En aval du Pont Canada actuel, le bac appelé 'bac du Canada' (à partir de 1619), représentait le plus ancien passage qui reliait le Trégor (Tréguier et les communes de la rive gauche de l'estuaire) à la presqu'île de Lézardrieux et au Goëlo maritime. Le nom de cet ancien passage, qui appartenait à l'évêque, était 'Scaff an milin', cité en 1551, signifiant 'bateau plat du moulin'. De Tréguier à Trédarzec, un second bac, cité en 1602, le bac 'Saint-Sul', débarquait ses passagers au lieu dit Porz Meur, sous Kerantrez. Ces deux bacs furent supprimés en 1835 lors de la construction du premier pont suspendu, reconstruit en 1951. Un troisième bac partant de la Roche Jaune aboutissait à Kerbors. On mit fin à son exploitation en 1908. La rivière du Guindy disposait pour son passage du bac de 'Kerousy', appelé plus tard le 'bac Saint-François', qui devait déjà exister au début du 15ème siècle. Ce bac fonctionna jusqu'en 1834, remplacé par le premier Pont Noir (reconstruit en 1893) et ensuite par le Pont Neuf en 1854. La tradition orale raconte que les jeunes gens de Plouguiel et de Plougrescant se rendaient au pardon de Pleubian en utilisant un canot (faisant office de bac) depuis la Roche Jaune. Un fort vent de Nordest causa en 1948 le chavirage de ce canot et la noyade de Gratiet. Les derniers passeurs de la Roche Jaune s'appelaient Briand Coz et Loïc Hamon.
- inventaire préliminaire, Plouguiel
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Bretagne - Tréguier
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Commune
Plouguiel
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Cadastre
Domaine Public Maritime
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Dénominationsbac
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Période(s)
- Principale : 15e siècle
- Principale : 16e siècle
- Principale : 17e siècle
- Principale : 1er quart 19e siècle
Les dimensions des bacs sont données dans les inventaires du débuts du 19ème siècle. En 1828, le bac du Canada mesurait : 11,34 m de longueur, 3,45 m de largeur inférieure et 84 cm de l´étrave à l´étambot. Le bac de la Roche-Jaune mesurait 8, 70 mètres de long sur 3, 51 m de large. Il pouvait contenir 22 personnes. Il était accompagné d'un batelet, long de 4, 50 mètres. Ces mesures sont modestes par rapport à ceux d´autres régions qui pouvaient aller jusqu´à 20 mètres de long et 6,50 mètres de large. Ce bac était garni d´une perche ferré, d´une ancre, d´un grelin neuf, d´une aussière neuve et paraît contenir 180 personnes Comment faisait-on manoeuvrer des embarcations lourdement encombrées ? Quatre possibilités s´offraient : - à la rame ou à la gaffe. - au moyen d´un pieu ou d´une ancre fixée dans le lit de la rivière à laquelle on attache un long câble soutenu au-dessus de l´eau par de petits pontons. - au moyen d´une traille ou câble tendu au dessus de la rivière pour ne pas gêner la navigation. Sur cette traille et montée une poulie portant un second câble terminé par deux branches qui viennent se rattacher à l´un des côtés du bateau.
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État de conservationdétruit
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Statut de la propriétépropriété privée
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) EPSHOM
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
Documents d'archives
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Archives Départementales des Côtes-d'Armor. 11 S S7 112. Mémoire daté de 1825 sur l'usage des bacs.
Bibliographie
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LOZAC'H, Alain. Ports de Bretagne Nord. Spezet : Coop Breizh, 2006.
Périodiques
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CHOUTEAU, Nicole. Gué, bacs et ponts au pays de Tréguier. In Les cahiers du Trégor n° 27. Bégard : Club d'Histoire de Bégard, 2ème trimestre 1989.
p. 3-16
Documents audio
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MONTFORT, Yves. Témoignage oral sur les bacs et servitudes de la rivière de Tréguier. Trédarzec, 9 février 2009.
Témoignage oral