La Banche était aux temps des Romains une simple chaussée, située sous la colline des Bernains. La dénomination "Bernains" est empruntée au vocable breton "Bern", qui signifie "le tas". Cette levée de terre et de galets séparait la grève et le marais, qui pouvait être emprunté après avoir passé la rivière de l'Ic, soit par un gué ou avec l'aide d'un bac ou d'un pont, en direction de Pordic. Sur le cadastre de 1822, on peut remarquer un vieux chemin, appelé "vieux chemin de Bernains de Binic à Pordic", qui traversait le village de Querré par le Tertre-Mal, longeait le camp gallo-romain, descendait sur la Banche, traversait le marais par le sillon, empruntait un gué ou un pont sur l'Ic et remontait vers Etables par la "Grand-Rue" (rue Wilson). Avant d'être utilisé comme promenade et comme lieu de plaisir autour des bains, la Banche fut investi dans la 2ème moitié du 19ème siècle et jusqu'au 2ème quart du 20ème siècle par différents artisans et armateurs de Basse Bretagne, dont les maisons ont conservé parfois une appellation d'origine bretonne ("Kerauzen", "Kerlis", "Ker Armor, "). Ces artisans avaient obtenu des concessions : forgerons (Le Ny), constructeurs de navires (Minier), tanneurs (Le Chapelier) et marchands de sable et d'engrais marin (Blaise, Morgère). En 1884, mairie avait obtenu que la plage soit dégagée de toute occupation étrangère à l'industrie des bains. Cependant, les activités artisanales purent continuer en voisinant avec les pratiques balnéaires. Le ligne départementale Saint-Brieuc-Paimpol, passait en 1904 par la Banche. Une première gare fut construite au milieu de l'esplanade de la Banche en 1904, contre l'avis du conseil municipal qui, en invoquant la gêne pour le chantier naval et pour les cabines de bains, aurait préféré la voir implantée sur la rive gauche de l'Ic. Les maisons en front de mer ont conservé un caractère traditionnel entre le quai Andouard et le boulevard Clémenceau. En 1931, un mur de quai, long de 123 m, fut construit par l'entreprise d'Alexandre Giraudon pour protéger un terre-plein aménagé pour recevoir des cabines de bains. Des balustrades en béton armé furent rajoutées ainsi que 4 escaliers en saillie, pour accéder à la plage, avec un chemin au milieu du quai pour le passage des charrettes à la grève. En 1968, un projet immobilier faillit urbaniser la Banche en front de mer avant la mise en oeuvre de la Loi Littoral. La démission collective du Conseil Municipal de l'époque fit échouer le projet, grâce en particulier à la ténacité de Mlle Suzanne Joret, conseillère municipale durant 38 ans, qui fut élue maire de Binic en 1970. Les aménagements se poursuivirent au cours de la seconde moitié du 20ème siècle, avec la construction d'une véritable promenade avec le prolongement du mur du quai Loeiz Andouard et d'un parapet. Les enrochements de protection se poursuivent ensuite vers l'est et la falaise des Bernains très érodée.
- inventaire préliminaire, Binic
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communes littorales des Côtes-d'Armor - Etables-sur-Mer
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Commune
Binic-Étables-sur-Mer
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Lieu-dit
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Précisions
commune fusionnée après inventaire Commune inventoriée sous le nom de Binic
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Dénominationsfront de mer
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Période(s)
- Principale : Gallo-romain
- Principale : 19e siècle
- Principale : 20e siècle
Au sud du port de Binic s'étend la grande plage de la Banche, qui posède une haute plage de sable fin, plus large au contact de la jetée sud que devant la cité des Embruns. Celle-ci est longée par une promenade protégé par des enrochements. Au-delà de la zone aménagée, la haute plage est très rétrécie et la mer attaque directement le pied d'une haute falaise verticale de limon, creusée de grottes. Le danger d'effondrement du bord de cette falaise (toujours d'actualité) est tel qu'un arrêté de péril a dû être pris en 1992 à l'encontre d'une habitation toute proche du bord de la falaise, et que cette habitation a été rasée. A l'est de la plage de la Banche et jusqu'à la pointe de Bréhin, réapparaissent les falaises rocheuses au pied desquelles s'étend un large platier rocheux au contact direct de la basse plage découvrante. Sur front de mer, les habitations bordent les quais et le boulevard à une certaine distance.
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Statut de la propriétépropriété publique
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
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- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
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- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
Bibliographie
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QUERRE, Christian, LERIBAUX, Philippe. Souvenirs de Binic (1900-1960). Binic : éditions du Dahin, 2004.
p. 20-21 -
QUERRE, Christian. Binic, port du Goëlo. Binic : Editions Dahin, 1987.
p. 18-26