Dossier collectif IA22000211 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Jugon-les-Lacs
Les maisons et fermes sur le canton de Jugon-les-Lacs
  • Dénominations
    maison, ferme
  • Aires d'études
    Jugon-les-Lacs

Recensement

Le canton de Jugon-les-Lacs compte 6 communes. 158 maisons et fermes ont été repérées (en bleu sur la carte) dont 48 en ville ou en village. 21 ont été sélectionnées pour étude soit 13,3 %. Les maisons dénaturées ou trop altérées ou encore les maisons trop récentes ont été exclues du repérage : le 20e siècle est quasiment absent du repérage et, pour le 19e siècle, très répétitif et banal, la sélection fondée sur l´état de conservation a été stricte.

Cet état de fait correspond à une réalité très générale en Bretagne rurale à savoir que l´habitat a subi depuis 50 ans de profondes transformations ; la révolution du monde agricole qui s´est développée après la guerre a eu une influence déterminante sur l´habitat traditionnel, influence négative le plus souvent caractérisée par l´abandon massif dû à l´exode rural d´une part, et par le rejet de cet habitat ancien par les résidents, d´autre part.

Ce phénomène est toujours d´actualité et trouve une expression particulièrement forte dans les communes situées au nord-est du canton (Tramain, Plestan) ; il est clair que la prospérité de la fin du 20e siècle engendre un renouvellement de l´habitat qui trouve ses modèles dans l´architecture dite du pavillon de banlieue, voire dans un style néo-régional cossu et volontiers ostentatoire.

Cette désaffection pour l´habitat traditionnel est également sensible dans les villages et concernent aussi d´anciens manoirs déclassés comme Coëcard, le Clos, les Perrières dont l´avenir est aussi précaire que celui des simples maisons rurales. Les trois édifices cités sont actuellement en état de total abandon.

La reprise de maisons anciennes par des habitants locaux est rare ; signalons cependant des projets de réhabilitation à la Hautière et des restaurations réussies à la Hanterie et la Ville Auffray en Plénée-Jugon. On peut citer aussi le manoir de Trévra en Jugon-les-Lacs.

Le recensement par commune donne le résultat suivant :

Dolo : 1 sélection pour 10 repérées sur un total de 259 bâti INSEE

Jugon-les-Lacs : 7 sélections pour 48 repérées sur un total de 716 bâti INSEE

Plédéliac : 4 sélections pour 20 repérées sur un total de 513 bâti INSEE

Plénée-Jugon : 8 sélections pour 70 repérées sur un total de 1047 bâti INSEE

Plestan : 0 sélection pour 7 repérées sur un total de 596 bâti INSEE

Tramain : 1 sélection pour 3 repérées sur un total de 235 bâti INSEE

Chronologie

Deux périodes sont particulièrement représentées : le 17e siècle et le 19e siècle. Le 18e siècle marque une forte chute des constructions, de l´ordre des deux tiers par rapport à la période précédente ; la reprise du 19e siècle est très vive mais ne permet pas de retrouver les chiffres du 17e siècle.

La période du 16e siècle fournit 6 spécimens, dont l´un particulièrement remarquable à Rotouée, et deux dates : 1572 à la Ribouyère et 1516 à Loiserie ; cette date, accompagnée d´une inscription partiellement déchiffrée, est une des dates les plus anciennes actuellement connue sur une maison rurale bretonne.

Dans les villages et la ville de Jugon, le 19e siècle est largement dominant.

Etude architecturale

1 situation et composition d´ensemble

Les fermes et maisons rurales

Comme ailleurs en Bretagne intérieure, l´habitat rural est du type dispersé en écart, pour environ 80 %, et isolé pour 20 % (la Petite Forge, les Hotieux Blancs) ; les fermes isolées sont plus nombreuses dans la forêt de la Hunaudaye où elles occupent des clairières. Les hameaux comptent de deux à une dizaine de foyers ; ils ne sont pas structurés et sont constitués d´une agrégation sans ordre de maisons et de fermes ; parfois le hameau s´est développé le long d´un chemin (la Pefferie, la Chesnaie en Plédéliac), le cas de Langouhèdre en Plénée-Jugon étant particulier : cet écart s´est développé sur l´ancienne route nationale 12 et a atteint l´ampleur d´un petit village ; il comporte du reste une ancienne école. La Hautière présente aussi une disposition linéaire, pour une partie de l´écart.

