Le 5 octobre 1926 sont approuvés trois lotissements concertés établis par les Frères Bernheim, résidant à Paris. Tous trois sont établis perpendiculairement au boulevard de la Corniche, achevé en 1918. Le lotissement de Kerbiriou et le lotissement dit "A" sont implantés du même côté de la voie, au sud, sans vue sur mer, seul le lotissement dit "B", étudié ici profite d' une vue sur Trestraou car implanté au nord de la voie. Une seule parcelle a été lotie, ses contours d' origine, irréguliers, sont encore visibles sur le cadastre actuel. A l' origine, le lotissement est composé de huit lots d' une moyenne de 610 m², le plus grand lot faisant 890 m², le plus petit 471 m². Le cahier des charges prévoit une voie privée sans issue de huit mètres de large présentant des pans coupés au croisement avec la corniche et une place circulaire de 14 mètres de diamètre à l' extrémité opposée. Les constructions sont soumises à une zone non-aedificanti de deux mètres de chaque côté de la voie. Celle-ci étant privée, chaque acquéreur est propriétaire d' une partie de la voie, jusqu' à l' axe médian, ce qui est toujours le cas actuellement, la voie n' étant pas incorporée dans la voirie publique. Afin de préserver la vue sur mer, les constructions établies en fond de lotissement sont soumises à une zone non-aedificanti de 8 mètres par rapport à l' axe de l' avenue. De même, les clôtures des propriétés, toutes identiques, ne doivent pas excéder un mètre de hauteur, surmontées d' une barrière à claire-voie qui ne cache pas la vue sur mer. Les lots étant de petite dimension, certains propriétaires les agrandissent en acquérant un lot du lotissement voisin (Jaguin) établi en 1930. Cinq habitations composent le lotissement. Deux premières villas sont construites en fond de lotissement, en 1929-1930 (par l' entrepreneur Maurice Coulombeau et l' architecte Henri Menet, attribution par source), puis deux autres en 1930-1931 (par Henri Menet, signature et attribution par analyse stylistique). Une dernière habitation est construite tardivement face à la route en corniche, après 1954 (par l' entrepreneur Alexandre Giamberini, attribution par tradition orale).