L'Île Saint-Gildas est conçue comme un avant poste protégeant Port-Blanc. Au 14ème siècle, l'île est la propriété du duc de Bretagne qui en fait don à son frère Guy. En 1312, les moines 'Hospitaliers', après la dissolution de l'ordre des Templiers, ont bénéficié de leurs biens ou "tenues" et ont pu s'installer provisoirement à Saint-Gildas. Au 15ème siècle, l'île est propriété du connétable de Richemont qui l'offre en 1454 aux Cordeliers, quittant les Sept îles. Le pape Nicolas V donne son assentiment, mais le connétable retire son offre et les Cordeliers s'installent à Plouguiel dans un couvent, dont les murs existent toujours. En 1682, l'île est rattachée au domaine royal. De 1454 à 1787, des aveux conservés aux Archives départementales des Côtes-d'Armor (E 1820), attestent que l'île Saint-Gildas appartient au fief de Guernaultier. Elle est vendue le 25 novembre 1787 à Monsieur Magdelain François Duportal de Goasmeur, dont la famille restera en possession de l'île jusqu'au début du 20ème siècle. En 1834, il ne reste dans l'île que quelques bâtiments dont la chapelle et l'oratoire. En 1948, le propriétaire Casimir Duportal de Goasmeur fait construire une écurie et une étable à l'usage de la métairie de l'île. Entourée d'un enclos, la chapelle représente l'édifice le plus ancien de l'île. Elle pourrait remonter au 11ème siècle selon Couffon. Le docteur Alexis Carrel (prix Nobel de médecine en 1912, 1873-1944) achète l'Île Saint-Gildas en 1919. Il restaure la chapelle. Puis il formule le projet d'un jumelage avec l'abbaye cistercienne de Boquen, à charge par Dom Alexis d'y assurer une présence spirituelle en y envoyant quelques moines. La guerre mondiale fit obstacle à son projet. Alexis Carrel meurt en 1944 et son nom est donné à une fondation, qui doit gérer l'île. Cette fondation privée sollicite alors les Petits Frères de Foucauld pour y installer leur noviciat, remplacé, après son transfert au Sahara, par une fraternité jusqu'en septembre 1966. Puis la fondation revient ensuite à son projet initial et prend contact avec Dom Bernard, prieur de Boquen. Celui-ci envoie quatre frères pour faire de l'île un lieu spirituel de rencontres. On peut remarquer la présence de nombreux bâtiments et édicules sur l'île : habitations (19ème et 20ème siècle, chapelle, oratoire, calvaire, fontaine, puits, obélisque en forme de 'pain de sucre' (amer maritime) ainsi que la tombe d'Alexis Carrel. Une sculpture en granite rend aussi hommage à l'aviateur Charles Lindbergh, dont le premier message aérien tomba sur l'Île Saint-Gildas le 2 juillet 1937 pour annoncer son arrivée, après sa traversée de l'Atlantique. Le pardon des chevaux, de tradition ancienne, a lieu le lundi de Pâques, sur l'Île Saint-Gildas, même si la date a pu aujourd'hui être modifié. Le dolmen de l'île saint Gildas était appelé le 'lit de saint Gildas'. Les pèlerins en grattaient la pierre et faisaient avaler la poussière à leurs enfants.
- inventaire préliminaire, Communes littorales des Côtes-d'Armor
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communes littorales des Côtes-d'Armor - Tréguier
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Commune
Penvénan
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Lieu-dit
île Saint-Gildas
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Cadastre
2000
A
36
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Dénominationsécart
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Parties constituantes non étudiéesmaison, dépendance, puits, four à pain, chapelle, calvaire, oratoire, réservoir, digue, jetée
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Période(s)
- Principale : 14e siècle
- Principale : 15e siècle
- Principale : 17e siècle
- Principale : 18e siècle
- Principale : 19e siècle
- Principale : 20e siècle
L'Île Saint-Gildas a une superficie de 28 hectares 38. Elle est abritée et délimitée dans ses parties Nord et Sud par des cordons de galets, qui ménagent une réserve d'eau, endiguée, pouvant servir de pêcherie (à l'intérieur de l'île). On peut aussi remarquer un marais d'une surface d'environ 2 ha dans la partie Nord-Ouest de l'île. L'île est ceinturée par des murets littoraux de pierres sèches. Les habitations, en bon état, restaurée, avec leurs nombreuses dépendances sont situées à l'intérieur d'enclos, avec par endroits, de hauts murs maçonnés. L'île dispose d'une jetée au Sud et d'un petit barrage avec une retenue d'eau (20 mètres de longueur). Sur la carte marine du SHOM, l'étang ou pêcherie est appelé 'Stank Gweltaz', 'l'étang de saint Gildas', de même que la chaussée, 'Chaoser Gweltaz'. La tomponymi nautique a conservé les anciens toponymes associés à saint Gildas : 'Karreg ar Puns' ('Roche du puits'), 'Park Bras Gweltaz' (Grand Champ de saint Gildas'), 'Krec'h Meur Gweltaz' (Grand sommet de saint Gildas'), ainsi que les termes liés aux chevaux, comme ''Graou Gazeg' ('Sillon de la Jument'hevaux'). La c), 'Karreg ar C'hezeg' (Roche aux Chevaux'). La côte, bordant l'étang de l'île Saint-Gildas, s'appelle 'Park ar Forn Raz', le 'Champ du four à chaux' et l'échoauge au Sud de l'île, 'Porz Gweltaz', le 'port de saint Gildas'. L'amer blanc situé au Sud-Ouest de l'île est nommé 'Karreg an Tour Gwenn', la 'Roche de la Tour Blanche' avec le petit bois au Nord de la tour.
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Statut de la propriétépropriété privée
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Intérêt de l'œuvremaison d'homme célèbre, à signaler
L'île Saint-Gildas mérite d'être signalée pour son histoire religieuse, son environnement préservé et de qualité, la présence d'un homme célèbre, le docteur Alexis Carell et sa chapelle.
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
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- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
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- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
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- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
Documents d'archives
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Archives départementales des Côtes-d'Armor. E 1820. Aveux concernant l'île Saint-Gildas appartenant au fief de Guernaultier entre 1454 et 1789.
Bibliographie
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CHOUTEAU, Nicole. Histoire de Penvénan. Saint-Brieuc : Les Presses Bretonnes, 1971. Dessins de Viviane Maillen.
p. -
COUFFON. Répertoire des églises et chapelles. Saint-Brieuc : Société d'Emulation du département des Côtes du Nord, Tome XCIX, 1971.
p. -
GIRAUDON, Daniel. Les pardons des chevaux aux chapelles en bretagne. In Les Hauts lieux du sacré en Bretagne. Brest : KLASK, revue du CRBC, n°6, 1997.
pp. 1616180
Documents figurés
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AD Côtes-d'Armor : 4 num 1/38, plans cadastraux parcellaires de 1834.
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