D´autres écarts présentent des formes polynucléaires, résultat d´un développement toujours spontané (Loiserie, la Villéon en Plédéliac, le Lorrain en Plénée-Jugon).

Les fermes ne présentent pas de structure concertée ou régulière ; elles sont constituées d´un logis et de dépendances disposées sur un ou deux côtés d´une cour ouverte non architecturée, réduite au simple rôle d´espace de circulation et de travail, souvent occupé par des dépendances modernes (hangars). Les quelques dispositions récurrentes sont l´alignement simple du logis et des dépendances (Hotieux Blancs), l´exemple de Noë Ronde étant une variante plus radicale puisque l´ensemble logis et dépendances est construit sous le même toit. La disposition en équerre s´observe par exemple à la Ribouyère et est le résultat d´un agrandissement intervenu un siècle après la construction d´origine datée de 1572.

Les dépendances ne présentent pas dans l´ensemble de caractéristiques particulières. On signalera l´absence (ou la disparition) de puits (sauf à Hotieux Blancs et au Grand Saint-Aubin en Plédéliac) ; les fours à pain en revanche sont d´un type particulier reconnaissable à leur toit élevé à forte pente (Coëcard). Cette particularité est limitée à la seule commune de Plénée-Jugon.

Les maisons de ville et de village

Les maisons urbaines sont localisées dans la ville de Jugon et le village de Plénée-Jugon ; à Jugon, 31 maisons sont repérées (5 sélections) ; à Plénée-Jugon, 15 maisons sont repérées (2 sélections) ; dans les autres villages, on a seulement 3 maisons repérées et une sélection (Tramain). Les caractères de cette famille architecturale sont commandés par la chronologie qui est récente : le 19e siècle est dominant ; les maisons présentent leur grand côté sur rue et sont mitoyennes ; sur la place du Martray à Jugon, quelques maisons présentent un petit côté sur rue et se développent en profondeur. Les maisons sont dépourvues de cour devant mais disposent d´un jardin derrière, parfois assez étendu.

La chaussée de l´ancien petit étang de Jugon est totalement bâtie sur son côté aval, alors que la chaussée du grand étang est pratiquement libre de constructions. Est-ce à cause du statut de propriété (privée) de cet ouvrage ? Quelques maisons sont indépendantes et entourées d´un jardin enclos mais ce sont des exceptions qui correspondent à des maisons de notable : maison 40 rue de Penthièvre et 2 bis rue du Four à Jugon ; maison rue de Chappedelaine à Plénée-Jugon. La maison du 2 bis rue du Four, dont le parcellaire a été altéré, possédait un grand enclos avec deux pavillons d´angle datés de la fin du 18e siècle.

On notera la présence d´une ferme au village de Plénée-Jugon, rue Capitaine de la Motte, abandonnée depuis quelques années.

2 matériaux et mise en oeuvre

Les matériaux utilisés dans le canton sont peu diversifiés et se limitent au granite, au schiste et à la terre, souvent mélangés ; les constructions en schiste sont en moellons avec des baies en pierre de taille de granite dont la mise en oeuvre varie selon des critères chronologiques : l´évolution générale se fait dans le sens de la régularité pour aboutir au cours du 19e siècle à une taille quasi mécanique, sèche et monotone.

Le granite seul est présent dans la zone rurale de Jugon, à Plédéliac, Plestan et Tramain, c´est-à-dire dans la zone nord du canton.

Autre matériau utilisé : la terre, souvent mélangée à la pierre. On la trouve sur trois communes : Dolo (3 exemples dont une sélection à la Pochais), Plénée-Jugon (12 exemples dont 3 au village) et Plédéliac (dépendance à Saint-Esprit et dans quelques hameaux) ; à Plénée-Jugon, ce matériau n´est présent que sur une grande moitié sud-est du territoire. La terre est mise en oeuvre avec des graviers pour former une sorte de béton ; à la Pochais, on a noté l´ajout de fibre végétale formant lien.

