La maison Dagorne représente la maison d'un négociant en pomme de terre " le Père Dagorne" à la fin du 19e siècle (depuis 1876) et au début du 20e siècle, jusque la guerre 1914-1918, qui a mis fin au commerce des pommes de terre avec la Grande-Bretagne et le Portugal. Cette maison se situait au niveau du "Clos du Paradis" ; elle fut construite par Kerborgne. Une petite maison édifiée au pignon du "Café des Voyageurs" servait d'entrepôt pour le commerce de la famille Léon Le Pluar, qui commerçait en ce temps avec Dagorne, et son bateau "La Bretagne". Le père François Dagorne était aubergiste, commissionnaire en produits agricoles, courtier maritime et armateur de bateaux-chasseurs et de grande pêche. Il était lié à la famille Le Pluar, originaire du golfe du Morbihan et installée à Dahouët pour leurs affaires communes. Dagorne faisait de nombreuses affaires avec les autres négociants de Dahouët : Le Péchon, Carfantan et commerçait avec de nombreux courtiers maritimes de Gravelines à Lisbonne. Les chartes-parties permettent d'évaluer l'ampleur du trafic maritime au début du 20e siècle dans le port de Dahouët. Le bâtiment "A la descente des Voyageurs", hôtel, fut aussi un café-auberge où se négociaient les marchés. Cette bâtisse existe toujours sur les quais de Dahouët. Elle a été tenue par les époux Jean Briend avec l'enseigne "Café des Voyageurs". Dagorne arma pour le commerce, la goélette "Les Deux Frères" ; il possédait tout près un vaste entrepôt, actuellement maison d'habitation de la famille Gouéssan. Leur fille épousa un armateur de Binic M. Auguste Abée qui faisait la pêche morutière et le long-cours.