La datation des fontaines et des puits repérés sur la commune de Plougrescant est comprise entre le 3ème quart du 17ème siècle (fontaine Saint-Gonéri, 1687, classée MH) et le 4ème quart du 19ème siècle. Cependant, il est difficile de dater précisément certians édicules, dont les lavoirs, qui ont tous été recouverts de ciment. En 1999, 14 fontaines ont été recensés par Claude Berger (ARSSAT), dont 14 édifices à ciel ouvert et 10 à bassin couvert. Lors de notre enquête, neuf fontaines, huit lavoirs et un routoir ont été repérés et étudiés sur la commune de Plougrescant, ainsi que trois puits. Certaines de ces fontaines ont peut-être été associées à des pratiques votives et à des croyances païennes. La fontaine de Saint-Gonéri et la fontaine de Crec'h Run sont des fontaines à croyances et la fontaine de Kéralio, une fontaine à dévotion. Plusieurs fontaines et lavoirs ont disparu ou sont à retrouver dans les talus (envahis par la végétation), comme le lavoir de Nisquit. L'unique routoir repéré sur la commune (Feunteun Wenn), est à signaler en particulier ainsi que la fontaine de Saint-Gonéri. Ces petits édifices sont à signaler dans le cadre du circuit de découverte des édicules liés à l'eau sur la commune. A l'initiative de Jean-Pierre Nail, une partie des membres du club des retraités de la commune a travaillé à la réhabilitation des lavoirs et des fontaines, défrichées par la commune. Dix lavoirs parmi la vingtaine répertoriée sur la commune ont été reliés par un circuit d'une douzaine de kilomètres : Prat Glaz, Ralévy, Rojo Gwenn, Poul Stripo, Prat Min, Nisquit, Tourot, Crec'h Run, Kerogan, et Goas Caradec. L'itinéraire recoupe des chemins existants qui se dirigent vers le bourg. On s'est rappelé les noms des lavandières professionnelles qui passaient chercher le linge dans les maisons juste avant guerre : Marie Herlidou du calvaire, Marie-Job Savidan des Quatre-Vents, Maria Cotter, Joséphine Gerlesquin. On venait avec la lessiveuse de linge bouilli sur la brouette. La meilleur place était dans un coin. Puis on mettait le linge à sécher sur les ajoncs, se rappelle Jeannine Lanthoën.