Deux maisons de Jugon, place du Martray et rue du Four, possédaient avant d´être transformées un pignon en pan de bois probablement essenté d´ardoises. Toutes les couvertures sont en ardoise.

3 structure et typologie

Majoritairement, l´architecture rurale de l´aire d´étude est constituée de maisons hautes, c´est-à-dire pourvues d´un étage carré ou d´un comble à haut surcroît, dont la définition est précisément d´être d´une hauteur équivalente à celle d´un étage. Cette caractéristique générale est conforme à ce que l´on peut attendre dans ce secteur de la Bretagne ; elle est également valable pour les maisons de village et les maisons de la ville de Jugon.

Type 1 : maison basse à pièce unique

Seulement une dizaine de maisons de ce type ont été recensées dans le canton : on en citera 2 à Langouhèdre, 3 à le Lorrain, 3 également sur la commune de Plestan.

La variante de plan allongé donne 2 exemples : le Clos et la Denais, tout deux tardifs (19e siècle). Un logement de ce type est annexé à la ferme de Noë Ronde (voir dossier).

Type 2 : maison haute de plan massé à une pièce par étage

Le type est peu représenté ; la maison la Hautière, construction de qualité datant de la fin du 16e siècle, comporte une salle surmontée d´un comble à haut surcroît desservi par un escalier en vis dans l´angle associé à la porte d´entrée ; sa présence se signale de l´extérieur par des jours superposés en façade. Le comble est ouvert d´une porte haute et d´un jour. Dans ce cas, il ne semble pas que le comble ait contenu une partie habitée comme il arrive parfois.

La maison de Saint-Jean (repérée) donne une version différente du type, qui comporte un étage carré.

Type 3 : maison à fonctions multiples de plan allongé, binaire, à haut surcroît

Le type présente dans le canton des aspects diversifiés ; il comprend au moins deux pièces au rez-de-chaussée et un ou deux greniers dans le comble, ouverts de portes hautes. La division du plan au rez-de-chaussée n´est pas systématiquement reprise au niveau du comble. Le type ne comporte pas d´habitation à l´étage mais le comble, ou l´un des combles, peut être partiellement habitable ; le fait est alors signalé par le présence d´une petite fenêtre à côté des portes hautes ; cette disposition ne laissant peu ou pas de traces matérielles à l´intérieur du comble, est difficilement détectable de nos jours et ne peut être valablement quantifiée. La maison de la Petite Forge a été agrandie vers la droite à une époque ancienne : c´est actuellement la seule partie habitée.

L´exemple de Brunehant est constitué, au rez-de-chaussée, d´une salle et d´une étable surmontées de deux greniers, l´un ouvert d´une porte haute en plein cintre qui est une variante fréquente dans ce secteur du département des Côtes-d´Armor.

La Petite Forge offre une disposition plus caractéristique avec ses deux portes hautes en plein cintre groupées en travées avec les portes du rez-de-chaussée ; cette disposition des baies en travées jumelées est particulière à cette partie orientale du département des Côtes-d´Armor. Dans le cas de cette ferme, il est possible que l´un des greniers ait été partiellement aménagé en chambre (présence d´une petite fenêtre) mais l´état actuel ne permet pas de l´affirmer.

On retrouve une disposition en travées jumelées plus nette encore dans la maison le Fresne dans la mesure où les travées sont centrées ; en revanche, dans cette maison, la répartition des fonctions au rez-de-chaussée est incertaine : deux pièces d´habitation ou une salle et une dépendance ?

La ferme de Noë Ronde donne une version très allongée du type qui en l´occurrence comporte trois pièces au rez-de-chaussée et dans le comble, une seule étant réservée à l´habitation : dans ce cas, la partie agricole prend nettement le pas sur la partie logis. Un petit logement annexe vient du reste la compléter.

Type 4 : maison à fonctions multiples à deux pièces par étage

Le type se différencie du précédent par le fait qu´il comporte une pièce d´habitation à l´étage associée à un grenier. Le rez-de-chaussée est partagé entre la salle et une pièce d´exploitation, étable ou resserre ; dans le canton, les maisons de ce type superposent les pièces d´habitation d´une part et les pièces de service d´autre part. On n´a pas de cas à fonctions croisées.

