cette route ainsi qu’aux rues secondaires. Les bâtiments antérieurs au XIXe siècle sont avoisinés par des constructions plus récentes. C’est le cas pour la maison réputée pour être la plus ancienne du bourg présente au 9 rue de Montmuran, datée du XVIIe siècle, et jouxtée de bâtiments du XIXe siècle.

Les trois rues principales de ce centre bourg (la rue de Montmuran, la rue du Lavoir et la rue de Brocéliande) présentent une architecture datant principalement du milieu du XIXe, début XXe siècles. Cette époque voit l’activité économique et sociale du village se développer. La rue principale se devait de représenter l’image de la commune et de ses habitants. Aboutissant sur la place de la mairie, elle desservait deux écoles : une école de filles (au 36 rue de Montmuran) et une école de garçons (mairie actuelle) au numéro 1 de cette place. On peut également y observer plusieurs maisons dotées d’un commerce au rez-de-chaussée et d’un étage habitable, comme au 12 ou encore au 23 rue de Montmuran.

Les écarts au Nord ont été rattrapés par l’urbanisation du XXe siècle. En effet, les maisons construites durant la seconde moitié de ce siècle ont formé un centre bourg plus élargi en y intégrant les fermes du XVIIe siècle. C’est notamment le cas pour les fermes de la rue du Lavoir aux numéros 11 et 13 ainsi que de l’impasse de la Taverneraie aux numéros 13 et 15.

De plus, depuis les années 1985, des lotissements voient le jour dans le bourg chapellois. Ces bâtiments n’ont pas été intégrés dans notre enquête car les permis de construire mentionnent tous les éléments susceptibles d’être relevés lors d’un inventaire du patrimoine bâti (date de construction, matériaux employés, constructeurs).

L'architecture du village-rue de La Chapelle-Chaussée

Aujourd’hui, le centre-bourg a conservé ce même profil d’alignement rigoureux. La présence du château inscrit au titre des Monuments historiques a permis de garder l’organisation générale du village-rue, grâce à son périmètre de protection de 500 mètres.

Les habitations, dont le faîtage est parallèle à la voie principale, sont marquées par une volonté d’ordonnancement des façades, avec une organisation des baies en travées et une symétrie des ouvertures. Un gabarit de R+1 est généralisé, de même qu’une hauteur de ligne d’égout régulière. Cette constance des éléments de conception du bâti ancien est aussi remarquée au niveau des polychromies et des détails architecturaux employés.

Les habitations ont conservé leur aspect authentique, à l’exception de quelques-unes qui ont été remaniées au niveau des ouvertures des rez-de-chaussée, afin de les adapter à un nouvel usage. Le rythme ternaire est dominant. En effet, les constructions du XIXe et début XXe siècle sont majoritairement traitées de cette façon. Celles-ci ont une composition similaire dans le rythme de leurs ouvertures, l’encadrement des baies, la présence des petites lucarnes saillantes, et enfin les souches de cheminées de tailles importantes, travaillées avec soin.

Ces habitations présentent une grande homogénéité tant au niveau des gabarits qu’au niveau des matériaux de construction et de leur mise en oeuvre. A l’image des ressources du sol et selon les moyens des propriétaires concernés, les constructions en granite prédominent très largement dans le bourg. En effet, les murs sont formés de moellons, équarris ou non, ou de pierres de taille. Les encadrements des ouvertures, les chaînages d’angle et les corniches à modillons sont aussi traités, pour la plupart, en pierre de taille. Les pierres sont majoritairement laissées apparentes, seules quelques maisons sont enduites, comme c’est le cas au 13-15 rue de Montmuran.

Néanmoins, certaines maisons ne sont pas entièrement construites en granite : quelques unes ont leurs façades secondaires en terre, comme au 24 rue de Montmuran.

La deuxième moitié du XIXe siècle est marquée par l’apparition de la brique industrielle, mise en oeuvre dans quelques constructions au niveau des encadrements des ouvertures, comme au 23 et 29 rue de Montmuran. Utilisée brute ou vernissée, elle est associée à la pierre de taille pour un effet de polychromie et permet de nombreux effets décoratifs.

Les couvertures sont traitées en ardoise et surmontées d’un faîtage en tuiles demi-rondes. Les souches de cheminées quant à elles, sont en pierres (granite ou pierre des Faluns), ou en briques. Certaines d’entre elles présentent un décor ou une date portée comme au 21 rue de Montmuran. Certaines constructions de la rue principale cachent de nombreux bâtiments tels qu’une grange et une remise, comme au numéro 10. D’autres, quant à elles, comportent des jardins clos. Enfin, un porche (8 rue de Montmuran), nous laisse apercevoir un agglomérat d’habitations. Cet élément participe à l’esthétique du bourg.

Le village-rue comporte également du bâti contemporain, composé essentiellement de maisons individuelles. Celui-ci se présente sous la forme de lotissements, avec un parcellaire de grandes dimensions, ce qui réduit considérablement la densité des constructions comparé au centre ancien. Le gabarit de ces pavillons se limite désormais à un rez-de-chaussée avec un comble habitable. Ces constructions contemporaines constituent un appauvrissement général du bâti : absence de décoration, utilisation de matériaux industriels qui les banalisent.

(Farid Allam et Rachel Rebiere)

Une ancienne chapelle construite sur la voie romaine de Rennes à Corseul a donné son nom au bourg. Noyau ancien autour du croisement des routes Rennes-Dinan et _Ronville Tinténiac, visible sur le cadastre de 1830. Deux maisons 17e siècle remaniées. Reconstruction et extension sous forme de village-rue 1ère moitié 19e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : Epoque contemporaine

Annexes

  • Informations complémentaires : dossier d'archivage de 1984 :
Date(s) d'enquête : 1985; Date(s) de rédaction : 1989, 2016
Articulation des dossiers