La définition donnée par l'Ordonnance de la Marine des parcs et pêcheries est la suivante : Sous le nom de parcs et pêcheries maritimes, on entend tout espace circonscrit sur les grèves, dont quelqu'un s'est mis en possession, à dessein de s'y attribuer un droit de pêche exclusif, soit pour le temps actuel de la pêche, soit en vue d'un établissement perpétuel. L'"écluse" est un parc ou une enceinte uniquement constituée en pierres, comportant généralement une grille de bois. Ce parc prend le nom de "gors" ou "gorred" en Breton. Les "bouchots" sont des parcs en bois entrelacés nommés clayes ou pêcheries de clayonnage, adaptés à des rivages peu exposés. Dans la baie de Saint-Brieuc, au début du 18e siècle, les écluses sont surtout concentrés dans la paroisse d'Erquy, alors que les bouchots sont répartis dans l'embouchure de l'Arguenon et la baie de Fréhel (enquête de Le Masson du Parc en 1726). Le rapport de Le Masson du Parc ne fait état que de quelques parcs en peirres ou écluses de Roemel en la Cotentin et l'écluse de Vauglin en Planguenoual ainsi que diverses écluses de Pléneuf : plusieurs autres placés au pied de la coste tirant à l'ouest vers Morieux, par le travers du passage de Jospinet, dans le territoire de Planguenoual. Cet inventaire certainement incomplet donne un reflet de l'activité des pêcheries. Cependant, il ne fait pas mention de l'écluse du Vauglin, qui existe toujours et dont la construction fut demandée en 1624. Il faut attendre les évènements consécutifs au décret de 1853, pour connaître l'existence de nombreuses écluses utilisées traditionnellement. les pêcheries ou écluses sont des "pièges à poissons", aménagés sur une site naturel rocheux dans la grève, dont la figuration permet de retenir le poisson à marée descendante, dans une forme de cuvette semi-ouverte vers la côte. Les pêcheurs à pied ont pu rajouter des pierres pour clôre en partie cet espace. Sur les grèves de la Cotentin, on peut identifier les vestiges de deux pêcheries, situées entre les rochers Armoteaux (les ormeaux) et la côte. Les pêcheries fixes ont été abandonnées ou en partie détruites au cours de la 2e moitié du 19e siècle sur la côte suite à la loi sur les pêches de 1852 et aux différents décrets d'application (1853), malgré les revendications des communes riveraines de la baie de Saint-Brieuc, souvent appuyées par le département contre l'avis de l'Etat. Le vice-amiral Tréhoüart, préfet maritime de Brest, avise en 1853 le préfet des Côtes-du-Nord que de telles destructions peuvent créer de l'émotion parmi les riverains de certaines localités, habitués à les considérer comme des propriéts particulières qu'ils se transmettent de père en fils. Il rappelle aussi que d'après ce décret, la pêche dans les bas et hauts parcs est généralement interdite au mois d'août et que bon nombre de ces riverains étant plus cultivateurs que marins, ils abandonnent la pêche pour la moisson. Les anciennes pêcheries de la Cotentin : Du haut de la falaise de Lanmorin, on peut voir, joignant entre eux les rochers de Roemel-les Juliennes, Roemel-les-Ermtiaux, les Juliennes, le Châtelet, des chaussées de pierres rectilignes de 3 à 4 m de large. Ce sont les vestiges des pêcheries anciennes dont Duhamel de Monceau parle dans son "traité général des pesches" paru en 1782 (Jean Aubry). On fait sur la grève des murailles à pierres sèches. Communément, on les appuie sur quelques rochers pour s'épargner du travail et augmenter la solidité de l'ouvrage. Quelquefois, on donne aux murailles 3 à 4 pieds de hauteur et une épaisseur suffisante pour qu'elles résistent aux efforts de la lame. Ces pêcheries ne sont plus exploitées depuis le milieu du 18e siècle et certaines sont partiellement ensablées, notamment les Ermotiaux-Roemel, l'écluse du Vauglin et de Becqueleuc (encore visibles sur les clichés de 1985, J.H. Clément).
- inventaire préliminaire, Planguenoual
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communes littorales des Côtes-d'Armor - Pléneuf-Val-André
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Commune
Lamballe-Armor
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Lieu-dit
Planguenoual,
Cotentin (la)
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Cadastre
Domaine public maritime
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Précisions
commune fusionnée après inventaire Commune inventoriée sous le nom de Planguenoual
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Dénominationsinstallation aquicole
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Période(s)
- Principale : 18e siècle
- Secondaire : 17e siècle
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Dates
- 1624, daté par travaux historiques
Ces pêcheries forment une cuvette allongée de 25 à 50 m de diamètre, enserrée par une ligne de rochers. L'ouverture très étroite vers le large laisse passer le jusant, alors que les bras sont plus dégagés vers la côte.
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État de conservationvestiges
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Statut de la propriétépropriété de l'Etat
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Intérêt de l'œuvreà étudier
Les pêcheries de Planguenoual dont les vestiges sont encore visibles aujourd'hui restent à étudier.
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
Bibliographie
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CLEMENT, J. H. Les anciennes pêcheries de la côte Est de la baie de saint-Brieuc. In Pêche à pied de usages de l´estran, sous la dir. De Guy Prigent. Catalogue de l´exposition présentée au Musée d´Art et d´Histoire de Saint-Brieuc, mai-octobre 1999. Rennes : Apogée, 1999.
p. 33,35 -
CLEMENT, J. H. Les pêches d'estran au 19e siècle. In Pêche à pied de usages de l´estran, sous la dir. De Guy Prigent. Catalogue de l´exposition présentée au Musée d´Art et d´Histoire de Saint-Brieuc, mai-octobre 1999. Rennes : Apogée, 1999.
p. 41,45