Les exemples du type sont situés à la Hallois, les Hotieux Blancs, le Clos Denais et Loiserie, cette dernière maison portant la date 1516.

Type 5 : maison à fonctions multiples à trois pièces par étage

Synthèse des deux types précédents, les maisons à trois pièces par étage sont peu nombreuses mais fournissent en l´occurrence deux spécimens remarquables par leur qualité de construction et par leur datation : la Ribouyère donne la date 1572 et est constituée de pièces groupées en deux travées de logis et une travée de dépendances, ces trois travées ayant chacune un toit indépendant. L´escalier intérieur en vis, placé dans la pièce centrale, est contenu dans une cage en bois à panneaux ; à l´étage, une fenêtre côté nord a conservé un volet de bois ancien.

Rotouée, qui date également de la fin du 16e siècle, offre une structure proche de la Ribouyère, mais plus homogène et totalement intégrée dans un unique volume ; elle se compose de deux travées de logement et d´une travée de dépendance ; son état de conservation est en outre remarquable. Cette maison est encore habitée de manière traditionnelle, mais dans la seule partie centrale.

Type 6 : la maison jumelée

Le type est pratiquement absent du territoire : deux maisons repérées s´y apparentent, les Vallées 2 et le Chef du Bois. Rappelons que le type se définit comme une maison abritant deux logements indépendants et présentant un plan et une élévation symétriques par rapport à un axe central.

Type 7 : le type ternaire

Le type ternaire, caractérisé par une élévation à trois travées, un plan symétrique par rapport à une cage d´escalier centrale, est surtout localisé dans les villages et dans la ville de Jugon, ceci pour des raisons chronologiques principalement puisque le type se diffuse à une époque assez tardive en même temps que les agglomérations.

On le trouve aussi en zone rurale, avec des variantes qu´il convient de mentionner : plan double en profondeur à les Vallées, sans cage centrale mais avec un simple escalier en bois à la Tortillais ; dans le même lieu-dit, une maison présente une structure originale : la maison proprement dite, conforme au type ternaire, est complétée d´une travée supplémentaire à usage agricole, de même hauteur que la maison et contemporaine de celle-ci ; cette variante a été repérée à quelques exemplaires sur la seule commune de Plédéliac (la Villéon).

Dans un autre secteur du département, au village du Quillio (canton d´Uzel), une variante semblable avait déjà été repérée.

En ville, les variantes du type sont plus sensibles ; on note par exemple des maisons à deux étages carrés, à rez-de-chaussée surélevé sur cave (Plénée-Jugon), une maison jumelée à deux entrées indépendantes (place du Martray à Jugon). La maison rue de la Grande Chaussée est constituée de trois unités mitoyennes, celle de gauche réduite à deux travées et comportant un commerce. La maison de notable de la rue de Penthièvre est une variante de plan double en profondeur, à balcon en façade. Si la plupart de ces maisons sont couvertes de toits à pignons, on observe aussi des toits à croupes (2 bis rue du Four, rue de Penthièvre). La présence de lucarnes, en bois ou en pierre, pendantes ou non, n´est pas rare.

Type 8 : unicum local

A Plénée-Jugon, la maison de notable de la rue L de Chappedelaine, construite au début du 20e siècle, fait nettement référence au style balnéaire, qui, on le sait, migre souvent dans l´intérieur du territoire de la Bretagne et en particulier dans les villes. La maison adopte un parti massé à deux corps en équerre fréquent dans le type balnéaire.

Les maisons de prêtre

Quatre maisons de prêtre ont été repérées. Elles se signalent par la présence d´un calice sculpté sur le linteau d´une baie : deux sont localisées sur la commune de Tramain au Bas Bourg et à la Corenais (1738), la troisième (1757) se trouve à Jugon, place du Martray et sert actuellement de presbytère. La quatrième se trouve à la Ville Auffray, Plénée-Jugon et date de la fin du 16e siècle.

Ces maisons sont de types variés, celle de Jugon s´apparente au type ternaire.

A Plestan, sur une dépendance située au village, rue de la Salette, est remployée une pierre portant le calice, l´hostie, la burette et le missel. Autre marque professionnelle sur la commune de Tramain, au Bois Touchard, en l´occurrence une navette de tisserand.

