Dossier d’œuvre architecture IA22001034 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire, Saint-Cast-le-Guildo
Poste d'observation 2 de la pointe de la Corbière, Lormet (Saint-Cast-le-Guildo)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communes littorales des Côtes-d'Armor - Matignon
  • Commune Saint-Cast-le-Guildo
  • Lieu-dit pointe de la Corbière
  • Adresse Lormet
  • Cadastre 1983 282 AC 483
  • Dénominations
    poste d'observation
  • Précision dénomination
    guérite de douanier

Les moyens de défense de Saint-Cast à la fin du 18e siècle :

Trois batteries défendent la côte. La première, dite de la lande a normalement deux pièces de canon, l´une de 12 sur affût de côte et l´autre de 8 sur affût marin. Cette batterie a pour objet de protéger la grève de toute descente. La Lande dispose d´un corps de garde et d´une poudrière, dont il n´existe aujourd´hui que des vestiges, peu accessibles, au regard du terrain accidenté. La seconde batterie équipée d´une pièce de 12, dite de la Corbière, domine la baie de la Fresnaye. La Corbière dispose d´une poudrière et d´une guérite. La troisième, au lieu-dit Valais ou Vallay, avoisine cette dernière. Leurs feux croisent avec les batteries du fort La Latte. Ils ont été précipités au bas de la falaise par les Anglais. L´un des canons a été mis en valeur par la commune de Saint-Cast sur un affût reconstitué.

Il faut remarquer en 1797 dans un rapport la présence de deux batteries à la pointe de la Garde. Aujourd´hui, le site de la Corbière, propriété privée, est occupé par une résidence de la seconde guerre mondiale. Le corps de garde est en bon état, agrandi d´un appentis édifié sur sa façade ouest. La guérite est aussi en excellent état, avec son ravissant encorbellement. La présence vers l´est, d´une levée de terre en forme de fer à cheval à peu de distance, pourrait bien être la batterie dite du Vallay, abandonnée dès 1793.

Ce corps de garde fait partie du dispositif de surveillance douanière des côtes pour veiller à prévenir et à contraindre les faits de contrebande, fréquents au 18e siècle et au 19e siècle avec les pays anglo-saxons. Il n'est pas mentionné sur le cadastre napoléonien de 1806. On retrouve ce type de corps de garde, en forme de petite tourelle, tout le long de la côte, en particulier sur les pointes et dans les îles (archipel de Bréhat). Cette cabanne de pierres sèches comportait un lit de camp garni de "flèche" ou varech. Un douanier veille pendant que l'autre se repose. Ce corps de garde permet de surveiller l'entrée de la baie de la Fresnaye jusqu'au cap Fréhel et particulièrement la plage de la Fresnaye. Les douaniers disposaient d'une "patache", petit bateau à voiles, armé par des marins pour surveiller la zone comprise entre Saint-Germain et la pointe du Bay, où le relais est pris par ceux du Guildo.

  • Période(s)
    • Principale : limite 18e siècle 19e siècle

Petite guérite circulaire, de plan circulaire, supportant un dôme, disposant d'une porte en bois au sud et de 3 petites ouvertures orientées dans des directions différentes du nord-ouest au nord-est, entre la pointe du Châtelet et la plage de la Mare. Les dimensions principales sont de 250 cm pour le diamètre extérieur et de 300 cm pour la hauteur totale de l'édifice. Le mur circulaire est composé de différents matériaux : schiste de Saint-Cast, grès, granite, maçonnés au sable de mer et à la chaux. Le dôme est recouvert de larges lauzes en pierre de Saint-Cast, sur 100 cm de hauteur.

  • Murs
    • granite
    • grès
    • schiste
    • appareil mixte
  • Toits
    schiste en couverture
  • Plans
    plan centré
  • Couvertures
    • extrados de voûte
    • toit conique
  • Typologies
    unicum local
  • Mesures
    • d : 250
    • h : 300
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à étudier
  • Éléments remarquables
    tourelle

Cette modeste tour de guet est en très bon état. Elle constitue un vestige remarquable des premiers postes de douane du 18e siècle. Réalisée avec de la pierre locale (grès d'Erquy, pierre de Saint-Cast, granite), elle mériterait d'être étudiée.

Bibliographie

  • SALLIER DUPIN (DE), Guy. La mer et la révolution dans les Côtes-du-Nord. Saint-Brieuc : Les Presses Bretonnes, 1992.

    p. 121-125
  • MAZIN, Charles. La Côte de Bretagne depuis Lancieux jusqu'à Pordic. In Société d'Emulation des Côtes-du-Nord, 1971, 99.

Annexes

  • Annexe n°1
Date(s) d'enquête : 2002; Date(s) de rédaction : 2002