Dossier d’œuvre architecture IA22013696 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire, Plérin-sur-Mer
Quais et cales du Légué (Plérin-sur-Mer)
Œuvre recensée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communes littorales des Côtes-d'Armor - Plérin-sur-Mer
  • Commune Plérin
  • Lieu-dit le Légué
  • Cadastre 2004 AD  ; Domaine Public Maritime
  • Dénominations
    quai, cale
  • Parties constituantes non étudiées
    cale, quai

Jusqu'au 18ème siècle et avant la Révolution, le port du Légué était un port d'échouage. On s'efforça d améliorer la liaison ville-port : ce fut d'abord la rénovation du chemin des Forges à Port-Favigo, appelé Chemin-Neuf (l'actuelle 'veille côte du Légué'). Les déblais de la route permirent de réaliser une levée insubmersible sur la rive gauche du port. Le quai de l'Aiguillon et ses deux cales latérales furent construits sur les plans de Chocat de Grandmaison, ingénieur en chef à Rennes et Mangin, ingénieur du Roi, entre 1758 et 1767. Emmanuel Armand de Vignerot du Plessix de Richelieu, duc d'Aiguillon (1720-1788), commandant en chef des troupes royales sous Louis XV, fut à l'origine de la construction de ses quais, dont le quai rive gauche qui portait son nom. Les déblais furent employés pour former une levée insubmersible sur la rive gauche à partir du pont. Le vieil et vétuste embarcadère des Favigo resta en retrait du nouveau port. Le quai longeait la partie droite qui s'étendait de l'ancienne chapelle Saint-Julien au bâtiment des 'galeries', sur une longueur de 160 mètres. Deux cales le prolongeaient à son extrémité. La première pierre fut posée en 1758 par le duc d'Aiguillon, gouverneur de Bretagne et Mgr Thépault du Breignou, évêque de Saint-Brieuc. Le quai fut achevé en 1767. Furent ensuite construits la cale du grenier à sel, avec son chantier de construction. A l'emplacement de cette cale, aujourd'hui comblée, se tient la place de la Résistance. Mais en 1773, une terrible inondation détériora ce nouveau quai et emporta le pont de bois. Quelques années plus tard, la communication fut rétablie par le fond du port (nouveau chemin passant par le village du Gouët) et par une passerelle submersible face à la maison Favigo. Les régimes qui ont succédé à la Révolution française ont poursuivi avec parcimonie l'aménagement du port : entre 1804 et 1806, le prolongement du quai avec cale est réalisé sur une longueur de 117 mètres. Les travaux comprenaient un palier de 20 mètres situé au niveau de la cale existante, une nouvelle cale de 53 mètres dirigée en sens inverse de la précédente et un mur de quai de 42 mètres. Cependant, le Légué restait un port vétuste. Il fallut attendre la période de la Restauration pour qu'un véritable projet de port 'moderne' aboutisse. Dès 1815, fut dressé un projet de reconstruction d'un pont roulant, permettant la remontée des navires jusqu'au pont du Gouët par un canal à entreprendre également. Un gril de carénage et des cales de construction navale y auraient trouvé place en amont de l'ouvrage. Le projet initial fut néanmoins modifié en cours de travaux et l'ouvrage définitif, terminé en 1821, ne ressemblait plus en rien à celui projeté. Il ne donnait plus la possibilité de remonter le Gouët, avec un tablier en bois, fixe, prévu pour une voie unique. L'ouvrage sera reconstruit en 1861 pour un élargissement du tablier à deux voies et 7 mètres de chaussée. Le quai en aval du pont, jusque la cale Ouest du quai d'Aiguillon, a été édifié sur les plans de l'ingénieur Lecor entre 1821 et 1829. La portion de quai, en aval de l'ancienne cale, a été réalisée entre 1837 et 1840 sur les plans de l'ingénieur Lalande et prolongée en 1844 par l'ingénieur Fessard. Ces deux réalisations constituent aujourd'hui le quai de Nemours. Le quai de Rohannet est fut baptisé en 1847. Dès 1855, l'éclairage des quais du Légué fut envisagé et réalisé. Des réverbères furent d'abord installés en amont puis sur le chemin de halage en 1871 et enfin sous la Tour en 1906. Le quai d'Aiguillon et le quai de Nemours s'appellent aujourd'hui le quai Jacques Guinard et le quai Gabriel Péri. En 1912, le mur de quai rive gauche, qui devait fermer l'ancienne cale de carénage, fut élevé à moitié de sa hauteur. En mars 1913, la passerelle en bois disparaîssait lors du comblement de la cale. En août 1913, le mur de quai amont était achevé, et le terre-plein en arrière de ce mur, remblayé et empierré. La cale de carénage était comblée définitivement.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 18e siècle
    • Principale : 1er quart 19e siècle
    • Principale : 2e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1758, daté par travaux historiques
    • 1759, daté par source
    • 1767, daté par source
    • 1806, daté par source
    • 1821, daté par source
    • 1840, daté par source

L'ensemble des quais de la rive gauche est réalisé avec une maçonnerie en pierre de taille (granite) et mesure 960 mètres. On peut encore remarquer un type de 'mobilier' portuaire, datant du 1760, au niveau du quai d'Aiguillon : un banc en pierre de taille, de forme semi-circulaire. Les quais de la rive gauche s'étalent sur une longueur totale de 960 mètres. Le quai du Légué, en aval du pont, jusque la cale Ouest du quai d'Aiguillon, mesure 360 mètres. Le quai d'Aiguillon mesure 80 mètres, ses cales, 60 mètres chacune (soit 200 mètres en tout) et 4 mètres de largeur, recouvertes de pavés de granite. La cale du grenier à sel mesure 50 mètres et la portion de quai, en aval, 100 mètres. Le prolongement de ce quai l'a porté à 200 mètres. Le quai de Nemours mesure 300 mètres auquel s'ajoute un mur en pierres sèches de 50 mètres. L'ensemble des quais de la rive droite s'allonge sur une longueur de 680 mètres. Lecor prolongea l'ex-quai Lambert (rive droite), appelé quai de Saint-Brieuc, puis quai Armez. A partir de là, la berge fut laissée libre sur 100 mètres, en retrait du quai et face au chantier de Plérin, pour permettre le lancement des navires. C'est à la suite de cet intervalle que l'ingénieur Fessard consuisit en 1846 un qui sous le manoir de Rohannec'h. Les 1640 mètres de quais (deux rives confondues) constituent le bassin n° 2. Les deux cales opposées de l'ancien quai d'Aiguillon ont été étudiées.

  • Murs
    • granite
    • pierre de taille
  • État de conservation
    bon état, remanié
  • Techniques
    • maçonnerie
  • Statut de la propriété
    propriété publique

Documents figurés

  • AD Côtes-d'Armor. 3 O 187. Plan du port du Légué en amont, 1855. Plan des parapets et d'un réverbère, 1855.

  • Archives départementales des Côtes d'Armor. S Suppl. 111. Plérin-le Légué. Achèvement du bassin à flot (1869-1879). Construction d'une jetée sous la Tour (1869-1885). Reconstruction des perrés (1880-1881). Empierrement des terre-pleins et des quais (1887-1889).

Annexes

  • Annexe n°1
  • Annexe n°2
Date(s) d'enquête : 2008; Date(s) de rédaction : 2009