Dossier collectif IA22009252 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire, Pléboulle
Les ponts, les digues, le circuit de l'eau sur la commune de Pléboulle
  • Dénominations
    pont, digue
  • Aires d'études
    Communes littorales des Côtes-d'Armor
  • Adresse
    • Commune : Pléboulle

Le circuit des eaux Les eaux douces du Frémur et du ruisseau du Rat se mêlent aux eaux salées de la baie de la Fresnaye, dont la marée remontait hier (au milieu du 19ème siècle) jusqu'au vallon de Vaurouault, au pont de la Montbran et au "pont Normand" de Henanbihen, et jusqu'aux marais de Mottais et de Corbusson, avant que des digues ne contraignent la montée des eaux et que ces espaces humides soient progressivement comblés et poldérisés. Ainsi le lit du Frémur a-t-il été déplacé et canalisé au milieu du 18ème siècle pour transformer le fond de vallée en polders. Dans ces marais, serpentaient le ruisseau dit des Mottais (ou des Marais), séparant les paroisses de St-Germain-de-la-Mer (rattachée depuis à Matignon) et de Pléboulle. Cependant, ces digues qui protègeaient des parcelles et des champs enclos, afféagés à la fin du 18ème siècle (pour l'élevage), demandaient un entretien quotidien, qui ne dura pas. Le passage du flot montant des grandes marées fut rétréci. D'une ouverture d'environ 200 m, on est passé à 20 m, avec pour conséquence, au reflux, de restreindre considérablement l'effet de chasse-d'eau qui emportait la marne. L'envasement progressif fut la conséquence de cet usage. Espérant pallier cet inconvénient, un quai fut construit en 1829 le long du lit du Frémur. Ce qui n'empêcha pas ce quai de s'envaser par la suite. Les clapets des digues s'envasèrent et l'eau devint saumâtre et stagnante (arche du clapet de Corbusson, Fig. 26). Les ponts, les digues et les chaussées De nombreux ponts routiers et ponceaux jalonnent le circuit des eaux du Frémur et de la vallée du Rat. En aval, le pont routier de Port-à-la-Duc, construit en 1845 sous la direction de l'ingénieur en chef départemental des Ponts et Chaussées Méquin. Il a servi également au passage du chemin de fer d'intérêt local au début du 20ème siècle ; cependant, le ruisseau le Rat fut bouché en 1860 à cause des travaux de la Départementale. Cette route départementale n° 786 traverse un parcellaire qui y évoquait, en 1827, des "mondains", ultimes témoignages indiquant la fabrication du sel en ces lieux. L'ancien sillon des salines devait correspondre à la levée matérialisant la limite du rivage, figurant au cadastre de Matignon de 1826 et empruntée par le chemin de randonnée actuel. En 1826, une partie des marais, comprise entre le Gué (Pléboulle) et le hameau de Saline et des Sablons (en Matignon) fut rattachée à la commune de Matignon. En 1834, le marais de Corbusson et de la Vallée, d'une contenance de 8 ha, fut soumissionné par Hyppolite Amateur Le Restif de la Motte-Collas, depuis la Croix Saint-Paul jusqu'à la pointe de Fournel et venant aboutir à l'avenue de Launay-Mottais, dite "avenue de la mer". Le passage de la route actuelle remplaça la digue ancienne (située plus en arrière), formant un polder sur une partie de ces anciens marais, mais privant les agriculteurs d'un accès direct à la mer pour les engrais. En ce qui concerne l'inventaire architectural des édifices liés au passage de l'eau et de la route, le pont gallo-romain de Montbrand, reconstruit en 1834 (vieux pont reconstruit sur les fondations d'un pont-gallo-romain entre Henanbihen et Pléboulle) et le pont de Vaurouault, sur le Frémur, ont été repérés. La réfection du pont de Montbran fut assurée en 1834 lors de la construction de la route La Bouillie-Matignon suivant un tracé nouveau. Un remblai de terre fut édifié pour relever le pont et pour rejoindre la route nouvelle qui grimpe à Montbran en contournant la tour et aboutit au café "Charlot". Le Grand Pont ou pont de la Vallée, le pont du Clapet, le pont Molard, le nouveau pont Barre à la place du pont de la Motte Rogond et le pont de la chapelle du Temple ont été repérés dans la vallée du Rat. Certains de ces ponts sont indiqués sur le cadastre de 1806 et de 1826 : - le pont de la Vallée, suivi d'un gué, - le pont Molard, - le pont Barre, situé légèrement au Nord de la Motte-Rogon (ancienne motte féodale), au bas du Volodion et de l'ancien pont, construit en 1867 - le pont, situé sur la fausse rivière du Moulin de la Motte-Collas, - le pont Chevalier, - l' Arche chaussée, au début du chemin de Corbusson aux Sablons, avec le clapet ou porte à marée maçonnée. Les deux premiers ponts sont établis sur le Frémur, les suivants sur le Rat, et le dernier sur le ruisseau des Mottais. Les digues associées au pont pouvaient étaient munies d'un clapet pour empêcher la mer de remonter ce ruisseau, puisqu'il n'y avait pas encore la grande digue du Fournel. Certains gué étaient équipés de passerelles pour les piétons : Les gués avec passerelle pour piétons : - le pont de la Ville Halé, - le pont Hubert, - le pont Blohin. La passerelle en bois du Vaurouault, construite avant la Révolution, appelée "le pont de bois" était encore visible en 1970.

  • Période(s)
    • Principale : Gallo-romain
    • Principale : 1er quart 19e siècle
    • Principale : 19e siècle
    • Principale : 2e moitié 19e siècle
  • Toits
  • Murs
    • granite
    • grès
    • schiste
    • ciment
  • Décompte des œuvres
    • repérés 8
    • étudié 1

Documents d'archives

  • AD Côtes-d'Armor : 4 num 1/24. Cadastre de 1806.

Bibliographie

  • AMIOT, Pierre. Histoire du Pays de Fréhel. Bannalec : Imprimerie Régionale, 1990.

    p. 185-186.
  • CLEMENT, Jacques-Henri ; LE GAL La Salle, Jean-Pierre. Moulins à eau des versants côtiers du Penthièvre. In Les amis du Vieux Lamballe et du Penthièvre. Lamballe : Association Les amis du Vieux Lamballe et du Penthièvre, 2006, n° 33.

    p. 71-72
  • DUMESNIL, Jean-Louis. Pléboulle et la mer. Association culturelle de Pléboulle, Pléboulle, avril 1999.

    p. 6-7-8

Annexes

  • Annexe n°1
  • Annexe n°2
  • Annexe n°3
  • Annexe n°4
Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2006