Dossier d’œuvre architecture IA22007880 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire, Binic
Ponts sur l'Ic (Binic fusionnée en Binic-Etables-sur-Mer en 2016)
Œuvre recensée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communes littorales des Côtes-d'Armor - Etables-sur-Mer
  • Commune Binic-Étables-sur-Mer
  • Précisions commune fusionnée après inventaire Commune inventoriée sous le nom de Binic

La première mention connue du "pont de Benic" date de 1419. Les ponts sur l'Ic vont se succéder au cours des siècles, souvent détériorés par les marées, réparés par les habitants eux-mêmes ou par les ingénieurs des Ponts et Chaussées. Nous avons pu identifier 2 ponts et 2 viaducs, construits par Harel de la Noë entre 1903 et 1904 pour le passage de la voie ferrée sur l'Ic, d'après les documents anciens : le pont Biais (20 m de long et 8 travées), avec un tablier en béton armé, posé sur un radier de béton collé sur le fond vaseux de la rivière, démonté dans les années 1960 pendant la construction de la déviation ; le pont des Moulins (4 m d'ouverture, une seule travée), le viaduc de Beaufeuillage, encore appelé du Val-Even (64, 20 m, 7 arches) et le viaduc du Chien Noir, encore appelé de la Hazée ou de la Ville-Biard (94, 40 m, 11 arches de 6 m) tous les deux édifiés sur les mêmes principes de construction : leurs piles de section évidée avec 2 anneaux de maçonnerie et des applications de tranche de ciment armé tous les 2 mètres, sont couronnées par 2 anneaux de voûtes à plein cintre de 6 m d'ouverture. Le ballast de la voie et les terres de remplissage reposent sur une chape de béton coulée entre les panneaux de voûte. Le grand pont sur l'Ic pour les piétons et les charrettes : un pont en bois de 13 travées, long de 92 m et large de 4 m, est réalisé en 1827 afin de remplacer un bac qui chavira en 1811, causant la mort de treize personnes. Un pont en pierre long de 12 m et large de 6 m le remplaça en 1855 lorsque les marais furent asséchés et progressivement comblés. Une travée métallique, construite par les établissements Joret, lui succéda en 1863, en remplaçant les poutres en bois par deux poutres maîtresses longitudinales (en métal), en forme de I, de 12 m de portée et de 0, 90 m de hauteur, réunies par des entretoises espacées de 1 m. Des voûtelettes en brique allant d'une entretoise à la suivante, supportaient la chaussée. Le pont avait donc 12 m de portée, 4, 60 m de largeur, était équipé de 2 trottoirs de 0, 80 m. Une rampe d'accès fut réalisé en même temps le long de la levée du pont. Cependant, la mise en service en 1898 d'un "tracteur" sur route entre St-Brieuc et Pontrieux, en passant par Binic, souleva un problème de résistance du pont. Celui-ci fut consolidé par Godard en 1899 par l'adjonction d'entretoises supplémentaires et de 4 cornières. Le pont devait s'effondrer lors des inondations de 1910. Réparé et élargi de 2 m par la suite en 1937, le pont fut définitivement supprimé en 1966, pour réaliser un vaste terre-plein, avec parking et jardins publics : le square Ange-Rossignol et le square Fichet-Desgrèves. Le grand pont permettait d'accéder rue des Moulins et d'aborder la côte cimentée jusqu'au château d'eau.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 15e siècle
    • Principale : 1er quart 19e siècle
    • Principale : 2e quart 19e siècle
    • Principale : 3e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1827, daté par source
    • 1863, daté par source
  • État de conservation
    détruit
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • AD Côtes d'Armor. Série S Suppl. 91. Plan, élévation et coupe longitudinale et transversale du pont métallique, 1899.

Bibliographie

  • QUERRE, Christian, LERIBAUX, Philippe. Souvenirs de Binic (1900-1960). Binic : éditions du Dahin, 2004.

    p. 25-27
  • QUERRE, Christian. Binic, port du Goëlo. Binic : Editions Dahin, 1987.

    p. 219-223

Annexes

  • Annexe n°1
  • Annexe n°2
Date(s) d'enquête : 2007; Date(s) de rédaction : 2007