Dossier d’œuvre architecture IA22015704 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire, île de Bréhat
Phare du Rosédo (île de Bréhat)
Œuvre recensée
Copyright
  • (c) Direction départementale de l'Equipement (Côtes-d'Armor). Phares et Balises

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communes littorales des Côtes-d'Armor - Paimpol
  • Commune Île-de-Bréhat
  • Lieu-dit le Rosédo
  • Cadastre 1982 A3 1057

Afin de remplacer les indications de balisage du plateau de la Horaine (balise en fer rompue sur la roche émergée de la Horaine), Léonce Reynaud, ingénieur des Phares et Balises, fit adopter par la Commission des Phares en 1853 l'installation de feux à secteurs dans le phare des Héaux de Bréhat et l'établissement de feux de 4ème ordre placés à terre sur l'île de Bréhat et formant un alignement. Le projet de maison-phare du Rosédo fut exécuté en 1858. Le logement pour les gardiens fut réalisé en 1860. En 1894, on transforma le feu fixe à réflecteur du Rosédo en un feu à éclair à éclats blancs. Cette transformation devait faciliter les manoeuvres des torpilleurs ou autres navires de guerre qui fréquentaient les abords de Bréhat. On conserva néanmoins la tour mais on substitua à la lanterne existante en maçonnerie une lanterne à soubassement métallique. Ce nouveau feu fut mis en service le 1er avril 1897. Les travaux furent réalisés en partie en régie et par l'entreprise Mahé. L'édifice détruit en août 1944, fut reconstruit en 1948, tout conservant un parti architectural, esthétique, oeuvre de l'architecte indépendant Auffret de Saint-Malo, en collaboration avec les ingénieurs des Ponts-et-Chaussées.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle
    • Principale : 2e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1860, daté par travaux historiques
    • 1948, daté par travaux historiques

Le phare du Rosédo a été construit sur un tertre dans la partie Nord-Ouest de l'île de Bréhat, face à la Corderie, à proximité du sémaphore, un en retrait du trait de côte. Le fanal est placé à 1600 mètres du fanal du Paon avec lequel il forme un alignement (amer blanc, inscription de couleur marron sur fond blanc 'Rosédo'). Il s'agissait à l'origine d'une tourelle carrée supportant la lanterne accolée à un corps de logis blanchi. L'édifice était construit sur un terrain délimité par une enceinte de forme rectangulaire, entouré de murets. A l'angle Nord-Ouest se trouvait une annexe servant de magasin aux huiles et de lieu d'aisance construite en 1889. Après la destruction de l'édifice par les troupes d'occupation allemande en 1944, il ne subsistait que le socle sur lequel la tour y reposait. La nouvelle construction, approuvée en 1946, fut retardée en raison de la hauteur du bâtiment prévu, supérieure à celle de l'ancien et gênant la visibilité du sémaphore de Bréhat. Les nouvelles dispositions architecturales prévoyaient de reconstruire une maison-phare afin de gérer avec le gardien la surveillance des feux du paon et du Rosédo. Le phare du Rosédo est constitué d'une tourelle rectangulaire présentant un arrondi sur sa face extérieure située du côté du large et d'un logement de gardien accolé et disposé sur la face postérieure. La tour supporte un appareil d'éclairage constitué par une lanterne d 0, 80 mètre de diamètre, à entretien extérieur, contenant une source lumineuse électrique, l'appareillage et l'optique. L'édifice est construit à l'intérieur d'une enceinte formée par un mur en maçonnerie de pierres apparentes. Une annexe a été construite à l'intérieur de l'enclos pour servir de cellier, de bûcher et de débarras. L'édifice mesure 13 mètres au-dessus du sol et la hauteur du foyer au-dessus du niveau des plus hautes mers est de 29, 30 mètres. Le bâtiment, de forme rectangulaire, est formé d'un étage carré sous comble. Les fondations en moellons de l'ancienne tour ont été conservées en partie ainsi que le socle jusqu'au niveau du palier de rez-de-chaussée. Les parements extérieurs des murs sont en moellons smillés disposés en assises régulières. Le logement du gardien est composé de deux niveaux avec un bureau au rez-de-chaussée contenant le tableau électrique de contrôle. Au 1er étage, se trouvent trois chambres et une salle de bains. On accède au premier étage par l'escalier situé dans la cour. Cet escalier comprend d'abord trois marches d'accès partant du vestibule et portant le départ de l'escalier tournant à vis conservé de l'ancienne tour. L'escalier tournant autour d'un noyau central est du type à vis de Saint-Gilles. Du balcon extérieur, on accède à la plate-forme supérieure où est placée la lanterne par un autres escalier reposant sur des murs n maçonnerie. Les murs de la tour sont enduits extérieurement à la peinture blanche, sauf les chaînes d'angle, les encadrements des ouvertures, la cheminée, les rampants des pignons et quelques pierres restées apparentes avec taille rustique en saillie sur l'enduit. Le toit est très pentu et vient s'encastrer dans des rampants.

  • Murs
    • granite
    • pierre de taille
    • moellon
  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété de l'Etat
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Le phare du Rosédo mérite d'être signalé pour son architecture et sa situationn exceptionnelle.

Documents d'archives

  • Archives Nationales. F/14/19996. Phare du Rosédo.

Bibliographie

  • AMICEL, Corinne. Inventaire des phares et fanaux des Côtes d'Armor. Rennes 2 : Université de Haute Bretagne, maîtrise d'histoire, sous la direction de Jean-Yves Andrieux, 1995.

Annexes

  • Annexe n°1
  • Annexe n°2
  • Annexe n°3
Date(s) d'enquête : 2008; Date(s) de rédaction : 2009
Articulation des dossiers