• inventaire topographique, Communauté de communes d'Evran
Manoir dit le Châtel (Plouasne)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional de la Vallée de la Rance - Côte d'Emeraude
  • Commune Plouasne
  • Lieu-dit Lantran
  • Dénominations
    manoir
  • Parties constituantes non étudiées
    communs, pigeonnier

L’organisation des bâtiments visible sur le cadastre de 1834 ainsi que les deux accès indépendants rappellent la disposition du logis des Marais en Tréfumel. Il est probable que le logis du 17e siècle à trois pièces au sol était semblable aux nombreux logis mixtes rencontrés sur ce territoire. Ces derniers ayant à la fois sous une même toiture une partie habitation et une partie d’exploitation et de stockage. La charpente avec une toiture en pavillon modifiée au 18e siècle par le sénéchal Louis-Gilles Chauvin lui donne une allure de gentilhommière comme les nombreuses lucarnes dont une seule a été conservée.

Plusieurs dates et inscriptions témoignent de différentes campagnes de construction. La plus ancienne 1569 est portée sur le linteau de la fenêtre du rez-de-chaussée du logis secondaire. Plusieurs pierres de taille de cette période sont remployées dans le logis principal comme le linteau de la fenêtre du rez-de-chaussée qui a été cependant inversé. La deuxième date 1662, vue lors d´une enquête précédente, semble correspondre à la reconstruction du logis du Châtel. Quant à la date de 1717, elle signale vraisemblablement les travaux et l´installation de M (aitre) G (illes) CHAUVIN S (ieur) DU CHATEL, comme l´indique la pierre sculptée au-dessus de la porte d´entrée. Le registre de catholicité de la paroisse mentionne le décès Jean-Gilles Chauvin le 7mars 1744 à l´âge de 67 ans. Il était sénéchal des juridictions de Saint-Tual et de Longaulnay et marié à « dame » Angélique Escolan. Trois enfants naquirent de cette union : Thérèse dite soeur Coeur de Jésus et deux fils prêtres. Le monogramme IHS gravé au-dessus du linteau de la porte, en signe de bénédiction de la maison du Châtel indique la dévotion de cette famille. Enfin, la date de 1863 gravée sur la lucarne rend compte de nouveaux remaniements.

L´organisation particulière des bâtiments sur un côté de la cour indique la disparition de bâtiments secondaires qui séparaient la propriété en deux fonds. Le cadastre de 1834 mentionne une division de la cour au droit du mur du pavillon. Le logis est relié aux communs (?) par un corps de passage très étroit surmonté d´un pigeonnier. Le logis principal a été transformé à plusieurs reprises et sa distribution d´origine a été modifiée. Un collage de gros oeuvre se lit à l´ouest ainsi que des reprises à l´est. La souche de cheminée ouest à double conduit induit une superposition de pièce chauffée, tandis qu´à l´est la cheminée plus étroite n´indique qu´une seule pièce à feu. Le gros oeuvre est majoritairement constitué de granite hormis la corniche, en forme de cul de lampe, et les souches de cheminées qui sont en pierre des faluns. Ce logis se distingue par sa partie centrale couverte d´une toiture en pavillon.

  • Murs
    • granite
    • falun
    • moellon
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    1 étage carré
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • pignon couvert
    • croupe
  • État de conservation
    bon état, remanié
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • A.D. Côtes d'Armor : 3P 208, cadastre de 1834.

Bibliographie

  • Société d'émulation des Côtes-du-Nord, Bulletins et mémoires. Saint-Brieuc, 1955.

  • GOURBIL, Jean, MARTIN, Christian. En Pays d'Evran, l'Inventaire d'un patrimoine. Rennes : Rue des Scribes Editions, 1994.

Annexes

  • Annexe n°1
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2011