Dossier d’œuvre architecture IA22002131 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire, Pléneuf-Val-André
Phare de la Muette, Dahouët (Pléneuf-Val-André)
Œuvre recensée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communes littorales des Côtes-d'Armor - Pléneuf-Val-André
  • Commune Pléneuf-Val-André
  • Lieu-dit Dahouët
  • Cadastre Domaine Public Maritime
  • Dénominations
    phare

Le balisage du port de Dahouët

Pour faciliter l´approche du port de Dahouët et les manoeuvres dans le chenal, de nombreuses améliorations furent apportées à la fin du 19ème siècle :

- Les roches de Trahillions furent signalées par une tour en 1894.

- En 1895, les pointes des roches de la Grande Passe furent signalées par trois balises : une rouge babord sur l´Etau de la Mine-d´Or et deux noires tribord sur les rochers de la Petite-Muette. Celles-ci étant seulement des bouées attachées par de fortes chaînes, elles disparurent très vite. La balise de l´Etau, simple fût en bois dut être remplacée plusieurs fois en 1808, 1816, 1875 et en 1958.

En même temps que ces balises, en 1883-84, trois tonnes furent installées à quelques encablures de la passe pour faciliter le déhalage des bateaux et comme mouillage d´attente. Mais les tempêtes les firent dérader l´année suivante et elles ne furent pas remplacées. Enfin furent scellés dans les rochers de la rive droite de la passe, des organeaux de fer, comme points de halage. En 1893, ces anneaux furent complétés par deux tourelles en pierres maçonnées ; la première construite sur le platier de la pointe des Eaux (rochers de la Tourelle), la seconde dressée sur les rochers de la Petite-Muette. Deux ans plus tard, celle-ci sera englobée dans le tronc du phare qu´on allait y construire. La première se dégrada au fil des ans, dernier témoin des manoeuvres des voiliers de travail.

En 1900, cinq bouées de balisage furent fixées par de fortes chaînes et disposées, au large et auprès de la pointe dite de la Vierge.

Le phare de la Petite-Muette

Pour faire suite aux promesses de Napoléon III en 1862 d´édifier un feu fixe sur les rochers de la Petite-Muette, au lieu d´entreprendre le déroctage de ces rochers, un phare fut érigé trente ans plus tard au niveau de la tourelle babord du chenal.

Ce feu de forme tronconique présentait trois secteurs : le secteur rouge qui couvre les dangers concernant les rochers des Comtesses, de Rohein, du plateau des Jaunes (les Platières), des Bignons, du Grand et du Petit-Rédo et du Verdelet ; le secteur vert couvrant les rochers de Trahillion, des Ormeleux, des Trois-Pierres et des Trois-Têtes. Le secteur blanc servant de ligne de mire et parant à tous les dangers. La portée maximum de ce feu était de 7 milles nautiques.

En 1939, le feu fut allumé au gaz propane et de fixe, devint rythmé avec une occultation de 1,5 seconde d´obscurité pour 4,5 seconde de lumière, sa portée atteignant 8 milles dans le secteur blanc et 5 milles dans les secteurs colorés. Le phare fut électrifié en 1977 et surmonté pour les besoins techniques d´un abri cylindrique en béton. Un aérogénérateur alimente le fanal de 150 watts et de 0,10 de distance focale, complété par des panneaux solaires.

La première demande d'un feu provisoire sur le rocher de la Petite Muette date de 1869, selon le voeu du Conseil général et de la commune de Pléneuf. Un simple balisage de cet écueil, réclamé dés 1808, avait été mis en place sous la forme d'une balise en bois goudronnée, avant qu'une tourelle en maçonnerie soit érigée. Comme suite aux promesses de Napoléon III en 1862 d´édifier un feu fixe permanent sur les rochers de la Petite-Muette, au lieu d´entreprendre le déroctage de ces rochers ; trente ans plus tard, en 1886, un phare sera érigé au niveau de la tourelle bâbord du chenal, à la demande de la municipalité de Pléneuf. Ce premier feu sera rehaussé en 1890. Ce feu sera annoncé plus tard par la bouée nord dite de la « Dahouée ». Ce feu fixe est à secteurs blanc, rouge et vert. Fonctionnant d'abord au pétrole, il sera ensuite alimenté au propane BBT, puis par l'énergie solaire. Le feu blanc marque l'entrée franche ; le vert à tribord des roches de Trahillion ; le rouge à babord des dangers des Comtesses, des Pierres de Rohein, des Jaunes ou Platières et du Verdelet.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1886, daté par travaux historiques

Tour de forme tronconique (se terminant au sommet en cône), réalisée en maçonnerie (pierre de taille de l'île Grande et moellons bruts de la Pointe de l'Etau) et moulée en béton, avec des galets et du ciment. Ce premier feu sera rehaussé en 1890. La tour mesure 8, 30 mètres de hauteur, soit trois mètres au-dessus des plus hautes mer et 3, 20 m de diamètre à la base.

  • Murs
    • béton
    • granite
    • maçonnerie
  • Énergies
    • énergie solaire
  • État de conservation
    bon état
  • Mesures
    • h : 830
    • d : 320
  • Statut de la propriété
    propriété de l'Etat

Bibliographie

  • GUIGOT, André. Dahouët, port de Bretagne. Tome 1. Saint-Brieuc : Breizh-Compo, 1988.

    p. 24

Annexes

  • Annexe n°1
Date(s) d'enquête : 2003; Date(s) de rédaction : 2003