Dossier d’œuvre architecture IA22007144 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire, Perros-Guirec
Front de mer de la rade de Perros-Guirec
Œuvre recensée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communes littorales des Côtes-d'Armor - Perros-Guirec
  • Commune Perros-Guirec
  • Lieu-dit la Rade
  • Adresse rue Ernest-Renan

La commune de Perros-Guirec est constituée de deux quartiers bien distincts : la rade et le bourg (situé sur la colline). Jusqu'en 1930, le pôle d'influence était encore la rade, avec 4 hôtels, la poste, la gendarmerie, la gare du chemin de fer et les quais animés par les caboteurs et la ronde quotidienne des bateaux goémoniers. La situation a changé en 1930 avec le recentrage des équipements dans le bourg, la construction de la mairie en 1934 et de la nouvelle route de la Corniche. Le déclin du cabotage et la faiblesse de l'activité de pêche eurent pour effet de rééquilibrer les aménagements vers les quartiers de front de mer de Trestrignel et de Trestraou, grâce au tourisme et au renforcement de la vocation balnéaire de la commune. Les nouveaux commerces remplacèrent progressivement les anciennes bâtisses : l'ancien bureau des douanes, l'une des plus anciennes constructions du port avec son porche d'entrée en plein cintre, en aval de la rue Renan disparut. Dans la seconde moitié du 19ème siècle, le quartier de la rade était traversé dans toute sa longueur par le chemin de grande communication n° 11, de Perros-Guirec à Lorient, qui, venant de Lannion, aboutissait au bourg de Perros-Guirec après la montée de Landerval. On peut remarquer à flanc de coteau, du côté est de la rade, les bâtiments (ou leurs vestiges), témoins des trois seigneuries florissantes jusqu'au 18ème siècle : le manoir de Pont-Guennec, à l'entrée de la rade (daté de 1473), Crec'h-Guégan (construction aujourd'hui cachée dans le "Bois d'Amour"), où se trouve édifié la maison-phare du Colombier (au-dessus du colombier) et la salle aux Chevaliers, entre le hameau de Landerval et le port. A cette époque, le ruisseau de Kerduel passait sous le Pont-Guennec, appelé encore "Pont-ar-Seaux", et faisait tourner le moulin de Pont-Guennec jusqu'en 1921, avant de traverser une forme d'étang, et de se jeter dans la mer. Un péage était établi pour passer sur ce pont entre les deux communes de Perros et de Louannec. Lorsqu'on se dirige vers le port, on longe une rangée de maison datées de la moitié du 19ème siècle, qui aboutit au carrefour de la rue Ernest Renan au quartier de la Douane. L'ancienne grève, qui bordait ces propriétés, aujourd'hui remblayée, a donné naissance à l'esplanade de la Douane. La voie ferrée devait traverser ce terre-plein, mais le projet fut refusé. L'esplanade existe toujours et sert de parking en aval des quais, en attendant d'être aménagée comme espace vert et piétonnier, en offrant une continuité entre le port et le carrefour de Pont-Guennec.. Le bureau des Affaires maritimes et la maison des douanes (bâtiments datés de la seconde moitié du 20ème siècle) sont aujourd'hui situés en face du quai de l'Eperon et de la cale dite "Bitousse". On peut encore remarquer sur les cartes postales du début du 20ème siècle l'ancien corps de garde (transformé en bureau des douanes) près de la cale de l'Eperon (bâtisse du 16ème siècle), au débouché de la rue Ernest Renan. Une cabine de bois se déplaçait sur roulettes à cette époque pour inspecter les chargements et contrôler les expéditions de pommes de terre. Un second bureau des douanes se tenait en aval de la jetée du LinKin près du magasin des Ponts-et-Chaussées. Après 1900, il projeté d'établir la ligne de chemin de fer Perros-Lannion dans le cadre de sa jonction avec celle de Guingamp à Paimpol, et d'établir la gare entre la poste et le bassin de chasse. Cependant la ligne fut supprimée en 1945. La place était bordée au début du 20ème siècle par des maisons isolées ou jumelées, à un ou deux étages carrés, annonçant la petite agglomération urbaine. Ces maisons étaient affectées à l'habitation ou au commerce naissant, aux négociants et aux hôteliers et aubergistes. Elles sont la plupart du temps construites en granit et datées pour les plus anciennes du 1er quart du 18ème siècle, en particulier dans les ruelles de Landerval ou de Kervit-Checoq. Dans le quartier du Linkin, les maison surveillent l'entrée du port à l'extrémité est de la rade. Le magasin des Ponts-et-Chaussées, aujourd'hui transformé en musée, abritait la capitainerie du port et les pompes de refoulement du bassin de chasse. Sur la gravure de Jean Offret (vue du port en 1942), on peut remarquer que la grève a été remblayée depuis cette date ; on y aperçoit les anciens cafés (café de Marie Piriou, café Desclochet), le magasin Morvan, le commerce du Père Trélu (mareyeur) et les hôtels.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 20e siècle
    • Principale : 20e siècle

Le front de mer du port de Perros-Guirec s'étend sur environ 2 km dans une belle continuité (aménagement en cours) entre l'esplanade des douanes et la jetée du Linkin, en continuant ensuite le chemin piétonnier vers la route de la Corniche.

  • État de conservation
    remanié
  • Statut de la propriété
    propriété publique
    propriété privée

Annexes

  • Annexe n°1
Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2006
Articulation des dossiers