Dossier d’œuvre architecture IA22007386 | Réalisé par
  • patrimoine de la villégiature, Le patrimoine de la villégiature de la Côte de Granit Rose
Maison de villégiature dite Ker Nelly, 21 rue de Molène, Trozoul (Trébeurden)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Côte de Granit Rose - Perros-Guirec
  • Commune Trébeurden
  • Lieu-dit Trozoul
  • Adresse 21 rue de Molène
  • Cadastre 1987 AK 410 à 413
  • Dénominations
    maison
  • Précision dénomination
    maison de villégiature
  • Appellations
    dite Ker Nelly
  • Parties constituantes non étudiées
    écurie, garage, logement, conciergerie, buanderie, jardin d'agrément

Maison de villégiature dite Ker Nelly construite en 1895 par l'architecte Claude-Joseph Lageat, installé à Lannion (Côtes-d' Armor), pour son propre usage. Vers 1896, Henri Mialaret, ingénieur à Bogny (Ardennes) acquiert la maison, et l'agrandit pour lui donner le style néo-médiéval connu actuellement. A la suite de nombreuses acquisitions, la parcelle d'origine est elle aussi agrandie pour atteindre la plage de Trozoul. Une écurie surmontée de logements de domestiques (ensuite transformée en garage) et une conciergerie sont construites le long de la rue de Molène. Vers 1926 (date d' imposition du cadastre), deux petites maisons anciennes situées en contrebas de la propriété (venelle de Chra-Rouz) sont acquises afin d' y placer le logement du jardinier et la buanderie. A la même époque, une serre est construite (détruite). En 1937, un tennis est mentionné. A l'origine de la maison (1895), seul le corps central à trois travées existait, avec tourelle d'escalier en façade sur rue et avancée latérale en façade sur mer. Un premier corps latéral droit est ajouté, puis le corps latéral gauche. Vers 1905, un toit conique remplace le toit terrasse crénelé de la tourelle gauche, et un toit couvre l'ancien grand salon. Peu après, une loggia occupe le troisième niveau du corps de droite et une galerie ajourée est ajoutée au corps gauche. Décor intérieur réalisé en grande partie par Jean Le Picard, ébéniste à Tréguier (Côtes-d' Armor). La propriété est lotie vers 1960 et la villa divisée en deux propriétés distinctes.

Edifice composé de plusieurs corps de bâtiment construits en moellons de granite laissés apparents. Le corps principal initial, situé au centre du bâtiment actuel, est à trois travées, couvert d'un toit à longs-pans avec pignons découverts (actuellement couverts). La travée latérale droite sur mer est en avancée et forme un mur-pignon en façade. La façade sur rue présente une tourelle d'escalier demi-hors-oeuvre couverte d'un toit ovoïde. Les ajouts postérieurs, latéraux, animent le dessin de base ponctué par des tourelles circulaires couvertes d'un toit conique. La porte d'entrée principale sur mer, est couverte d'un arc plein-cintre, les autres baies sont couvertes de linteaux simples ou à accolade. La galerie ouverte sur le parc est une copie du cloître de Tréguier (Côtes-d'Armor). Les lucarnes sont surmontées de frontons-pignons triangulaires à crossettes. Distribution intérieure : l'étage de soubassement comprenait les pièces de service (cuisine, office, chaufferie, lingerie, cave), le rez-de-chaussée, les pièces de réception, et les étages supérieurs les chambres. Le décor intérieur de la villa était inspiré du style néo-gothique mais beaucoup de tapisseries des Gobelins et de meubles ont disparu. Les baies possédaient des vitraux de couleur. Dans le grand salon, les carreaux vert et rouge du sol, d'inspiration médiévale (qui figurent des feuilles de vigne, des cerfs, des poissons), pourraient provenir de la faïencerie Boulenger d'Auneuil (Oise). Des culs-de-lampe figurés, en plâtre, ornent la base de chaque poutre de la pièce de réception (marmousets portant une armorie décorée d'hermines et de fleurs de Lys, ou jouant d'un instrument, ou tenant un livre). Des coussièges en bois sont placés sous des baies, des dossiers de chaires sont fixés au mur. Les pièces de réception possèdent des lambris d'appui avec décor de pli de serviette, réalisés par les ateliers de Jean Le Picard, ébéniste à Tréguier. Le vestibule d'entrée possède des consoles de bois avec figures de personnages grotesques, mi-humain, mi-animal. Une pièce voisine comporte des consoles avec anges en bois sculptés.

  • Murs
    • granite
    • moellon
    • pierre de taille
  • Toits
    ardoise, pierre en couverture
  • Étages
    étage de soubassement, 1 étage carré, étage de comble
  • Couvertures
    • extrados de voûte
    • terrasse
    • toit à longs pans
    • toit à longs pans brisés
    • toit conique
    • toit en bâtière
    • croupe ronde
    • noue
    • pignon découvert
    • pignon couvert
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
    • escalier demi-hors-oeuvre : escalier en vis avec jour
    • en charpente
    • escalier hors-oeuvre : escalier en vis sans jour
    • en maçonnerie
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • animal fantastique
  • Précision représentations

    De fausses gargouilles de granite représentent un type de griffon dont la tête est celle d'un lion.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Grande villa de la fin du 19e siècle de style néo-gothique issue d'agrandissements successifs. Cette villa est l'une des premières construites à Trébeurden.

Annexes

  • Annexe n°1
  • Annexe n°2
Date(s) d'enquête : 1999; Date(s) de rédaction : 1999
Articulation des dossiers