4 distribution

En zone rurale, les plans sont simples en profondeur et, à l´exception des maisons de type ternaire desservies par une unique porte d´entrée, les pièces en rez-de-chaussée ont un accès individuel sur la cour selon le principe de desserte directe.

Les escaliers sont intérieurs dans oeuvre et du type en vis sans jour pour les périodes anciennes, de type à retours pour les périodes plus récentes (18e et 19e siècles).

Les escaliers en vis sont placés dans un angle de la pièce, soit à côté de la porte d´entrée (la Hautière), soit près de la cheminée (Rotouée, pièce centrale), soit adossé au mur postérieur et dans l´axe de la porte d´entrée (Rotouée, pièce droite ; la Ribouyère). Dans ce dernier exemple, l´escalier est contenu dans une cage en bois à panneaux fermée par un vantail. Rappelons que cette ferme est datée de 1572.

Les escaliers à retours sont très ordinaires et dépourvus de tout caractère monumental. En principe, les maisons de type ternaire adoptent ce type d´escalier, dont il constitue un des critères de définition. Dans certains cas cependant, l´escalier est réduit à une forme très simple proche de la vis, placée en position centrale dans la maison (la Tortillais).

Tous les escaliers sont en charpente. Un exemple unique d´escalier en vis en maçonnerie dans une maison en ruine à la Ville Danne en Jugon.

Maisons et fermes datant du 16e siècle, 17e siècle, 18e siècle, 19e siècle et du début du 20e siècle. Dates portées : 1515, 1572, 1609, 1610, 1619, 1628, 1656, 1672, 1679, 1695, 1711, 1730 (2 fois), 1733, 1738, 1757, 1771, 1795, 1797, 1808, 1809 (2 fois), 1811, 1812, 1814, 1817, 1818 (2 fois), 1820 (2 fois), 1821, 1824, 1826, 1827, 1829, 1831 (2 fois), 1836, 1840, 1841, 1843, 1845 (2 fois), 1850 (2fois), 1852, 1854, 1857, 1860, 1864, 1866, 1867, 1887, 1888, 1891.

  • Période(s)
    • Principale : 16e siècle
    • Principale : 17e siècle
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 19e siècle
    • Principale : 1er quart 20e siècle

Les maisons hautes (à étage ou à comble à haut surcroît) sont nettement majoritaires ; en zone rurale, deux types dominent : le logis de plan allongé à fonctions multiples à 2 pièces par étage et le logis à fonctions juxtaposées au rez-de-chaussée surmontées d'un grenier en haut surcroît ; le ou les greniers sont accessibles par une ou deux portes hautes en plein cintre. Cette typologie et ce type de baies sont caractéristiques de ce secteur du département et du secteur nord-ouest du département voisin d'Ille-et-Vilaine. De nombreuses maisons disposent d'un vaisselier mural placé face à la cheminée de la salle. En ville ou en village, les maisons de type ternaire sont dominantes mais le type est sujet à de grandes variations, ne serait-ce qu'en raison de contrainte de parcellaire. Exemple unique à Plénée-Jugon d'une maison de type "balnéaire". Les matériaux de construction sont le granite, le schiste et, minoritairement, la terre. Le corpus cantonal fournit quelques specimens particulièrement intéressants dont la maison de Loiserie qui donne une date de 1516 très précoce, la maison de la Hautière bien conservée, et la ferme de Rotouée, remarquablement construite et conservée, datant de la fin du 16e siècle.

  • Typologies
    maisons basses à pièce unique ; hautes à une pièce par étage (la Hautière) ; à fonctions multiples juxtaposées et grenier (s) en haut surcroît (Brunehant, la Petite Forge) ; à fonctions multiples à 2 pièces par étage (la Hallois) ; à fonctions multiples à 3 pièces par étage (Rotouée, La Ribouyère) ; maison jumelée ; type ternaire. Haut surcroît, porte haute en plein cintre, à travées jumelées, armoire murale
  • Toits
    ardoise
  • Murs
    • granite
    • schiste
    • terre
  • Décompte des œuvres
    • bâti INSEE 3 366
    • repérées 158
    • étudiées 21
Date(s) d'enquête : 1998; Date(s) de rédaction : 1998