Une quinzaine de viviers, la plupart construits en bois, et les autres en ciment, ont été repérés dans et autour du port de Loguivy entre Roc'h Hir et la Roche Conan.
Un seul vivier a été étudié pour son ancienneté et ses caractéristiques de construction : le vivier de la Roche Conan, daté du début du 20ème siècle. L'un des premiers viviers du port de Loguivy a été construit au cours du 1er quart du 20ème siècle par le mareyeur Oulhen pour recevoir les homards et langoustes pêchés par les langoustiers, appelés 'bateaux-viviers' (équipés d'un vivier dans la cale) et plus tard les crustacés et les bigorneaux ramenés des côtes bretonnes et anglaises. Les viviers du port de pêche de Loguivy sont caractérisés par leur capacité et leur vocation à recevoir les grands crustacés et plus récemment les tourteaux et araignées de mer. En effet, l'épopée loguivienne des homardiers et langoustiers entre 1850 et 1920 a incité les pêcheurs loguiviens à établir des comptoirs et à construire des viviers fixes en particulier au port du Conquet, à Roscoff et à Loguivy. Ces viviers fixes leur permettaient de conserver leur production et de commercer avec les mareyeurs. Les premiers langoustiers à viviers datant du 4ème quart du 19ème siècle ont permis le transport vivant des crustacés et leur stockage ensuite dans les viviers à terre. De nombreux viviers en bois flottants, de grande capacité de stockage, encombrent le port de Loguivy, à côté des bateaux de pêche et des chalands ostréicoles depuis la seconde moitié du 20ème siècle. Ils ont remplacé les modestes viviers des petits pêcheurs locaux et se partagent aujourd'hui un espace maritime découvrant très convoité, avec la concurrence des zones de dépôt et des bassins conchylicoles.