Dossier d’œuvre architecture IA22001306 | Réalisé par
  • patrimoine industriel, Inventaire du patrimoine industriel de l'arrondissement de Dinan
Moulin à blé de Caulnes, puis moulin à blé et à tan de Saint Pern Couëllan, puis Barbé, puis tannerie-mégisserie Roupp, actuellement maison, Moulin de Caulnes (Caulnes)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Arrondissement de Dinan - Caulnes
  • Hydrographies dérivation de la Rance
  • Commune Caulnes
  • Lieu-dit Moulin de Caulnes
  • Cadastre 1834 C3 936 à 938 ; 1987 C3 525
  • Dénominations
    moulin à blé, moulin à tan, mégisserie
  • Appellations
    moulin à blé de Caulnes, puis moulin à blé et à tan de Saint Pern Couëllan, puis Barbé, puis tannerie-mégisserie Roupp
  • Destinations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    atelier de fabrication, bâtiment d'eau, logement patronal, bief de dérivation, enclos

Le moulin à blé initial, d''origine banale, est une petite structure artisanale établie sur la rivière de la Rance. En 1855, la famille de Saint Pern Couëllan, propriétaire du moulin et du château de Couëllan à Guitté, est autorisée à faire réparer la couverture et à exhausser les murs de son moulin ; elle souhaite par ailleurs faire construire une nouvelle usine destinée à pulvériser les écorces. Réglementé par arrêté préfectoral du 25 janvier 1856, le moulin de Caulnes est exploité par le sieur Barbé, fermier et locataire au moulin depuis le 16 juillet 1856, successeur de Joseph Robichet. Au cours de l'année 1856, le premier moulin subit ainsi plusieurs travaux d'agrandissement ; il est surélevé d'un étage et un moulin à tan est construit dans son prolongement. Cette seconde usine consiste en un bâtiment qui mesure 10 m de longueur sur 7 m de largeur ; il est placé à l'est du premier édifice de manière à laisser entre les deux usines un espace de 4, 30 m de largeur destiné aux deux vannes motrices et aux coursiers dorénavant abrités par un bâtiment d'eau bâti en pan de bois. Ces travaux sont confirmés par le procès verbal de récolement daté du 28 septembre 1857. Le déversoir mesure 10, 80 m de long, tandis que le vannage de décharge présente une largeur effective de 2 m. Par le broyage des écorces de chêne et de châtaignier, l'usine de Caulnes fournit alors le tan nécessaire au tannage des peaux traitées par les nombreuses tanneries en activité dans la commune, dont la tannerie Allouët située juste en face. Ultérieurement, le moulin à blé va être de nouveau agrandi, par l'ouest cette fois ; des tirants métalliques, placés lors de ces travaux, sont toujours visibles sur la façade nord. En 1893, M. Barbé, devenu propriétaire de l'édifice, est autorisé, par décision préfectorale du 20 septembre de la même année, à faire des réparations à son barrage ; il en profite pour surélever de 0, 15 m le niveau du barrage et des ouvrages régulateurs de l'usine. En 1917, le service hydraulique invite les héritiers Barbé à rétablir tous les ouvrages régulateurs à leur niveau ancien défini dans l'arrêté de 1856. Les travaux destinés à abaisser le niveau du déversoir, commencés le 17 février 1921, sont achevés en mars de la même année. L'usine de Caulnes cesse son activité dans les années 1930. En 1960, une tannerie-mégisserie, dirigée par M. Roupp, est attestée sur le site. Actuellement, les bâtiments abritent une maison. En 1857, la roue hydraulique en-dessous du moulin à tan mesure 1, 80 m de largeur. Une roue hydraulique, de 6 m de diamètre et dotée de quarante pales, est conservée sur le site. Elle a été construite comme à son origine par Louis Hamon, charron menuisier à Guenroc (22).

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1856, daté par source, daté par travaux historiques

L'usine de Caulnes, édifiée à cheval sur une dérivation de la Rance, compte un sous-sol, un rez-de-chaussée surélevé et un comble à surcroît couvert d'un toit à longs pans en ardoises. Construite en moellons de granite, elle est percée de baies rectangulaires encadrées de pierres de taille. Les façades nord et sud conservent les traces des diverses campagnes de construction que l'usine connaît au cours du 19e siècle, notamment pas la présence de tirants métalliques dont on aperçoit les têtes rondes. Le bâtiment d'eau, qui abrite les deux anciens coursiers, présente, quant à lui, d'autres matériaux : briques et pan de bois.

  • Murs
    • granite
    • bois
    • brique
    • enduit partiel
    • moellon
    • pan de bois
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan allongé
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée surélevé, comble à surcroît
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • appentis
  • Énergies
    • énergie hydraulique
    • produite sur place
    • roue hydraulique verticale
  • Typologies
    moulin intermédiaire, de plan allongé, comptant moins de deux étages carrés, abritant parfois le logement du meunier à son extrémité (type B3)
  • État de conservation
    établissement industriel désaffecté, restauré
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • AD Côtes d'Armor. Série S ; sous-série 17 S : 17 S 1 (26). Service hydraulique. Versant de la Manche. Bassin de la Rance, la Rance, 1855-1921.

  • AD Côtes d'Armor. Série S ; sous-série 84 S : 84 S 22 (1). Service hydraulique. Versant de la Manche. Bassin de la Rance, la Rance, 1854-1929.

  • AD Côtes d'Armor. Série S ; sous-série 84 S : 84 S 23 (1). Service hydraulique. Versant de la Manche. Bassin de la Rance, la Rance, 1859-1935.

  • AD Côtes d'Armor. Série S ; S supplément 234. Contrôle des eaux, service hydraulique, 1933-1963.

Bibliographie

  • LOUESSARD, Eric. Caulnes pays de Rance et son canton. Guingamp : éditions de la Plomée, 2000. 459 p.

Périodiques

  • Vieux Moulins du pays de Dinan. Cahiers de l'Université du Temps Libre, mai 1987, n° 2.

    p. 17 ; 34

Annexes

  • Annexe n°1
Date(s) d'enquête : 2002; Date(s) de rédaction : 2002