Dossier d’œuvre architecture IA22005654 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire, Plouha
Ensemble commémoratif : réseau Shelburn, Camblac'h ; Kersauzon ; Anse Cochat ; Plage Bonaparte ; pointe de la Tour (Plouha)
Œuvre recensée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communes littorales des Côtes-d'Armor - Plouha
  • Commune Plouha
  • Lieu-dit Camblac'h, Kersauzon, l' Anse Cochat, la Plage Bonaparte, la pointe de la Tour

Le 23 juin 1946, au flanc de la falaise dominant l'anse Cochat, fut apposée, en présence de la population plouhatine (dont les acteurs du réseau Shelburn, appelés par les Britanniques "les traversiers de la Manche"), la première plaque commémorative de cette histoire de résistance et de liberté, qui fait aujourd'hui l'objet d'une opération à la fois patrimoniale et de relecture du passé, en parcourant les chemins du réseau Shelburn. Cette première plaque qui fut suivie d'autres monuments commémoratifs, était l'oeuvre de l'abbé Jean Boulbain (résistant). Cette plaque fut déplacée au début de l'année 1990, pour être associée à la stèle en granite rose, réalisée par Louis Dideron et édifiée au-dessus de la plage Bonaparte, à la gloire de tous les réseaux français d'évasion, le 9 août 1954. Elle est cadastrée en B 1876 (domaine public). Les plaques commémoratives (anglaises, américaines, canadiennes) témoignent de la reconnaissance que les représentants des forces alliées ont toujours vouée à l'action du réseau "Shelburn", en particulier l'AFEES (Air Force Escape and Evasion Society), dirigée par le président des Etats-Unis Eisenhower, qui a remis plusieurs citations à des acteurs du réseau Shelburn. La plage Cochat est ainsi devenue la "Plage Bonaparte", en mémoire de cette extraordinaire opération d'évasion réussie. En 2005, afin de commémorer le 60ème anniversaire de la libération de Plouha (le 5 août 1944), la communauté de communes de Lanvollon-Plouha et l'association syndicale forestière de Kério proposèrent une action à la fois culturelle, historique et touristique, en associant les membres du réseau Shelburn, afin de transmettre cette histoire héroïque, qui a contribué à la libération de la France. Six acteurs plouhatins, résistants de l'époque, ont conté cette page d'histoire, le long d'un circuit balisé (appelé "circuit Shelburn"), sur les lieux des faits (entre la "Maison d'Alphonse, la maison Ropers à Camblac'h, l'anse Cochat et la pointe de la Tour). Il faut préciser que le circuit avait été ouvert en 1985-86 par Job Menguy, Pierre Huet et Marie Gicquel, sous l'impulsion du maire Jean Derrien. Le film de Roland Savidan "L'autobus de la Manche" fut projeté en préambule de cette action de "mémoire partagée" dans la chapelle Saint-Samson, pendant les mois de juillet-août 2005. Les témoins de cette époque intervenant dans ce circuit d'interprétation : Anne Ropers, Marie Gicquel, Jeanne Tréhiou, Constance Le Vey (née Monjaret), Marguerite Pierre Le Saux, Jean Tréhiou. Le site concerné par cet ensemble commémoratif est cadastré en B 1876 (domaine public).

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 20e siècle

Stèle en granit, plaques commémoratives, sentier d'interprétation, rappellent les exploits du réseau Shelburn, du site de la "Maison d'Alphonse" au sentier des falaises. Sur la première plaque commémorative sculptée, on peut remarquer sous la croix de Lorraine, figuré, un avion qui tombe en flammes ; une corvette de la Royal Navy, prenant le chemin du retour vers Darmouth (carte marine de la Manche figurée) ; de part et d'autre du grand "V" de la victoire, sur lequel sont inscrits les noms de l'anse Cochat et de la "Plage Bonaparte", est reproduit le texte suivant : Pendant l'Occupation, le réseau d'évasion français "Shelburn" a embarqué de cette plage vers Londres 135 aviateurs et agents alliés, et accueilli 8 chargés de mission. Au-dessous du "V", on peut lire l'inscription : En mémoire des 23 membres du réseau Shelburn morts pour la France et de l'équipage de la corvette britannique 503, péri en mer. Le monument en granit élevé au-dessus de la Plage Bonaparte porte l'inscription : A la gloire de tous les réseaux d'évasion : réseau Français, Alsace, Vaudevire, Possum, missions Oak-Tree, Shelburn. Au pied du monument : 2 plaques commémoratives, gravées, l'une par les Américains de l'AFEES, l'autre par l'abbé Jean Boulbain. Sous et à l'entrée du tunnel de la Plage Bonaparte, sont apposées plusieurs plaques commémoratives gravées, que nous avons repérées, mais non étudiées dans le détail.

  • État de conservation
    bon état, état moyen
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à étudier

Cet ensemble commémoratif mérite d'être signalé comme initiative remarquable d'un point de vue historique, patrimonial et touristique (tourisme culturel).

Bibliographie

  • BOUGEARD, Christian. Histoire de la Résistance en Bretagne, Rennes : Editions Jean Paul Gisserot, 1992.

  • HUGUEN, Roger. Par les nuits les plus longues, Saint-Brieuc : Les Presses Bretonnes, 2ème édition, 1976.

  • LE NEDELEC, Alain. Les nuits de la liberté : les évasions par Plouha. Saint-Brieuc : Les Presses bretonnes, 1993.

  • REMY. La maison d'Alphonse. Paris : Librairie académique Perrin, 1968.

  • TRIVIDIC (DE), Dominique-Martin. Une femme du réseau Shelburn : l'histoire de Marie-Thérèse Le Calvez. Le Cercle d'Or, témoignages, 1979.

Documents audio

  • LE SAUX, Marguerite. Témoignage sur le réseau Shelburn d'une ancienne "convoyeuse". Plouha, 2 décembre 2005.

    Témoignage audio
  • SAVIDAN, Rolland. L'autobus de la Manche : histoire du réseau d'évasion Shelburn. Plérin : RS Production, 2004.

    Documentaire audiovisuel

Annexes

  • Annexe n°1
  • Annexe n°2
  • Annexe n°3
  • Annexe n°4
Date(s) d'enquête : 2005; Date(s) de rédaction : 2005
Articulation des dossiers