Dossier d’œuvre architecture IA22005653 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire, Plouha
Port du Palus (Plouha)
Œuvre recensée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communes littorales des Côtes-d'Armor - Plouha
  • Commune Plouha
  • Cadastre 1833 C  ; 1936 C 2ème feuille

L'anse qui forme le port du Palus se situe à l'extrémité est du rivage de la commune et de la pointe de Plouha, ouverte à tous les vents dominants, en avant d'une zone humide et d'un petit estuaire. La commune avait réalisé en 1890 le chemin du Grand Etang (au Palus) et de Goasmeur, afin de rendre plus accessible cette anse aux cultivateurs (de Plouha et des communes voisines de Tréveneuc, Pludual, Pléguien et Lanvollon), qui venaient y charger du sable et du maërl, utilisés comme amendements pour leurs terres. La commune fit aménager un terre-plein pour le dépôt des sablons marins, sans obtenir d'aide des Ponts-et-Chaussées, qui estimaient que "les marnes apportées par bateau étaient en quantité insignifiante" et que "les besoins de la navigation ne leur paraissaient nullement en cause". Cependant, la commune devait justifier sa demande de construction d'une jetée-abri en 1892, en argumentant de la difficulté de disposer d'un port sur la commune, protégé des vents dominants et accessible par la voie terrestre. Ce qui n'était pas le cas de Port Moguer (échouage dangereux) et de Gwin Ségal (impossibilité de disposer d'une voie charretière). Après le refus de l'administration, qui considérait que le coût élevé des aménagements souhaitables (projet de 100 m de jetée) était disproportionné par rapport à la fréquentation estimée des caboteurs ou gabarres, la commune construisit une première et unique digue de 12 m de long sur 4 m de hauteur et 3 m de largeur en 1894 (en ruines aujourd'hui). Elle renouvela sa demande en 1896, en réclamant la construction de 28 m supplémentaires, qui seraient subventionnées pour 1/6° par l'Etat et pour un tiers de la dépense par le Conseil général, dans le cadre de sa politique de développement des petits ports. Cependant, le projet ne fut pas réalisé au profit de l'aménagement de la jetée de Bréhec, et la commune abandonna son projet en 1904. Quelques années plus tard, il fut de nouveau question d'aménager le port pour un projet de station balnéaire et touristique. Le projet fut lui aussi abandonné, en raison des coûts d'une telle réalisation. On peut remarquer sur les photographies du début du 20ème siècle : - les premières cabines de bains, installées dès 1910 (concessions) sur le cordon de galets de la plage du Palus, qui pouvait aussi servir de charroi et pour le dépôt des goémons (AD 22 S Suppl. 204), - le pont en bois, desservant le coteau sud de la plage (en mauvais état en 1932), - l'urbanisation naissante avec les premières bâtisses des résidents et les hôtels (qui demandait souvent des concessions sur le marais, en limite maritime, à charge d'endiguement, pour lever des murs de défense contre la mer). Il faut préciser que la côte du Palus n'était assujettie à aucune servitude littorale. La grève du Palus était aussi utilisée pour des activités de loisir : tir à l'arc, courses de chevaux, buvettes, à charge de concessions. Aujourd'hui, le site littoral du Palus est classé dans le Plan Local d'Urbanisme (PLU) de Plouha comme zone NDAM, avec une vocation liée aux activités maritimes.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1894, daté par travaux historiques

Le port du Palus forme une anse longue de 300 mètres, dans une échancrure de la côte à l'ouest de la pointe du Bec de Vir et de Port Goret. Cette anse est relativement protégée de la houle d'ouest par le saillant de la côte et la pointe de Plouha. Cependant, elle est ouverte au nord. Elle est formée d'un cordon de galets, derrière lequel des aménagements contemporains ont comblé l'ancien marais littoral : parkings et aire de jeux, équipements nautiques. Une réserve de munitions (local en béton), datant de la seconde guerre mondiale est isolée dans la zone humide en arrière plan. L'ancienne jetée, à l'état de ruines, située à l'extrémité de la falaise ouest, ne laisse apparaître que les murs de parements maçonnés en moellons de granite, dont le fruit a été démoli par les tempêtes, sur quelques mètres. On peut remarquer Les nouveaux aménagements portuaires (cale en béton) et l'aqueduc qui conduit les eaux de la station d'épuration à la mer. Un blockhaus, vestige de la Seconde Guerre mondiale subsiste, à l'extrémité ouest de la plage. Un mur de défense littorale, situé en haut de grève, en limite de la commune de Tréveneuc, à l'est de l'anse, rappelle les travaux d'endiguement privés, contre la montée des eaux marines.

  • État de conservation
    remanié
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • AD Côtes d'Armor. Série S ; Supl.175. Plans : projet de port abri au Palus, 1892, nouveau projet en 1896.

Documents figurés

  • AD 22. 19 Fi, 16 Fi.

Annexes

  • Annexe n°1
Date(s) d'enquête : 2005; Date(s) de rédaction : 2005
Articulation des dossiers
Fait partie de