Dossier d’œuvre architecture IA22002165 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire, Pléneuf-Val-André
Pont et Chemin Le Vacon, Dahouët (Pléneuf-Val-André)
Œuvre recensée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communes littorales des Côtes-d'Armor - Pléneuf-Val-André
  • Commune Pléneuf-Val-André
  • Lieu-dit Dahouët
  • Cadastre non cadastré  ; domaine public

Le ruisseau du Bignon se jetait autrefois dans le havre de la Flora et la mer envahissait aux grandes marées le village du Bignon. Ce marais obligeait à un grand détour les charrettes qui venaient livrer les pierres calcaires au four à chaux du Mûrier ou prendre livraison de la chaux vive. Aussi l'idée d'améliorer ce trafic et de raccourcir en même temps le trajet pour aller d'une rive à l'autre, vint-elle à un ingénieur des Ponts et Chaussées en retraite, Le Vacon, propriétaire en 1881 de la maison (avec le four à chaux), située au bout du quai du mûrier. Celui-ci présenta et obtint en 1883 une concession de 1100 m2 de terrain dans le marais pour y construire une route et un pont avec les conditions suivantes : Un arrêté du 22 août 1883 répond positivement à la demande de concession de Le Vacon. L'Etat demandera cependant les conditions suivantes : - le pont devait permettre l'écoulement des eaux du ruisseau et la remontée du flot aux marées montantes, - les ouvrages et remblais établis par le sieur Le Vacon seront maintenus en bon état d'entretien par ses soins et à ses frais, - le chemin sera ouvert au public, - la concession sera révocable au gré de l'administration, - le droit de concession sera de 1 franc l'an. Le chantier fut entrepris aussitôt et chemin fut construit sur un remblai de 2 mètres de hauteur, avec un pont de bois de 4 mètres de large pour franchir le ruisseau. Cette réalisation rendit service aux riverains. Mais au décès de Le Vacon, la concession fut résiliée à la demande de sa veuve. Ce chemin submersible partait de la route de Lamballe au droit du village de "Fort à Faire", aboutissant à la vieille cale, située à l'extrémité est du vieux quai du Mourier, au port de Dahouët. En 1886, un procés-verbal de recollement constate que Le Vacon a bien construit un pont et un aqueduc en bois sur le ruisseau du Bignon et un des affluents. Le reste des cuvettes a été remblayé au moyen des vases argileuses. La concession est retirée en 1888 au décès de M° Le Vacon. En 1888, les maires de Pléneuf et de Planguenoual demandèrent de conserver le chemin le Vacon établi dans les marais et de reprendre la concession, mais sans payer la redevance exigée. L'Administration refusera. En 1889, un arrêté préfectoral accordait la dite concession à Prosper Carfantan, négociant et conseiller d'arrondissement, avec les servitudes équivalentes. Il assuma cette tâche pendant près de 30 ans, puisque c'est seulement en 1911 que la commune se substitua à lui dans le but de remettre en état la route et le pont. Le ré-empierrement de la route et la réfection complète du pont furent réalisés en 1913 par Jean Dayot, entrepreneur à Pléneuf. Mais il fallut cependant attendre encore 20 ans pour que cet ouvrage soit réellement praticable pour tout véhicule, avec une chaussée élargie et un pont en pierre et en béton. La nouvelle route et ses ouvrages disparaîtront avec l'aménagement du nouveau port et bassin de plaisance des salines en 1980. Il fallut encore attendre 20 ans, l'année 1933 pour que Edouard Loncle, maire de Pléneuf engaga le chantier qui allait permettre l'accessibilité de ce chemin à tout véhicule, avec un nouveau pont en pierre et en béton, avec des poteaux d'amarrage. Aujourd'hui, le nouveau bassin de plaisance a noyé le Chemin Le Vacon.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle

Le chemin fut construit sur un remblai de 2 mètres de hauteur avec un pont en bois de 4 mètres de large pour franchir le ruisseau du Bignon.

  • Statut de la propriété
    propriété de l'Etat

Bibliographie

  • GUIGOT, André. Dahouët, port de Bretagne. Tome 1. Saint-Brieuc : Breizh-Compo, 1988.

    p. 30-33

Annexes

  • Annexe n°1
Date(s) d'enquête : 2003; Date(s) de rédaction : 2003