Dossier d’œuvre architecture IA22009123 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire, Saint-Quay-Portrieux
Front de mer
Œuvre recensée
Copyright
  • (c) Inventaire général, ADAGP(c) Conseil général des Côtes-d'Armor

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communes littorales des Côtes-d'Armor - Etables-sur-Mer
  • Commune Saint-Quay-Portrieux

Les différents plans du front de port en 1861 et 1880 montrent l'effondrement des clôtures à l'est de la grève de St-Quay à cause du prolongement de la jetée et de la violence des vagues (travaux effectués entre 1870 et 1880). En effet, depuis 1825, la falaise argileuse a reculé de 40 m (1 ha) entre la pointe de Port Es Leu et les rochers du Tertre Denis, soit 1 m par an de 1795 à 1852. La falaise d'argile de Port Es Leu (qui s'écrivait Porteleu) au 19ème siècle a reculé de 15 m. Les murs de clôture construits en 1872, au commencement des travaux du port, ont été réalisés sur du sable mou. En conséquence, le port s'est creusé depuis 1876. (AD 22, S, Suppl. 202). De 1831 à 1872, la commune a entrepris de vendre des terrains sur les dunes de Saint-Quay. Cette situation a entraîné un conflit avec l'Etat qui revendiquait la propriété de ces parcelles, comme faisant partie du Domaine Public Maritime. En 1876, un procès-verbal a délimité le territoire de l'Etat et le territoire communal de façon définitive. En 1878, on pouvait remarquer sur le front de port, à côté des premières cabines de bains, l'atelier du cordier le Touzé (présent depuis 1859) et celui du charpentier de marine Augustin Rebours (concession de 200 m2). Après la 1ère Guerre Mondiale, Saint-Quay Portrieux connut une autre période faste sous l'impulsion de Monsieur Delpierre, Maire de l'époque, avec la construction de nombreux équipements touristiques et balnéaires en front de port : aménagements des quais, des cales, d'une promenade avec balustrade, des sentiers littoraux, de la piscine d'eau de mer, du cinéma théâtre, du Casino... Ce dernier fut sans doute l'un des premiers établissements de thalassothérapie en 1929. Il comportait au rez-de-chaussée le Casino avec orchestre et bar, un jeu de boules et un salon de coiffure. A l'étage, les bains étaient aménagés en plusieurs alcôves avec baignoires d'eau de mer chauffée, douches et tables de massage. Le Casino était alors couvert de terrasses, toute la façade côté mer était en plein air, protégée du vent par des vitrages. La commune de Saint-Quay-Portrieux obtenait un 1921 l'agrément ministériel de classement comme station touristique. Dès 1922, le maire Alfred Delpierre (1875-1957) fit élever des murets pour aménager "les Terrasses de Saint-Quay", sur lesquelles il fit déplacer les cabines de bains en bois. Ainsi, depuis le grève Noire et jusqu'à la plage du Châtelet, les cabines étaient alignées sur plusieurs rangées. Seules trois de ces cabines sont encore visibles entre la plage du Casino et la grève Noire. Delpierre fit encore aménager une promenade avec une petite digue le long de la plage du port et un jardin public, planté de palmiers. A côté du cinéma-dancing, il y avait un jardin municipal, en forme de gradins, avec de longues marches circulaires formant une petit amphithéâtre, où les spectateurs venaient assister à des concerts. Le maire décida la construction des fameuses barrières blanches le long du sentier de la corniche, de la Promenade et des terrasses, qui représentent aujourd'hui le symbole de la station. Il réalisa encore un stade nautique, situé au pied de la pointe rocheuse du Châtelet, arasé pour l'occasion. Un important radeau "water-chute" à étages, avec un toboggan en cuir complétait ce nouveau équipement nautique. La sécurité des baigneurs étaient assurée par une équipe de "garde-plage", postés dans des postes de guet. D'autre part, la station touristique bénéficiait d'une animation à la fois sportive et festive de grande qualité. Ces aménagements sont encore visibles aujourd'hui et participent de la renommée et du charme de la station touristique littorale de Saint-Quay-Potrieux.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 20e siècle
    • Principale : 2e quart 20e siècle
    • Principale : 2e moitié 20e siècle

Le front de mer de Saint-Quay-Portrieux se distingue par une succession de bâtiments de commerce, de loisirs et de résidences privées entre le vieux port du Portrieux et la Pointe du sémaphore, entrecoupée de plages et de criques, dominées par des pointes rocheuses et des falaises escarpées, où sillonne le sentier littoral, avec une servitude passage. Seul le site des falaises de Fonteny à saint-Marc est relativement épargnée par les constructions littorales, qui érodent considérablement la frange côtière.

  • État de conservation
    bon état, remanié
  • Statut de la propriété
    propriété privée
    propriété de la commune

Documents figurés

  • AD Côtes-d'Armor : 39 Fi, fonds Vallée : collection de vues de Saint-Quay-Portrieux, photographies noir et blanc, datées entre 1906 et 1925.

  • AD Côtes-d'Armor : Fi, non coté, fonds Joël Jouas Poutrel : collection de vues du Portrieux, photographies noir et blanc, datées de la fin du 19ème siècle à 1920, par Jean-Baptiste Barat, photographe, né en 1855 et pour les années 1950-60-70, par le photographe Joël Jouas Poutrel (1920-2006).

  • AD Côtes-d'Armor : Fi, non coté, fonds Barat : collection de vues du Portrieux, photographies noir et blanc, datées de la fin du 19ème siècle à 1920 par Jean-Baptiste Barat, photographe, né en 1855.

  • AD Côtes-d'Armor : 26 Fi, fonds Henrard : collection de 16 vues aériennes du Portrieux, de la plage de la Comtesse, de l'île de la Comtesse, de la plage du Casino, des pointes du Sémaphore et de l'Isnain, du front de port et du Port Es Leu, photographies noir et blanc, par Roger Henrard, photographe (1948-1972).

Annexes

  • Annexe n°1
Date(s) d'enquête : 2007; Date(s) de rédaction : 2007
Articulation des dossiers