1- Saint-Quay-Perros : principaux repères :
Commune littorale du département des Côtes-d'Armor, Saint-Quay-Perros, Sant-Ke-Perroz en breton, est située dans le Trégor occidental, à proximité de la ville de Lannion, sur la Côte de Granite Rose. Son nom est formé à partir d'un nom de saint éponyme de Kea en Cornwall et de Landkey en Devon et de l'adjectif Perros emprunté à la commune voisine de Perros-Guirec pour la distinguer de Saint-Quay-Portrieux située sur la côte du Goëlo entre Saint-Brieuc et Paimpol.
D'une superficie totale de 472 hectares, elle est limitée au nord par la commune de Perros-Guirec, à l'est par la commune de Louannec, à l'ouest par la commune de Pleumeur-Bodou et au sud et à l'ouest par celle de Lannion (anciennes communes de Brélévenez et de Servel).
La sépulture mégalithique de Crec'h-Quillé [fig. 3] et le souterrain de l'époque gauloise mis au jour à Keringant attestent l'ancienneté de l'implantation humaine sur ce territoire. Née d'un démembrement de la paroisse bretonne primitive de Pleumeur-Bodou, Saint-Quay-Perros est citée comme paroisse du diocèse de Tréguier pour la première fois en 1330 dans les actes du procès de canonisation de saint Yves (parrochia de Sancto Ke, Trecorensis diocesis). Citée sous la forme Sancto Que à la fin du 14ème siècle, puis Saint Qué en 1426 et Sainct Quay en 1596, elle a élu sa première municipalité au début de l'année 1790 et a été érigée en paroisse succursale de la cure de Perros-Guirec par ordonnance du 29 juin 1841. Elle a officiellement retenu son nom actuel par décret du 28 décembre 1921 (cité dès 1860 dans le Dictionnaire des postes de l'Empire d'après Régis Le Saulnier de Saint-Jouan).
2- Saint-Quay-Perros : le patrimoine architectural :
La présente enquête a été réalisée au cours du mois de janvier 2006 dans le cadre de l'opération d'inventaire préliminaire à l'étude du patrimoine des communes littorales du département des Côtes-d'Armor menée conjointement, depuis février 2002, par le Conseil Général et le Service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Bretagne.
Elle a permis de procéder au repérage de 78 oeuvres, parmi lesquelles 64 relèvent de l'architecture domestique et agricole et 8 de l'architecture religieuse, commémorative et funéraire.
Au sein d'un corpus dont la chronologie est comprise entre le 15ème siècle et la 1ère moitié du 20ème siècle, neuf oeuvres ont fait l'objet d'une proposition de sélection, notamment l'église paroissiale Saint-Quay, y compris le cimetière attenant, et l'ancien presbytère protégés au titre de la législation sur les monuments historiques [fig. 4].